Inaugurée en grande pompe le 17 septembre par Elisabeth Borne, le site Richelieu de la Bibliothèque Nationale de France a connu sa première grève. Entre temps, l’association des usagers avait fait connaître son point de vue par tract. C’était à l’occasion des journées du patrimoine.
La première ministre ne recule devant aucune démagogie. Elle veut « rendre les livres et le patrimoine écrit accessibles à tous, (d’)aller vers les publics les plus éloignés de la lecture et (de) s’adapter à chacun. ». Pour aller vers les publics éloignés, il faudrait sortir de Paris intra muros! Pour s’adapter à chacun, c’est loupé. Les usagers font en effet connaître leur mécontentement.
Les conditions de prêt ne sont toujours pas revenues à la situation d’avant-Covid. Le prêt du matin n’est pas rétabli. Les usagers ont lancé un recours en justice. Côté personnels, à la suite des luttes du Printemps, le ministère a rétabli 20 postes à la BNF dont les effectifs avaient diminués de plus de 100 employés. Mais ces postes sont toujours aussi précaires. Ils n’ont même pas été transformés en CDI. Le protocole de fin de conflit n’est pas respecté. Quant aux usagers, ils sont interdits d’expression et d’affichage sur les deux sites.
Avec leur soutien, l’intersyndicale (hors CFDT évidemment) appelait à nouveau à la grève le 20 Septembre.
La commission culture du PRCF