Le Premier ministre malien par intérim, Abdoulaye Maïga, a étrillé le gouvernement français à la tribune de l’ONU en lui reprochant d’avoir «trahi» l’héritage des Lumières. En cause des violations répétées de la souveraineté malienne par l’armée française, avec notamment des incursions aériennes récentes et répétées dénoncées par le Mali. Le Mali a instamment demandé à l’armée française de quitter le pays. Cette décision intervient alors que Bamako est en désaccord profond avec les décisions prises par le régime Macron de soutenir ou d’agir avec complaisance avec certains groupes armés agissant dans le nord du pays, des groupes dénoncés comme terroristes par Bamako. Cela a conduit à l’expulsion de l’armée française du Mali et l’appel à l’aide de la Russie pour appuyer les forces armées maliennes, alors que le pays est toujours plongés dans la violence et le chaos à la suite de la guerre conduite par l’OTAN ayant détruit la Libye et répandu un tsunami d’armes et de groupes armées terroriste dans le Sahel.
Quoi que l’on pense du pouvoir actuel de Bamako, et les lecteurs d’IC savent notamment combien il y a dire, notamment au regard de la répression visant les forces progressistes et notamment nos camarades du parti SADI et leur dirigeant le docteur Oumar Mariko, il est un fait indiscutable, les visées impérialistes du régime Macron enième visage de la Françafrique sont insupportables pour les peuples africains comme le peuple français. A l’opposée de la coopération qui ne peut se concevoir que dans le plein respect de la souveraineté nationale.
Le colonel Abdoulaye Maïga, Premier ministre par intérim du Mali, a vertement dénoncé ce 25 septembre à la tribune de l’ONU le régime Macron, qu’il a qualifié de «junte», ainsi qu’à plusieurs responsables africains et au secrétaire général de l’ONU.
Evoquant le retrait des militaires français de la force Barkhane du Mali, il a estimé lors de son discours à l’Assemblée générale des Nations unies que le Mali avait été «poignardé dans le dos par les autorités françaises».
«Les autorités françaises, profondément anti-françaises pour avoir renié les valeurs morales universelles et trahi le lourd héritage humaniste des philosophes des Lumières, se sont transformées en une junte au service de l’obscurantisme», a déclaré à trois reprises pour être bien compris le colonel Maïga, désigné Premier ministre par intérim en août par le chef du gouvernement malien, le colonel Assimi Goïta.
Nicolas Normand, ancien ambassadeur de France au Mali expliquait auprès du média international officiel français confirme pour partie les propos du pouvoir malien quant à la remise de la ville de Kidal et du nord du mali à des groupes armés touaregs, dont l’alliance armée avec les islamistes et l’offensive sur Bamako avait déclenché l’intervention militaire de la France au Mali : Après l’opération Serval, « la France a cru […] distinguer des bons et des mauvais groupes armés. Certains étaient perçus comme politiques et d’autres étaient perçus comme terroristes. Et l’armée française est allée rechercher ce groupe – c’était le MNLA à l’époque –, ces séparatistes touaregs, d’une tribu particulière qui était minoritaire au sein même des Touaregs, les Ifoghas. Ce groupe, on est allé le chercher et on lui a donné la ville de Kidal. Et ensuite, ultérieurement, il y a eu les accords d’Alger, qui mettent sur une sorte de piédestal ces séparatistes, à égalité en quelque sorte avec l’État. Cela, c’est une erreur importante »