Censure de Mélenchon : les médias font la campagne de Macron, Fillon Hamon & Le Pen ! Initiative Communiste vous le prouve chiffres à l’appui.
Si vous ne vous informez qu’en écoutant la télé et la radio, en ne lisant que les titres de la presse des milliardaires Dassault, Bolloré, Drahi, Niel, Pigasse et autre Lagardère ou Pinault qui constituent 99% du paysage médiatique en France, alors vous avez peut- être eu la désagréable impression que Mélenchon avait quasiment disparu. Sauf de sondages dont on peut questionner la pertinence qui ne servent qu’à tenter de sauver la campagne du candidat du PS et ex-ministre de Hollande visiblement en perdition. Et bien ce n’est pas une impression, car la censure frappe. Elle frappe Mélenchon tandis que la machine à imposer dans les têtes, pour qu’ils soient en tête dans les urnes, le quatuor des candidats du système (Fillon, Hamon, Macron qui partagent le programme dicté via l’UE par le MEDEF – Le Pen qui leur donne la réplique tout en partageant les mêmes mesures anti-travailleurs), tourne à plein régime.
Bourrage de crâne pour les Macron Fillon Hamon & Le Pen, censure de Mélenchon : la preuve par les chiffres
A la rédaction d‘Initiative Communiste, les bénévoles du PRCF se sont usés les yeux à décortiquer les chiffres publiés par l’institut CSA et ses partenaires analysant en continu internet pour mesurer la présence médiatique des différents candidats à la présidentielles.
Et les chiffres sont implacables, c’est un véritable bourrage de crâne en faveur de Fillon, Macon, Hamon et Le Pen qui a lieu. Tandis que Mélenchon est lui réduit à la portion congrue. C’est en tout cas ce que démontre l’analyse des chiffres de pop2017 qui décortique le nombre de citations dans les médias sur internet pour chaque candidat à la présidentielle (http://www.pop2017.fr/my-pop). Initiative Communiste a réalisé sur la base de ces chiffres un comparatif pour le mois de janvier et sur la période post primaires allant du 9 février au 10 mars.
En janvier 2017, Mélenchon avait le droit à
- 3,8 fois moins d’espace médiatique que Macron
- 2,4 fois moins d’espace médiatique que Le Pen
- 2,8 fois moins d’espace médiatique que Hamon
- 3,9 fois moins d’espace médiatique Fillon
- 1 minute temps de paroles toutes les 13 minutes de discours de Fillon, Macon, Hamon et Le Pen
Sur la dernière période de 30 jours, la situation s’est encore aggravée avec :
- 7,2 fois moins d’espace que Macron
- 4,2 fois moins d’espace que Le Pen
- 2,7 fois moins d’espace que Hamon
- 5,4 fois moins d’espace que Fillon
- 1 minute temps de paroles toutes les 20 minutes de discours de Fillon, Macon, Hamon et Le Pen
Quand le quatuor des candidats du systèmes fait l’objet de 6,8 millions de citations comptabilisées par pop2017 sur ces 30 derniers jours, Mélenchon n’a lui droit qu’à 0,3 million de citations. Et encore les chiffres ne mesurent pas ici la proportion de celles qui sont pour lui cogner dessus !
L’examen de l’évolution des chiffres quotidiens montre une censure permanente de la campagne de Jean-Luc Mélenchon, et à mesure que le premier tour approche, un renforcement de la mobilisation des médias du système pour Macron, Fillon Hamon & Le Pen.
D’après les décomptes du conseil constitutionnel, Macron, Fillon Hamon & Le Pen cumule près de 50% du temps de parole sur l’ensemble des médias audiovisuels.
Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel chargé de faire respecter l’équité des temps de parole tient un décompte pour l’ensemble des télévisions et radio. Malgré une mise en forme conçue manifestement pour décourager le plus retors des journalistes d’investigation, Initiative Communiste s’est plongé dans les chiffres, analysant la semaine du 1er février au 5 mars publiés par l’autorité administrative.
Et ses chiffres confirment ceux de l’analyse des données internet conduite par pop2017.
Si on considère la totalité des télés et radios, en cumulant le temps de parole direct, celui des soutiens et celui des émissions pour chacun des candidats :
- Macron, Fillon Hamon & Le Pen cumulent près de 50% du temps de parole sur l’ensemble des médias audiovisuels.
- Mélenchon est largement censuré, avec 4 fois moins de temps d’antenne que Fillon, 3 fois moins que Macron, 2 fois moins que Hamon ou Le Pen.
- Les autres candidats sont eux quasi totalement absents des plateaux de télés et des micros des radios
BFM TV : la chaine de Drahi en pointe de la campagne de Macron !
Au cours du mois de février, les journalistes de l’hebdomadaire Marianne ont sorti la calculette pour surveiller la télé de l’oligarque Drahi, milliardaire propriétaire de SFR, entreprise rachetée avec l’appui de Macron tout juste nommé ministre à Bercy! Et sans surprise ils ont constaté que « la chaîne de NextRadioTV a diffusé au total autant de minutes de meetings du fondateur d’En Marche… que de l’ensemble de ses quatre principaux concurrents réunis ! »
On est ici loin des principes de neutralité ou même d’équité qui devraient prévaloir. Rappelons que bien que privées, les chaînes de télé exploitent des canaux de diffusion qui sont eux la propriété des français. Mais privatisées, la dizaines de milliardaires qui possèdent le système médiatique s’en servent tout azimut pour faire du bourrage de crâne et promouvoir les 4 candidats du système : Macron, Fillon, Hamon et Le Pen !
les discours de Macron ont été retransmis pendant un total de 426 minutes ces quatre derniers mois, contre 440 pour ses adversaires principaux : 182 minutes de François Fillon, 135 de Jean-Luc Mélenchon, 63 minutes de Marine Le Pen et à peine 60 minutes de Benoît Hamon (ce qui correspond à son seul discours d’investiture, à La Mutualité, le 5 février).
