Comme y avait appelé le secrétariat du PRCF, une délégation de militants communistes du PRCF étaient présents dans la marche contre la vie chère ce dimanche 16 octobre 2022 à Paris, entre Nation et Bastille via la rue du Faubourg Saint Antoine. Pour y faire entendre haut et fort la revendication suivante : « de l’argent pour les salaires, pas pour les actionnaires ni pour la guerre ». Un échauffement, en compagnie de 140 000 manifestants, en prélude à la journée de grève générale de ce mardi 18 octobre à l’appel de l’intersyndicale lancée par la CGT, impulsée par la mobilisation exemplaire et héroique de la grève des raffineries. Une grève qui fait tache d’huile dans toute la branche de la chimie, avec l’entrée dans le mouvement des deux principaux points de réception portuaire du pétrole, mais également dans l’énergie avec une grève lancée dans les centrales nucléaires.
La délégation du PRCF, assurée par des camarades du PRCF et des JRCF d’Ile de France, a tout à la fois tenu un point fixe dès 13h appelant à l’alternative rouge et tricolore, distribuant un tract pour des revendications offensives sur les salaires. Un tract mettant en avant les causes des problèmes de pouvoir d’achat, notamment l’arme d’exploitation massive qu’est l’Union Européenne, celle là même qui exige et impose dans le budget 2022 2023 à Macron d’écraser les retraites et les indemnités chômages ainsi que les dépenses de santé et qui continue de mettre en concurrence les peuples pour faire baisser les salaires.
Un point fixe complété par un défilé en fin de manifestation. Le cortège de la délégation du PRCF, auquel quelques camarades de l’ANC venus de toutes la France se sont joint, avec une banderole pour la sortie de l’OTAN, a été très remarqué.
En témoigne l’interview du camarade Yannick par la chaine d’info en continue CNEWS. Un entretien très percutant qui a provoqué des vapeurs à une éditorialiste bourgeoise d’extrême droite de la chaine, devant la clarté du propos communiste revendiquant que l’argent produit par les travailleurs servent à leurs salaires, pas aux actionnaires, le tout sur fond de drapeau rouge à la faucille et aux marteaux et de drapeaux tricolores de la révolution française, et de dénonciation de la fascisation.
Échelle mobile des salaires indexée sur l’inflation : la revendication proposée par le PRCF largement reprise !
Dans les médias, chacun pourra constater l’écho grandissant fait aux propositions lancées de longues dates par le PRCF. Notamment face à l’inflation le rétablissement de l’échelle mobile des salaires indexée sur l’inflation. Un mécanisme permettant de garantir que l’ensemble des salaires soient automatiquement revalorisés du niveau de l’inflation. En effet, il faut rappeler que l’inflation a pour effet dès qu’il n’y a pas de mécanisme pour garantir la hausse des salaires de faire mécaniquement baisser le prix horaire du travail, c’est à dire les salaires.
Sur BFM TV c’est l’universitaire spécialiste des mouvements sociaux qui dans l’après midi soulignait que la seule revendication à même de faire converger l’ensemble des luttes pour les salaires dans l’ensemble des entreprises dans le tous ensemble et en même temps est celle de l’échelle mobile des salaires.
Une revendication dont le député LFI François Ruffin s’était fait le défenseur à midi sur France Inter.
Il est important de rappeler que l’inflation n’est en rien la responsabilité des travailleurs et des salaires. Elle résulte de la crise systémique du capitalisme. Et plus particulièrement d’une part de la politique monétaire suivie par la Banque Centrale Européenne qui a « imprimé » des milliers de milliards d’euros distribués aux plus grandes banques et multinationales à travers sa politique de « quantitative easing » à la suite de la crise financière de 2008 et de ses soubresots successifs puis durant la crise covid… D’autre part, l’inflation est amplifiée plus récemment par une méga crise des prix de l’énergie. Celle-ci résulte de deux facteurs. La privatisation et la libéralisation des services publics de l’énergie sous les ordres des directives européennes. C’est ainsi que Elf, puis EDF GDF ont été privatisé et le marché de l’énergie libéralisé, interdisant à l’Etat de fixer les prix de l’énergie. Cette privatisation et libéralisation a conduit à un sous investissement chronique détruisant une part importante de la capacité à produire de l’électricité en France (notamment par une dégradation des moyens de productions nucléaires et hydroélectriques) afin de gaver de profits des spéculateurs – tels total énergie – achetant les MGWh publics d’EDF pour les revendre au prix fort. Elle résulte encore plus récemment de la guerre intensifiée par l’OTAN en Ukraine contre la Russie. Avec la coupure des livraisons de gaz décidée par l’UE et renforcé par les attaques sur les pipe-lines, les prix du gaz ont flambé pour toute l’Europe. Provoquant un effondrement de l’euro et une hausse sans précédent des prix du gaz. Deux conditions économiques pesant sur les prix à la production et les prix payés en dollars des importations… En réalité en refusant l’augmentation générale et automatique des salaires, le Capital veut faire payer aux travailleurs la crise systémiques du capitalisme et son escalade guerrière en Ukraine.
Le point sur les chiffres : 140 000 manifestants ? crédible, certainement pas 30 000
Preuve d’une mobilisation très réussie, les officines patronale tel Occurence ont été ressortie de leur naphtaline. A coup de capteur de porte d’entrée de supermarché, cette dernière est venue afficher quasi exactement le même chiffre que celui du régime Macron : 30 000 manifestants. Etonnant non ? pas vraiment puisque ce chiffre était officiellement diffusé par le régime et ses médias depuis le samedi 15 octobre après midi. Soit avant même la manifestation. Cela en dit long sur son honnêteté ! Rappelons qu’en matière de prévision du nombre de personne dans une foule et de leur comptage on a ici à faire aux mêmes équipes policières que celles responsables du fiasco sanglants de la finale de la coupe d’Europe de football qui a ridiculisé la France devant le monde entier.
D’après nos informations, de première mains puisque venant des camarades présents sur place, et recoupé par des dizaines de vidéos horodatées que nous avons pu consulter sur les réseaux sociaux dans l’après midi de ce dimanche, nous avons pu constater que le cortège a mis plus de 2h à s’écouler au sortir de la place de la Nation, via la rue du Faubourg Saint Antoine. Une rue de 26 mètre de largeur. Ce qui permet sans difficulté de connaitre l’ordre de grandeur du nombre de manifestants
Fort de notre méthode scientifique de comptage des manifestations, nous pouvons estimer à un ordre de grandeur de 100 000 à 130 000 le nombre de manifestants, et en tout cas une fourchette d’un minimum absolu de 80 000 et d’un maximum de 180 000. Observons que pour le chiffre de 29 500 annoncée par l’officine Occurence, une boite de communication proche de la Macronie, cela reviendrait à un débit de foule de moins de 10 personnes par minutes et par mètre. Pour vous donner une idée de comparaison le débit habituelle d’une manifestation est de 30 à 60 manifestants par minutes et par mètres. Un débit de 10 correspond à celui de personnes isolées circulant habituellement sur un trottoir, quand celui de 100 est celui des couloirs du métro aux heures de pointes.
JBC pour www.initiative-communiste.fr