Nous avons toujours dit la vérité sur F. Mitterrand. Ce faux homme de gauche a passé sa vie à combattre le communisme, tantôt en alliance ouverte avec les colonialistes, tantôt plus insidieusement en posant au chef de file de « l’union de la gauche ».
Nous n’oublions pas qu’après quelques réformes destinées à fixer l’électorat de gauche pour le détacher définitivement du PCF (déjà en pleine dérive au début des années 80), c’est Mitterrand aidé de Delors qui a accéléré la funeste politique de « franc fort », de monnaie unique et de « construction européenne »: au final, et sans dédouaner en rien l’actuel locataire de l’Elysée et sa barbare politique antisociale, la casse actuelle de notre pays était déjà programmée par le désastreux traité de Maastricht co-parrainé par Mitterrand, Chirac et Sarkozy.
Nous n’en sommes que plus à l’aise pour rendre un hommage sincère à Danielle Mitterrand, qui vient de décéder. Et notre hommage est strictement symétrique de celui des médias qui chantent la mémoire de l’ « amie des droits de l’homme » (ça ne mange pas de pain!)… mais se déchaînent contre l’amie sincère de Cuba et de Fidel Castro que fut, malgré la politique atlantiste de son époux, l’ancienne résistante D. Mitterrand. Le meilleur hommage que nous puissions lui rendre au moment de ses obsèques, c’est la déclaration que contient le livre « Biographie à deux voix » d’Ignacio Ramonet, où Fidel Castro Ruz parle de Danielle Mitterrand:
(…) A la fin du déjeuner, au moment de nous quitter, sur le perron de l’Élysée, rompant le protocole, Danielle a pris l’initiative de poser ses mains sur mes épaules pour m’embrasser sur la joue. Comme cette marque d’amitié lui a valu des griefs! Les médias l’ont férocement attaquée pour cela.
Et c’est avec une grande gentillesse que Danielle m’a reçu, un peu plus tard, entourée de ses collaborateurs, dans l’hôtel particulier des Mitterrand, au Quartier latin, rue de Bièvre; et de là nous sommes partis ensemble à pied, à travers ces pittoresques ruelles proches de la Seine et de la cathédrale Notre-Dame, visiter les locaux de son association France-Libertés.
Vous connaissez mieux Danielle Mitterrand, n’est-ce pas ?
C’est une femme merveilleuse. Enthousiaste, généreuse, infatigable défenseuse des causes justes dans le monde. Je l’aime et la respecte beaucoup. Pour tout ce qu’elle a fait et continue de faire.
Elle est venue à Cuba à d’innombrables occasions. Elle connaît bien ce que nous faisons ici, et connaît aussi d’autres pays d’Amérique latine. Elle suit avec intérêt ce qui se passe actuellement au Venezuela, au Brésil, et en Bolivie.
Sensibilisée à la cause indigène, elle s’est aussi rendue, comme vous, au Chiapas, rencontrer le sous-commandant Marcos. Danielle Mitterrand s’est toujours montrée très solidaire à l’égard de Cuba. La fondation qu’elle dirige (France-Libertés) a entrepris des actions de solidarité concrètes envers notre pays.
Nous nous sommes souvent entretenus avec elle. Et je peux vous assurer qu’elle a une très forte personnalité. Bon, vous la connaissez, elle dit toujours ce qu’elle pensait. Et n’y va par quatre chemins. Il lui arrive d’exprimer des divergences avec nous. Elle expose ses désaccords avec franchise. Et nous l’écoutons toujours avec respect parce que c’est une personne honnête et sincère ».
Voilà quelqu’un qui, contrairement aux « premières dames » à genoux devant leur seigneur et maître qui l’ont précédée et qui lui ont succédé, a fait honneur aux femmes en existant politiquement par elle-même, même si tous ses combats ne furent pas toujours les nôtres, et pour cause!