JBC pour www.initiative-communiste.fr
Présidentielle 2017 : les analyses data montrent une vraie percée de Jean-Luc Mélenchon
Les sondages « traditionnels » estiment que Jean-Luc Mélenchon stagne autour de 10 % d’estimations de vote au premier tour de la Présidentielle. Or, selon la société Filteris EuroMediations, l’analyse des perceptions et des valeurs qui sont associées à chacun des dix candidats déclarés aujourd’hui indique que Jean-Luc Mélenchon se situe bien plus haut : (18%).
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La spécificité de la méthodologie exploitée par Filteris Euro / Mediations réside dans le fait de ne pas constituer d’échantillons, de ne pas poser de questions qui orientent les réponses, de ne pas opérer de redressements hasardeux auxquels les sondeurs doivent inévitablement se plier. Au contraire, la méthodologie de Filteris Euromediations permet de capter et d’analyser les opinions publiques et d’en dégager des tendances certaines à court, moyen et long terme.
Ce sont donc ces millions de voix et de données exprimées naturellement qui sont récoltées et analysées par Filteris-Euromédiations grâce à une méthode axiologique qui a fait ses preuves depuis maintenant dix ans.
Il s’agit d’une expertise scientifique développée à l’Université Laval de Québec, basée sur des calculs différents de ceux qu’utilisent habituellement les sondeurs. Pas d’échantillons censés représenter la population, pas de questions posées, pas de non répondants, pas de redressement des résultats en fonction des sondages passés.
Les outils (moteur de recherche et algorithmes d’analyse) permettent de prendre une mesure du Buzz, sur le Web et les réseaux sociaux, à laquelle s’ajoute une analyse qualitative de « sentimentalité » rendant compte des valeurs positives et négatives associées à chacun des candidats. L’algorithme final synthétise le potentiel de victoire des candidats.
L’analyse du Buzz et des perceptions permet de dégager des tendances lourdes qui, généralement, s’approchent des résultats d’un scrutin s’il avait lieu à la même période.
ENTREPRENDRE (Publié le 08 février 2017).
Entreprendre.fr http://entreprendre.fr/melenchon-sondage
Les explications de Jean-Luc Mélenchon :
SONDEUR OÙ M’AS-TU VU ?
« Selon « Libération », des comptes twitter de mes soutiens mettraient en cause injustement un redressement abusif de sondages en ma défaveur. Il s’agit d’un visuel comparatif me plaçant à 17% des intentions de vote. Le sang des défenseurs de la vérité n’a fait qu’un tour. Il fallait rectifier ! Mais en fait d’enquête, le journal s’est servilement contenté de demander son avis au sondeur concerné. Et quelle enquête ! Il me parait juste de compléter la copie du bulletin social libéral par quelques informations existantes dans le domaine public.
« Libération » prétend que le redressement se fait en comparant les réponses des gens à leur vote réels de 2012 et 2015. Va pour 2012. Mais 2015 ! Voilà bien un exploit ! En effet il n’y avait pas de liste Front de gauche dans toutes les régions. Ainsi dans le Nord, la région Rhône-Alpes, le grand ouest et la Franche-Comté-Bourgogne, quatre des treize grandes régions les plus peuplées du pays, mes amis du PG faisaient liste commune avec les Verts et seul le PC se présentaient sous l’étiquette « Front de gauche ».
Comment, dès lors, a-t-on pu comparer les intentions de vote à des votes réels de 2015 qui n’ont pas eu lieu ? « Libération » précise : « Dans le même temps, 13,2% des sondés expliquent aujourd’hui avoir voté pour le Front de gauche en 2015, alors que le parti n’a obtenu à l’époque que 11% ». Voilà qui est sidérant ! Car la comptabilisation nationale du vote Front de gauche était tout simplement impossible compte tenu de la variété des situations d’alliances dans les treize régions. « Le monde » de l’époque avait d’ailleurs titré que nous payions très cher notre division. Un grand mystère sur lequel « Libération » ne s’est même pas interrogé. Peut-être parce qu’il n’a déjà plus aucun lecteur dans ces régions qui aurait pu le renseigner.
À cette considération j’ajoute celle-ci : je n’étais candidat personnellement nulle part. Ce qui revient à dire que la « correction » effectuée par le sondeur efface tout critère lié à la personne du candidat dans l’élection qui le mets le plus en avant. Une grenouille ou un poulpe dans un bocal seraient plus efficace pour étudier l’opinion.
Pour clore, je rappelle à qui veut le savoir que je me suis prononcé de longue date pour l’application de la loi votée à l’unanimité au Sénat sur le sujet à partir d’une proposition conjointe d’un sénateur PS et d’un « Les Républicains ». Bien sûr, le PS ne l’a jamais présenté à l’Assemblée nationale. Elle prévoit d’interdire les sondages en période électorale. »Jean-Luc MELENCHON.
Imaginons ce que diraient toutes ces crapules de la manipulation, et de la désinformation, si ces atteintes profondes à la démocratie avaient lieu en Russie…
On en revient toujours aux fondamentaux : le capitalisme est une dictature ; la pire des dictatures avec sa menace fasciste permanente.