Plus de 15 jours de grève des travailleurs du nettoyage de la gare de Lyon Perrache. En cause la menace sur leurs emplois alors que la Métropole de Lyon, dirigée par EELV, a décidé de ne pas reconduire le marché de la société T2MC Holding Arc en Ciel qui les emploie. Résultat des salariés expérimentés vont se retrouver sur le carreau, jetés dehors dans la précarité. Comble du cynisme, EELV qui en appelle au préfet pour casser la grève précipitent les salariés vers le chômage soit disant au nom d’une politique « d’achat responsable », écologique et soit disant sociale. Elle aurait en effet décidé de réserver la mise en concurrence du nettoyage à des structures d’insertion, interdisant la reconduction du marché. Ces dernières sont sensées permettre à des travailleurs très éloignés de l’emplois de retrouver du travail.
Observons que si la Métropole de Lyon et EELV voulait vraiment lutter contre la précarité et pour l’emploi, elle se devrait d’assurer l’internalisation de ses services, publics, y compris du nettoyage. A travers ses propres services publics ou la constitution de régies. Et d’y embaucher d’une part les personnels qu’elle a condamné à des salaires de misères et la précarité depuis tant d’année en externalisant auprès de sociétés privés ce travail, d’autre part les personnes en besoin d’insertion, sont contrôle direct des services publics lui en donnant la possibilité et la responsabilité. Là, les seuls bénéficiaires de la manœuvre d’externalisation étant le patronat et les actionnaires de ces boites, qui exploitent les travailleurs tout en profitant fréquemment de nombreuses aides publiques, tout particulièrement les allégements de cotisations sociales promouvant les très bas salaires. Rappelons que les structures d’insertions sont elles aussi très fréquemment des aspirateurs de financement publics, ajoutant à l’exonération des cotisations sociales (y compris patronales retraites et assurance chômage) des aides publiques directes, dont le principal service est de permettre à des grands employeurs publics et privés de ne pas prendre en charge leurs responsabilités sociales en termes d’insertion. Comme s’illustre la métropole de Lyon sous la coupe d’EELV, dans la parfaite continuité de leurs prédécesseurs et amis du PS
Les camarades du PRCF de Lyon sont allés une nouvelle fois soutenir la lutte de ces ouvrier(e)s du nettoyage et leur donner la parole. Car à l’inverse d’EELV qui se distingue une nouvelle fois par son choix de classe au service de la bourgeoisie, les communistes sont toujours au service de la classe des travailleurs.
Les travailleurs en grève ont reçu le soutien de la député du Val de Marne Rachel Kéké, emblématique figure de la grève victorieuse des femmes de chambre de l’hotel Ibis Batignoles. La parlementaire revendique comme le PRCF l’internalisation de ces salariés, précarisés par le choix de la sous traitance.
« Il y a des salariés qui ont fait 10 ans, 20 ans de travail et qui aujourd’hui vont se retrouver dans la rue. Ma présence ici est un message pour dire qu’il faut que la Métropole arrête de mépriser ces salariés et de faire comme s’ils ne sont pas complices de ce système avec la sous-traitance, parce qu’à la fin, ce sont les salariés qui vont se retrouver dehors »
Rachel Kéké – député LFI
BC et JBC pour www.initiative-communiste.fr
Ce n’est pas la première fois que le PRCF 69 appelle à participer aux soutiens des travailleurs d’Arc En Ciel. En 2021 ceux-ci avaient après une difficile grève obtenu satisfaction de leur revendication à la dignité, mise en cause déjà par le traitement humiliant qui leur était réservé par l’encadrement par la Métropole de Lyon.
La lutte paye : en grève, les travailleurs d’Arc-en-Ciel à Lyon Perrache obtiennent satisfaction.