7 novembre 2022 – 105ème anniversaire de la Révolution d’Octobre 1917
Plus que jamais, AU CONFLIT MONDIAL POTENTIELLEMENT EXTERMINATEUR ATTISE PAR L’EMPIRE EURO-ATLANTISTE, OPPOSER LA CONTRE-OFFENSIVE SALUTAIRE DE LA CLASSE TRAVAILLEUSE CONTRE LE GRAND CAPITAL!
Par Georges Gastaud, auteur du Nouveau défi léniniste (Delga 2017)
Il y a 105 ans, le 7 novembre 1917, sous l’impulsion du Parti bolchevik…
…les prolétaires de Petrograd et de Moscou s’insurgeaient victorieusement contre le gouvernement provisoire de Kerenski qui, derrière un verbiage socialisant sans contenu concret, courtisait la bourgeoisie, contournait les Soviets ouvriers, poursuivait la guerre impérialiste, refusait la nationalisation démocratique immédiate des terres et laissait le pouvoir aux capitalistes dans les usines, lesquels affamaient la population pour la « punir » de son engagement révolutionnaire. Le même gouvernement Kerenski, qui était resté passif face au putsch contre-révolutionnaire tenté par le général tsariste Kornilov, avait du reste « démocratiquement » proscrit Lénine et interdit son parti durant l’été 1917…
Sitôt en place, le comité insurrectionnel bolchevique convoquait un congrès panrusse des Soviets, organisait le transfert de l’ensemble du pouvoir aux Soviets ouvriers et paysans, expression de la démocratie directe des masses populaires russes en révolution. Bref, la Révolution d’Octobre fut le contraire direct d’un « putsch », contrairement à ce que ressassent à l’unisson tous les réactionnaires et tous les sociaux-démocrates du monde. Du reste, durant ces Dix jours qui ébranlèrent le monde et qu’a minutieusement chroniqués le grand reporter américain John Reed présent sur place, une discussion démocratique sans précédent embrasa la Russie; à son issue, les solutions portées par l’avant-garde bolchevique, la paix immédiate sans annexions ni rachats, la terre aux paysans, le contrôle ouvrier sur l’usine, le droit à la complète autodétermination des nations naguère opprimées par le tsar, l’orientation résolue vers la dictature du prolétariat et de ses alliés, la mise en place d’une libre fédération des nations soviétiques souveraines et égales en droit au sein de l’URSS, la rupture avec l’Internationale social-démocrate devenue pro-impérialiste et contre-révolutionnaire, et, dès 1919, la création d’une nouvelle Internationale communiste, l’emporta au sein des masses prolétariennes et paysannes de Russie : sans cet accord profond des masses populaires avec le programme bolchevique porté par d’héroïques prolétaires et intellectuels d’avant-garde, jamais la nouvelle Armée rouge ouvrière et paysanne n’aurait pu par la suite balayer la contre-attaque réactionnaire des « Blancs » appuyés par de nombreuses interventions étrangères, dont celle de la France de Clémenceau; et jamais par la suite, l’Armée rouge n’aurait pu écraser l’ « invincible » Wehrmacht qui venait de conquérir en un tournemain la France et l’ensemble de l’Europe centrale et orientale… Ce que constatera le Général de Gaulle quand, se rendant en visite d’Etat à Moscou en 1944, il déclara loyalement devant Staline: « les Français savent que la Russie soviétique a joué le rôle principal dans leur libération », une phrase qu’ont depuis lors soigneusement enterrée tous les « historiens » atlantistes de France et de Navarre !
Durant près de soixante-dix ans par la suite, l’URSS, alliée depuis la fin de la seconde Guerre mondiale aux démocraties populaires d’Europe orientale, puis progressivement rejointe sur la voie socialiste par la Chine populaire de Mao, par le Vietnam de Ho Chi Minh, par la Cuba de Fidel et du Che, prouva qu’il est possible de se passer des capitalistes pour organiser le développement social, pour mettre la médecine, le logement, le sport, la culture et l’éducation à la portée de tous, pour faire en peu de temps d’un pays arriéré la seconde puissance mondiale et la première puissance scientifique du monde (ce que résume le nom de Gagarine). De même qu’il fut possible en Russie, le prolétariat étant au pouvoir, de mettre d’emblée à égalité politiquement les femmes et les hommes (droit à la contraception, à l’avortement, « accouchement sans douleur » promu par l’URSS, divorce par consentement mutuel, droit de vote des femmes…). Il fut de même possible et nécessaire pour un Etat prolétarien combattant l’impérialisme de soutenir toutes les luttes de libération nationale en Asie, en Afrique et en Amérique latine.
