Max Barel, Polytechnicien, communiste et martyr de la Résistance
Fils du député communiste Virgile Barel, Max Barel fait ses études à l’École polytechnique (Promotion X1933). Il est lieutenant d’artillerie en 1940 et obtient la Croix de Guerre avec citation durant la bataille de France.
Après la défaite française, il préfère démissionner et est embauché chez Delle à Villeurbanne.
Chez Delle à Villeurbanne dans le Rhône, le jeune ingénieur monte rapidement en grade jusqu’à devenir, en novembre 1943, directeur adjoint des fabrications. Un poste stratégique qui va lui permettre, comme le révélera après-guerre Georges Marranne, du comité directeur du Front national pour la zone Sud, de faire fabriquer des grenades et des explosifs pour les maquis. Il est aussi l’inventeur d’une arme redoutable : le crève-pneu de camion.
Mais son apport principal à la Résistance est de participer à la création de l’Union des cadres industriels de la France combattante (UCIFC).
Le principal objectif de ces ingénieurs et techniciens antifascistes est de freiner, voire de saboter, toute production qui pourrait servir l’occupant. »in Humanité,http://www.humanite.fr/max-barel-polytechnicien-communiste-…)
Il a le grade de commandant FTP et est en contact régulier avec l’armée secrète.
En mars 1944, il est recherché par la police française et échappe avec sa femme Yvette à une arrestation prévue au lendemain de Pâques 1944.
Il entre alors dans la clandestinité. Il est arrêté à Lyon Perrache le 6 juillet 1944 par la Gestapo. Il est emprisonné par cette dernière dans ses bâtiments de la place Bellecour à Lyon. Il y est longuement torturé par les allemands commandés par Klaus Barbie assisté de Moine et Payot.
Selon les sources, il meurt le 11 juillet 1944 fusillé à Saint-Genis-Laval ou ébouillanté. Une place, derrière le port de Nice porte son nom.
Témoignage de Marcel Campan
« Virgile Barel était venu devant ma boîte ( je suis un ancien de Delle) pour déposer une gerbe sur le monument aux morts à l’intérieur de l’entreprise. Député et doyen de l’assemblée je crois, la direction refusa qu’il dépose sa gerbe pour son fils Max et d’autres, c’est moi qui récupéra la gerbe et alla la déposer avec quelques camarades. Virgile depuis le portail (environ 25 mètres) regarda ému toute la petite cérémonie ! Dans l’après midi je fut convoqué par la direction et j’eus un jour de mis à pied pour activité politique dans l’entreprise !!! Mon camarade Maurice (responsable du Parti) et un autre camarade aussi……… »