Le Parti communiste Égyptien condamne la répression brutale orchestrée par les forces de sécurité dans les affrontements les opposant aux manifestants et aux manifestants de la place Tahrir, qui ont commencé samedi 19 novembre, et qui ont coûté la vie à des dizaines de manifestants qui rejoignent la famille des martyrs de la Révolution.
La répression brutale continue contre les milliers de manifestants venus en solidarité avec ceux de la place Tahrir, au Caire et dans plusieurs villes de province, exprimer leur colère face à ces méthodes répressives criminelles, et exiger que le pouvoir soit rapidement remis entre les mains des civils, estimant que la révolution leur a été confisquée et que rien n’a changé depuis.
Les forces de sécurité ont eu recours à diverses formes de pratiques et de méthodes de répression particulièrement brutales pour que des jeunes tombent en martyrs au Caire et à Alexandrie, et pour que des centaines d’autres en ressortent sérieusement blessés. Un grand nombre d’entre eux étant soignés dans des hôpitaux de fortune sur le terrain, de peur de la répression et de l’incarcération.
Cela confirme une continuité dans les mêmes méthodes criminelles, les agissements brutaux des forces de l’ordre déjà à l’œuvre sous le régime de Moubarak avant la révolution, avec les mêmes armes et les mêmes méthodes, notamment l’utilisation de casseurs pour briser le sit-in et tabasser les manifestants.
Le Parti communiste exige que cessent immédiatement de telles pratiques, demande la démission du ministre de l’Intérieur et la mise en place sur le champ d’une enquête indépendante sur ces crimes afin de poursuivre les responsables. Il tient le pouvoir de fait (la junte militaire et le gouvernement) responsable de la situation tragique du pays causée par la mise en place de politiques allant dans le mauvais sens, et ne répondant pas aux exigences posées par la Révolution.
Le parti souligne que le seul moyen de sortir de cette situation gravissime, qui menace de plonger le pays dans le chaos, avec une nouvelle spirale de violences, est de former un gouvernement révolutionnaire provisoire de salut national, répondant tout de suite aux exigences posées par la révolution, et préparant le pays à une démocratie dirigée par des civils, avec élaboration d’une constitution démocratique durant cette période de transition, et élection d’un président de la République et d’un parlement sur cette base.
Cette situation gravissime impose à toutes les forces de la révolution, les partis politiques révolutionnaires et les groupes de jeunes manifestants, une unité d’action et de direction. En fixant clairement leurs priorités, elles peuvent sauver le pays des périls qui le menacent et mener les masses dans la bonne direction. Elles peuvent faire échec aux ennemis de la révolution, ceux qui s’efforcent de faire avancer leurs propres objectifs étroits, en tentant d’entraîner le pays dans des conflits artificiels, détournés des objectifs de satisfaction des revendications des masses populaires.