Alors, quoi qu’en dise Fabien Roussel, lequel croit, comme jadis Robert Hue, construire sa popularité médiatique en raillant les « kolkhozes » et le « centralisme démocratique », en un mot l’héritage de cette Révolution d’Octobre sans laquelle il n’y eût pas eu de Congrès de Tours, et qui dit admirer Soljenitsyne et autres slavophiles ultraréactionnaires, HONNEUR A LENINE, AUX BOLCHEVIKS, A L’UNION SOVIETIQUE dont les peuples et les travailleurs de tous les pays paient encore, et paient même de plus en plus cher, la disparition contre-révolutionnaire à l’issue des tristes années de reniement que résument les noms boueux des Gorbatchev, Eltsine et autre Chevarnadzé…
Bref retour sur le « bilan » de la DESTRUCTION contre-révolutionnaire du socialisme
Car hélas, la première expérience historique mondiale d’une société socialiste engagée par Octobre 17 a fini par tomber sous les coups de l’impérialisme, notamment de l’énorme croisade antisoviétique à visée guerrière et nucléaire portée par Reagan, Thatcher, Mitterrand et Kohl dans les années 80/84 (crise des « euromissiles » de 1984, où l’humanité a frôlé le gouffre, comme elle l’avait déjà frôlé en 1962 lors du bras de fer Est-Ouest à propos de Cuba et de Berlin), mais aussi de la trahison intérieure portée par les néo-Munichois qui prirent la tête du PCUS à la suite des décès en cascade de Brejnev, d’Andropov et de Constantin Tchernenko. Sans remonter ici aux conditions générales qui permirent le triomphe dévastateur de cette clique liquidatrice chérie de l’Occident et méprisée, expérience faite de ses résultats, par les Russes actuels, le rôle historique du gorbatchévisme, cette quintessence du révisionnisme et de l’opportunisme qu’avait déjà résumée à l’Ouest l’ « eurocommunisme » (de plus en plus d’UE et de moins en moins de communisme!), fut de désorienter les Soviétiques au moyen d’une « nouvelle pensée politique » anti-léniniste qui prétendait « préférer les valeurs universelles de l’humanité aux intérêts de classe du prolétariat »: une manière de courtiser l’impérialisme occidental, de nier le rôle dirigeant du prolétariat dans la lutte pour la paix, de sacrifier le camp socialiste à l’impossible « convergence » soviéto-américaine, d’abandonner à leur sort les luttes anti-impérialistes (Amérique centrale, Afrique, Palestine, etc.), et pour finir, de laisser la Russie, y compris capitaliste et « postsoviétique », plus encerclée et assiégée que jamais par l’impérialisme US qui, lui, n’avait évidemment pas changé de nature: on le voit aujourd’hui où tous ceux qui ont alors renié l’URSS et le communisme, y compris les dirigeants d’alors du KGB qui se rangèrent derrière Eltsine, en sont réduits à combattre directement sur les marches occidentales de la Russie contre l’alliance russophobe de l’UE-OTAN (c’est-à-dire des impérialismes américain et allemand, ce dernier en mal de revanche sur Stalingrad!) avec les nostalgiques d’Hitler, de Bandera et Cie, qui dominent à Kiev et dans les pays baltes.
Le bilan pour le monde est terrible en terme de domination planétaire de l’oligarchie capitaliste, principalement de l’oligarchie nord-américaine qui étouffe le monde avec son dollar frelaté, son US Army omniprésente, ses « sanctions » invivables pour les peuples mal-pensants, son alliance avec l’Etat raciste israélien ou avec l’Arabie saoudite intégriste et phallocratique. Le bilan en Europe, c’est aussi la mise en place d’une UE germano-atlantique pilotée régionalement par Berlin, laquelle a réussi, au moyen de l’euro aligné sur le mark et avec la totale collusion des maîtres du CAC 40 et du Parti Maastrichtien Unique (LR, PS, Modem, etc.), à écraser l’industrie des « partenaires européens » de la RFA « réunifiée » par l’annexion de la RDA et par la satellisation-dislocation des pays voisins, Tchécoslovaquie et Yougoslavie notamment. Les choses en sont désormais arrivées au point que, à l’instigation de l’impérialisme américain universellement pyromane (de l’Ukraine à la Corée en passant par Taiwan et la Mer de Chine), le monde se trouve au seuil d’un nouveau conflit mondial exterminateur qui peut dévaster irréversiblement l’environnement humain et exterminer l’espèce humaine, soi-disant au nom des « droits de l’homme »!
Tout cela s’opère sur fond de fascisation de l’Europe (Ursula von der Leyen qui prétend défendre « nos valeurs démocratiques » en Ukraine n’a pas eu un mot pour fustiger les fascistes italiens et suédois qui viennent de s’emparer des rênes dans leur pays respectifs et elle ne craint pas d’armer sans limites le régime pronazi de Kiev qui les transmet aussitôt aux néonazis d’Aïdar et de « Svoboda », alias « Parti national-socialiste ukrainien ». De même l’UE avalise-t-elle sans ciller la résolution du Parlement européen qui, en septembre 2018, a odieusement mis un trait d’égalité entre le Troisième Reich et le pays de Stalingrad. Et qui a clairement appelé, non pas à combattre l’extrême droite raciste, mais tous ceux qui en Europe, continuent d’arborer l’emblème ouvrier et paysan du communisme véritable, contrairement à d’autres qui, lâchement, ont abandonné à temps ce symbole compromettant !
Cependant, l’histoire ne s’est pas arrêtée avec la contre-révolution en URSS. L’antagonisme capital-travail, l’antagonisme impérialisme-peuples, l’antagonisme entre l' »hégémon » occidental et les grands pays émergents, tout cela s’est irréversiblement aiguisé !
Cependant, contrairement à ce qu’ont sottement cru les idéologues du capitalisme qui parlaient de « mort du communisme » et de « fin de l’histoire » dans les années 1990/2000, l’histoire ne s’est pas arrêtée avec la chute contre-révolutionnaire du camp socialiste européen. D’une part, la Chine populaire qui, après l’expérience maoïste, puis la chute de l’URSS et la tentative des éléments chinois les plus pro-américains de déstabiliser le pouvoir (Tiananmen), avait choisi de s’insérer dans la mondialisation néolibérale pour moderniser ses forces productives, concurrence désormais ouvertement l’impérialisme américain. La RPC propose un projet alternatif de développement à l’Afrique et à l’Eurasie (les « nouvelles routes de la soie »)*, et surtout, sous l’impulsion de Xi Jinping, elle remet fortement à l’honneur le marxisme, le socialisme, l’idée d’une action mondiale commune des PC qui n’ont pas rallié le bloc euro-atlantiste: toutes choses qui certes, ne règlent pas toutes les contradictions du développement à la chinoise, mais qui ne sauraient être balayées d’un revers de main par ceux qui veulent donner sa chance à une future France socialiste s’émancipant à la fois de l’Axe américano-allemand et de la tutelle destructrice de l’oligarchie « française ».
Par ailleurs, les puissances contre-hégémoniques des B.R.I.C.S. (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) qui ne sont pas loin de regrouper la majorité des humains, et notamment des jeunes humains vivant présentement sur Terre, supportent de moins en moins l’hégémonie étouffante de l’Oncle Sam et de ses vassaux européens, même s’il n’y a pas lieu d’idéaliser les dirigeants des grands pays capitalistes affiliés aux B.R.I.C.S. et s’il faut, bien entendu, continuer de soutenir prioritairement, dans ces pays, les communistes russes, sud-africains, brésiliens et indiens, sans parler sur un autre plan, des communistes iraniens.
En Afrique, le colonialisme et le néocolonialisme, y compris français, sont exécrés, du Tchad au Burkina Faso en passant par le Mali.
En Amérique latine, Cuba et les pays de l’ALBA font face à un véritable siège de la part de l’empire étatsunien, mais ils tiennent bon et la gauche populaire marque même de nombreux points sur tout le continent, même s’il est lamentable que le gouvernement de Maduro se livre à un harcèlement administratif et policier anti-PCV au risque d’affaiblir la résistance anti-impérialiste face à l’Oncle Sam.
Au Proche-Orient, l’impérialisme US a dû battre en retraite en Syrie, la domination hégémonico-impérialiste est en crise de l’Afghanistan à la Libye et le peuple palestinien continue sa lutte héroïque contre le gouvernement prédateur d’Israël armé par Washington et soutenu par Paris. En Iran, un soulèvement populaire potentiellement révolutionnaire, du moins si la classe ouvrière parvient à l’orienter sur des bases à la fois démocratiques et anti-impérialistes, mais que tente de récupérer l’Oncle Sam pour percer le front anti-hégémonique mondial, secoue le régime clérical-réactionnaire des mollahs.
Dans le monde entier, la jeunesse se dresse contre l’irresponsabilité environnementale d’un capitalisme débridé qui ne pense qu’à son profit maximal à court terme (voir les déclarations touchantes de sincérité de Greta Türnberg à ce sujet): aux communistes de dénoncer les illusions du « capitalisme vert » et d’expliquer qu’on ne pourra pas réconcilier l’homme et la nature sans réconcilier l’homme avec l’homme en abolissant l’exploitation capitaliste partout.
Et surtout, des USA à la Grande-Bretagne, où des grèves combatives (ouvriers de John Deer, employés d’Amazon, transporteurs britanniques), parfois dirigées par d’authentiques communistes-léninistes, viennent rompre le consensus libéral, au sous-continent indien, où les plus grandes grèves ouvrières et paysannes de l’histoire (des centaines de millions de grévistes ont durement affronté l’autocrate Modi) viennent d’avoir lieu sous l’impulsion des communistes indiens.
Sans oublier la France où les luttes dures des raffineurs et des techniciens d’EDF sonnent comme un coup de semonce pour Macron à la veille de la nouvelle bataille des retraites! Bref, en ce 105ème anniversaire d’Octobre, la société capitaliste soi-disant « moderne » et « triomphante », pourrait bien redécouvrir que le « spectre » rouge de la classe ouvrière, du combat de classe et de la renaissance communiste-léniniste, s’emploie derechef à « hanter » le monde et l’Europe!
C’est d’autant plus vrai que, d’ores et déjà, l’UE asservie à l’OTAN vit une crise explosive, voire mortelle. Elle a été aggravée le Brexit, puis par les sanctions-boomerangs imposées par Washington à la Russie et, indirectement, à son concurrent germano-européen. En outre, l’évident cavalier seul allemand d’Olaf Scholz ridiculisant le mythe hexagonal du « couple » franco-allemand (visite d’Etat récente de Scholz à Pékin…) montre les possibilités qui existent pour les militants franchement communistes, mais aussi pour le mouvement syndical de classe, s’ils osent prendre la tête du Frexit progressiste, antifasciste et anti-impérialiste orienté vers la reconstruction de la souveraineté nationale, vers l’affrontement de classes résolu avec l’oligarchie monopoliste et vers son débouché proprement révolutionnaire: le socialisme pour la France. Celui-ci serait en effet la plus haute contribution que le prolétariat français puisse jamais apporter à la solidarité prolétarienne mondiale.
Car à l’arrière-plan de cette condensation brutale des contradictions nationales et internationales qui précède classiquement les bouleversements historiques, il y a l’aiguisement souterrain continu de la crise systémique du capitalisme dont les goulets d’étranglement structurels, notamment la baisse tendancielle du taux de profit et l’engorgement de la course au profit maximal qu’elle provoque, ne pourront pas être perpétuellement ignorés, éludés ou différés. Raison de plus pour reconstituer nationalement et internationalement des organisations communistes et franchement léninistes qui aident les prolétaires à réduire la fracture idéologique entre les aspirations objectivement révolutionnaires des peuples, classes ouvrières et jeunesses populaires en tête, et le néant des perspectives politiques qui résulte du triomphe de l’opportunisme, du thermidorisme et du révisionnisme qui triomphèrent dans les années 1990/2000.
La riposte de l’impérialisme euro-atlantique, « hégémon » du monde capitaliste, c’est la marche à la guerre mondiale potentiellement exterministe
A cette explosivité détonante des contradictions mondiales et nationales, le capitalisme-impérialisme, et spécialement son « hégémon » planétaire constitué par l’Empire euro-atlantique (lui-même centré sur son noyau anglo-saxon états-unien, anglo-canadien, australien et néo-zélandais, aile marchante mondiale du bellicisme atlantiste) ne peut que répondre par l’exacerbation des antagonismes, par la fascisation politique, par l’appui apporté aux secteurs obscurantistes de la société. Et par dessus tout, par la marche à l’interconnexion galopante des conflits géopolitiques: non seulement de l’Ukraine, où l’armée russe porte le choc principal d’un affrontement de moins en moins larvé avec l’OTAN, de Taiwan et de l’Indopacifique, où Washington et ses suiveurs européens provoquent la Chine en sabordant le consensus international selon lequel « il n’y a qu’une Chine », de la péninsule coréenne, où Pyongyang fait face à l’alliance agressive de Séoul et de l’US Army; sans oublier d’autres foyers de tensions constamment disponibles que l’impérialisme américain se réserve le « droit » de réactiver à sa guise, de manière directe ou larvée, du conflit serbo-kosovar au conflit arméno-azéri, sans compter cette guerre non déclarée que Washington mène en permanence contre tous les régimes progressistes de la planète, notamment en Amérique latine.
Certes Trump peut gagner les élections de mi-mandat aux Etats-Unis, mais à supposer que cela calme provisoirement le jeu avec la Russie sur le front ukrainien (???), on sait que l’obsession des « Républicains » (sic) américains est de préparer la guerre contre le péril jaune et rouge à la fois que représente Pékin à leurs yeux de suprémacistes blancs et d’anticommunistes fanatiques. Bien avant que ne se déclenchât le conflit dit russo-ukrainien, Washington, son état-major militaire, et à leur suite Macron et le chef d’état-major français Thierry Burckard, avaient annoncé à son de trompe qu’ils se préparaient à un « conflit de haute intensité », y compris en Mer de Chine, à des dizaines de milliers de kilomètres de Paris et de Marseille. On peut donc dire sans chercher à effrayer quiconque que…
… le compte à rebours, y compris avec une dimension nucléaire exterminatrice en puissance, est déclenché vers l’embrasement mondial à l’initiative de l’Oncle Sam et de ses vassaux.
A ce sujet, il convient de ne pas se rassurer avec l’idée fausse que « la dissuasion nucléaire nous protège ». Ce serait oublier que la course aux armes nucléaires ne semble protéger à court terme qu’en créant une escalade permanente, foncièrement déstabilisante, des armes de destruction massive, ce qui finit par rendre plus probable in fine le déclenchement du feu nucléaire pour frapper « préemptivement » l’autre et diminuer drastiquement ses capacités de riposte et d’attaque « en premier ». Et surtout, ce serait méconnaître le fait politique majeur que le capitalisme-impérialisme moderne est structurellement devenu exterministe et que « le trust orienté vers l’extermination, voilà le dernier mot du capitalisme « moderne » » (Lénine). Aujourd’hui, pour maintenir son hégémonie planétaire, le capitalisme et son gendarme planétaire étatsunien sont prêts à tout tant pour ces personnages monstrueux, et n’en déplaise aux admirateurs persistants du niais politique doublé d’un traître qu’était Gorbatchev, les intérêts de classe de la domination capitaliste, impérialiste et hégémonique ne peuvent que passer avant les « valeurs universelles de l’humanité »: « plutôt morts que rouges! », déclarait déjà la réaction impérialiste des années 1980 à l’encontre de l’URSS, et le « philosophe » atlantiste André Glucksmann, qui se considérait lui-même comme un « missile pensant » dans son livre de 1984, allait alors jusqu’à écrire cette atrocité sans précédent: « j’aime mieux succomber avec mon enfant que j’aime dans un échange de missiles et de SS 20 plutôt que l’imaginer entraîné vers quelque Sibérie planétaire »…
Bref, à l’encontre du Projet de paix perpétuelle de Kant qui faisait obligation à tout homme d’Etat de s’interdire tout procédé guerrier ou diplomatique pouvant conduire à une guerre d’extermination pouvant provoquer la fin du genre humain, les maîtres du capitalisme, s’ils ne sont pas jugulés à temps par les peuples, peuvent parier – comme les y invitait Glucksmann en 1984 dans La force du vertige – à infliger à l’humanité le pire chantage qui se puisse concevoir et que le philosophe atlantiste résumait sous l’expression de « seconde mort »: celle du projet humain lui-même, tant les hauts maîtres du capital ne peuvent que considérer l’éventuel triomphe du socialisme mondial comme pire pour eux que la mort. C’est déjà ainsi que le chantage exterministe occidental des années 1980/85 a efficacement joué en aidant la clique néo-munichoise de Gorbatchev à s’emparer de la direction soviétique sous prétexte de paix à tout prix avec l’Occident; à notre époque, il y a donc continuité entre exterminisme et contre-révolution, chacun de ces termes continuant l’autre par d’autres moyens selon la fameuse formule de Clausewitz marquant les rapports de continuité génétique entre la guerre et le champ politique.
Comment alors combattre la marche à la guerre mondiale et son double accompagnement politique pour ce qui nous concerne en France: l’euro-fascisation et la marche à l’Etat fédéral européen?
Nous l’avions déjà expliqué dans un article consacré à la construction du front anti-exterministe, si une compréhension purement émotionnelle de la nature exterministe du capitalisme-impérialisme moderne tend à paralyser les volontés, une compréhension plus froide et politique montre au contraire que les possibilités de rassemblement anti-exterministes, anti-hégémonistes, antifascistes et anticapitalistes autour de la classe ouvrière et des communistes sont désormais d’autant plus larges que le système d’exploitation, devenu totalement obsolète sur le plan historique, menace de mort toute l’humanité, et pour commencer les populations européenne et française si un échange meurtrier d’armes nucléaires finit par se déclencher.
Du reste, la vraie réponse à l’exterminisme capitaliste n’a nullement été en 1984/91 celle du paniquard Gorbatchev capitulant en rase campagne, désertant la RDA, l’Europe de l’Est et rapprochant comme jamais l’UE-OTAN des frontières russes sous prétexte de conclure une « paix » munichoise avec Bush Senior et Helmut Kohl. La vraie réponse fut alors apportée par l’anti-exterministe conséquent Fidel Castro quand il déclara dès 1989, dans un discours prononcé à Camagüey pour le 30ème anniversaire de la Révolution cubaine: « la patrie ou la mort, le socialisme ou mourir, nous vaincrons! ». Ce qui ne signifie pas seulement qu’un révolutionnaire doit savoir risquer sa vie pour la révolution, mais, plus en profondeur (et les interventions que prononça Fidel sur les dangers de mort écologique de l’humanité dès les années 70/80 témoignent de sa lucidité anti-exterministe avant la lettre), que, in fine, le socialisme est l’issue de fond pour sauver l’humanité: en bref, sans le triomphe d’un socialisme de nouvelle génération (le premier étant en grande partie « tombé au front » de la seconde guerre froide des années 70-90), il n’y aura pas d’avenir pour notre espèce, voire pour la vie sur notre Terre: ce qui, comme à l’époque du Décret léniniste de 1917 sur la paix, attache la lutte pour la paix à la bataille politique pour la direction du front pacifique et anti-exterministe par la classe ouvrière… et par sa partie la plus cohérente et la plus conséquente, les partis communistes et si possible, le Mouvement communiste international.
*Ne pas se tromper sur l’ennemi principal – Ni ralliement à l’euro-guerre (accrocher PCF et LFI qui courent derrière le PS et les Verts), ni « ni-ni ». Partout la patte de l’Oncle Sam et de ses suiveurs! Lutte idéologique. Au demeurant, même ceux qui considèrent Poutine comme également coupable doivent respecter la méthodologie Liebknecht.
Tout cela montre à quel point il importe de ne pas se tromper dans la lutte idéologique actuelle au sujet de la guerre et de la paix.
La première erreur grave, qui en réalité, équivaut à une trahison et à un changement de camp dans la bataille pour la paix, consiste à se méprendre sur l’identité de l’agresseur dans les conflits apparemment si divers d’Ukraine, de Taiwan ou de Corée. Plus que jamais, sachons voir sur des dizaines d’années, voire sur un siècle et plus, comme l’a montré dans Etincelles Annie Lacroix-Riz, les menées hégémoniques mondiales de l’impérialisme américain et, secondairement à notre époque, de l’impérialisme germano-européen. Qui retrouve-t-on partout, des frontières du Donbass au Tadjikistan (sud de la Russie), de la Mer de Chine à la Corée, des pays baltes à la Roumanie, si ce n’est l’alliance euro-atlantique en marche pour sa mainmise sur la mondialisation capitaliste et sur les juteux profits de monopole hégémonico-impérialistes que lui assure la mainmise mondiale du dollar (et de sa sous-zone euro), de l’OMC. de la Banque mondiale, du FMI, le tout étant garanti par l’Armée US détentrice de 80% des armes mondiales?
Nul ne prétend évidemment que les dirigeants du front anti-hégémonique, du social-démocrate brésilien Lula au communautariste hindouiste Modi, soient, loin s’en faut des anti-impérialistes conséquents, mais à la faveur d’un affrontement critique avec les hégémons euro-atlantiques, comment la ligne anti-impérialiste, voire antifasciste s’agissant de l’Europe, ne se durcirait-elle pas, et derrière elle – tant sont forts et traçables les liens entre hégémonisme mondial, impérialismes, capitalisme, comment la remontée des forces proprement rouges luttant pour le socialisme, seul rempart véritablement solide de la paix, ne finirait-elle pas par regagner du terrain ? On le voit bien quand, à la faveur d’une lutte contre le régime de Kiev allié aux atlantistes, le drapeau rouge frappé de la faucille et du marteau regagne en popularité dans toute l’ancienne Union soviétique, y compris chez de vaillantes babouchkas ukrainiennes bravant, étendard soviétique en main, la fascisante armée de Kiev!
Bien entendu, cela n’impose aucun alignement politico-idéologique, fût-ce par omission, sur les dirigeants bourgeois des fronts anti-hégémoniques ; et c’est un devoir pour les communistes et pour les léninistes du monde entier, quand Vladimir V. Poutine entre en Ukraine en lançant une diatribe anticommuniste contre Lénine, l’Ukraine socialiste et le fédéralisme soviétique d’inspiration léniniste, que de défendre l’héritage du bolchevisme, que de faire remarquer que, conduite par les bolcheviks, la Russie rouge était devenue inexpugnable (Stalingrad !), que la Chine de Mao a chassé les impérialistes de tous les pays jusqu’à Taiwan, que le petit Vietnam conduit par les communistes Ho et Giap a expulsé successivement deux impérialismes d’Indochine, que la petite Cuba dirigée par Castro est toujours, hier comme aujourd’hui, « comme une fourmi rouge dans le cul de l’éléphant impérialiste » (Fidel); à l’inverse, les appels de Poutine à reconstituer le « monde russe », l’exaltation par lui de l’orthodoxie russe, son déni méprisant de l’Ukraine soviétique et son attaque rétrospective contre le fédéralisme soviétique se révèlent politiquement et idéologiquement contre-productives pour son « opération spéciale » elle-même puisqu’elles aident bien involontairement les néonazis de Kiev alliés à l’OTAN à se présenter comme des patriotes ukrainiens alors même, on s’en doute, que la grande majorité des Ukrainiens ne se sentait pas initialement proches des nazis génocidaires admirés par Zelensky comme Stépan Bandera!
Par conséquent nous devons à la fois dénoncer l’OTAN comme l’ennemi principal de la paix, combattre Macron qui répudie toute politique étrangère non alignée sur Washington, stigmatiser le régime pronazi et, en réalité, fort peu patriotique de Kiev (combattre jusqu’au dernier Ukrainien pour les beaux yeux de Washington cherchant à saigner la Russie et à couler la puissance industrielle allemande?), et défendre sereinement l’héritage de Lénine tel qu’il fut exposé, bien avant Octobre et la création de l’URSS (n’en déplaise à Poutine) dans « Du droit des nations à disposer d’elles-mêmes ». Cela ne nous empêche nullement de développer la solidarité politique et humanitaire avec les communistes du Donbass, de refuser tout renvoi dos à dos, dans cette affaire, de l’UE-OTAN d’une part, des mineurs du Donbass, de la Chine, de la Russie et de la Corée du Nord d’autre part. Car il existe un lien d’essence entre la défense du léninisme – c’est-à-dire en dernière instance, de la direction prolétarienne des luttes pour la démocratie, l’émancipation nationale (ici, celle du Donbass ouvrier et russophone) et pour la paix, et la possibilité même de vaincre l’exterminisme, l’hégémonisme, l’impérialisme et, en dernière analyse, le capitalisme qui sont, si j’ose dire, les maléfiques figurines emboitées d’une seule et même poupée... non-russe!
*Front antifasciste et refus de toute criminalisation du communisme historique – L’enjeu de Stalingrad
C’est d’ailleurs dans cet esprit que nous célèbrerons prochainement le 80ème anniversaire de Stalingrad où, associant les drapeaux du socialisme, de la souveraineté des peuples et de l’antifascisme, le pays du socialisme soviétique allié prioritairement aux ouvriers et paysans communistes de toute l’Europe, notamment chez nous aux FTP-F et FTP-MOI organisés à l’initiative du PCF clandestin, a écrasé la phalange avancée de l’impérialisme mondial en parvenant à l’isoler politiquement (coalition antifasciste mondiale, front patriotique du type CNR en France…), et à la vaincre militairement, cette phalange étant l’hitlérisme allié à Mussolini, Franco, Laval et Cie. Aujourd’hui, défendre la mémoire de Stalingrad, c’est se souvenir de Thorez, déclarant en pleine guerre froide « Jamais, non jamais, le peuple de France ne fera la guerre à l’Union soviétique« , c’est dénoncer le lien que forge la fascisante UE entre la criminalisation du communisme et la banalisation du fascisme: une réhabilitation que prépare la sinistre équation dite antitotalitaire « communisme = fascisme ».
Enfin, c’est dénoncer cet anti-léninisme ravageur que les renégats du communisme ont propagé en abandonnant l’emblème ouvrier et paysan qui flotta sur le Reichstag en 1945 à la répression continentale fomentée par l’UE, laquelle soutient les régimes anticommunistes de Kiev, Riga, Vilnius, Tallinn, Varsovie, et bientôt, de Rome, de Vienne et de Stockholm sans parler de notre pays où des députés RN exsudent sans complexe leur racisme sur les bancs de l’Assemblée nationale !
En réalité, il n’y a pas d’opposition entre l’idée d’un large rassemblement anti-exterministe contre la guerre mondiale et pour la désescalade en Europe (il faut prêter attention, malgré leurs étroites limites de classe bourgeoises, aux propos anti-jusqu’au-boutistes du Pape François, de Royal, d’Henri Gaino, de Luc Ferry, lesquels ne sont certes pas du même côté de la barricade sociale que nous!) et le fait qu’il revient aux communistes de prendre la tête de ce large rassemblement pour la vie que Youri Andropov appelait en 1985 le « front mondial de la raison ». Et cela, sans lâcher une seconde, faut-il le dire l’expression de notre propre analyse de classe de l’ensemble des questions politiques nationales et internationales.
*Combattre l’Etat fédéral européen, dénoncer l’UE et l’OTAN, Frexit progressiste et révolution socialiste! Du lien entre indépendance nationale, défense de la paix, progrès social, socialisme!
Dans le même esprit léniniste, qui consiste à combiner dialectiquement le combat classe contre classe poussé jusqu’au bout et de larges alliances dirigées par la classe ouvrière (ce qui, bien sûr, ne se décrète pas mais se conquiert!), les communistes français doivent combattre de front l’UE de plus en plus inféodée à l’OTAN, alors que tout à la fois le chancelier Scholz pousse les feux de l’ « Etat fédéral européen », qu’il s’inféode chaque jour davantage à Washington sur le plan militaire, et qu’il n’a cure du prétendu « partenaire français » dès lors que les intérêts supérieurs du capital d’outre-Rhin sont en jeu. Ce n’est plus seulement de l’indépendance de la France qu’il est question désormais, c’est de son existence nationale même au moment où l’oligarchie « française », que le représentant malien à l’ONU a excellemment qualifiée de « dirigeants antifrançais de la France, ces traîtres aux Lumières« , se sert de la « construction » européenne pour araser les derniers acquis de 45/47, pour régionaliser et dépecer territorialement la République une, laïque et indivisible, pour arracher la langue française au profit du tout-globish, pour finir de désosser et de délocaliser le produire en France (Renault, Stellantis…), tout cela au seul profit du CAC-40 et de ce que le MEDEF continue d’appeler l’ « Union transatlantique ».
Plus que jamais, loin de tout anticapitalisme purement incantatoire, il faut faire vivre dans les luttes la stratégie des quatre sorties, sorties de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme, de l’Alternative rouge et tricolore, du rassemblement populaire centré sur le monde du travail dans la perspective du socialisme pour la France. Plus que jamais, contre les faux semblants, hélas, de la France (de moins en moins euro- et atlantico-)insoumise, qui prétendait encore hier sortir de l’OTAN tout en restant dans l’UE et qui désormais ne lève plus un doigt contre l’OTAN (en matière d’abandon, il n’y a que le premier pas qui coûte!), il faut constater que l’UE et l’OTAN sont deux faces du même processus réactionnaire de casse de la nation, de la paix et du progrès social.
*la meilleure réponse est le combat de classe des travailleurs: « L’argent pour les salaires, pas pour la guerre! »
Mais surtout, il nous faut revisiter à la lumière des données actuelles le « défaitisme révolutionnaire » hérité de Lénine. Tout d’abord, réétudions la motion commune proposée par Lénine, Luxemburg et Jaurès à l’ultime congrès de l’Internationale ouvrière avant 1914 (Stuttgart 1908). Votée par le congrès, elle appelait à opposer la levée en masse révolutionnaire du prolétariat contre la guerre impérialiste à venir: on sait ce qu’en firent en 1914, sinon Jaurès, Liebknecht et Luxemburg, que l’impérialisme et le social-impérialisme firent assassiner, du moins les dirigeants de la Deuxième Internationale, SFIO en France, SPD en Allemagne. Souvenons-nous aussi du mot d’ordre du communiste allemand Liebknecht qui fut embastillé sur ordre du Kaiser en 1914 pour avoir déclaré en plein Berlin à l’adresse des ouvriers des deux camps belligérants que « l’ennemi principal est dans ton propre pays » (der Hauptfeind steht in eignem Land!). Sans parler de Lénine qui ne se contenta pas d’appeler à transformer la guerre impérialiste en guerre révolutionnaire contre le capital, ce qui se mua en pratique révolutionnaire directe en 1917 sous la conduite des bolcheviks.
Bref, même s’il faut continuer à menervd’arrache-pied la bataille des idées sur l’OTAN fauteur n°1 de guerre mondiale (pas de « ni-ni » invertébré!) et sur l’idée, comme le dit un autocollant du PRCF, que, « Europe atlantique ou monde pacifique, il faut choisir! », même s’il faut défendre la paix, y compris parfois avec des opposants bourgeois au jusqu’au-boutisme atlantistes (ce que Lénine appelait en 1921 la « bourgeoisie pacifiste »), le terrain principal et de loin de la lutte pour la paix demeure celui du combat de classe. Il y a en effet un lien direct entre l’appauvrissement massif des travailleurs de France et d’ailleurs, et l’énorme gaspillage de ressources – sauf pour les marchands de missiles! – que signifie l’armement sans limite du régime de Kiev. Déjà, les raffineurs et les électriciens d’EDF ont mené de rudes luttes qui auraient pu prendre une tout autre ampleur si les vaillantes forces rouges de la CGT s’étaient unies sur une plateforme revendicative commune, se distanciant publiquement du même coup des caciques du syndicalisme euro-formaté et OTAN-compatibles qui vivent de la « construction » européenne, qui participent à l’union sacrée russophobe et sinophobe, qui cautionnent le pseudo-dialogue social cher à Berger, le patron de la CFDT briseuse de grèves et de la CES pro-Maastricht. Car le tous ensemble des travailleurs ne prendra pas forme offensive s’il n’est pas travaillé et balisé en amont par les convergences affichées des syndicalistes de classe qui préfèrent à la CES jaunâtre la FSM anticapitaliste et anti-impérialiste.
Quant aux militants syndicaux du PRCF, ils continueront de porter dans les cortèges le slogan qui correspond le plus aujourd’hui aux nécessités et aux dispositions du mouvement ouvrier tel qu’il est: « l’argent pour les salaires (variante: pour les retraites, l’école, la santé, l’emploi…), pas pour les actionnaires ni pour les fauteurs de guerre »!
Reconstruction communiste !
Cette relance du mouvement ouvrier de classe est solidaire de la reconstruction de plus en plus urgente d’un véritable parti communiste que n’est plus le PCF totalement absent du combat anti-UE et anti-OTAN. A cette reconstruction, le PRCF contribue par le travail théorique, militant (de plus en plus nos militants vont aux luttes, à la jeunesse et aux entreprises) et organisationnel avec les travaux de notre imminente VIème Conférence nationale.
Nous y travaillons aussi par l’unité d’action avec nos camarades de l’ANC en luttant avec eux sur un large spectre de questions internationales.
Nous y travaillons également en élargissant nos contacts internationaux, dans la dernière période avec les communistes russes (notamment ceux du Donbass), cubains, québécois, et même népalais.
Un dernier mot pour finir aux camarades russes qui, de Donetsk placé sous les bombes, à la place rouge de Moscou, s’apprêtent à célébrer Octobre rouge en défendant à la fois, aux premiers rangs, leur pays et le Donbass minier contre l’UE-OTAN alliée aux nazis, et en portant haut l’héritage léniniste fustigé par Poutine: l’eurocommunisme ravageur, le gorbatchévisme, la mutation déshonorante du PCF ont longtemps distendu les liens communistes franco-soviétiques et franco-russes, mais il est de notre devoir et de notre avenir commun que revivent les liens fraternels entre le pays de Robespierre et de Lénine, entre les héritiers de la Révolution française et de la Commune et ceux de Stalingrad et de la Grande Révolution Socialiste d’Octobre. En ce 105ème anniversaire qui se tient hélas sous un ciel d’encre, mais où les braises du combat de classe rougeoient sous la cendre provisoire de la contre-révolution, honneur et courage aux héritiers de la plus grande révolution de l’histoire, la Révolution d’Octobre. SLAVA LENINA, TOVARITCHI !