Ce dimanche dans l’après midi, les partisans rassemblé sur l’esplanade des ministères par l’ex président Jair Bolsonaro à Brasilia – la capitale fédérale du Brésil – ont pris d’assaut les institutions fédérales, envahissant le palais présidentiel et le congrès ainsi que le siège de la cour suprême. Faut il rappeler que Bolsonaro a été battu de plus de 2 millions de voix dans les urnes le 30 octobre dernier. L’ex capitaine de la junte formée lors des coups d’Etat instigués et soutenus par Washington, qui a accédé à la présidence à la faveur des élections suivant le coup d’état parlementaire renversant Dilma Roussef et d’un procès politique qui avait illégalement écarté Lula des élections, s’est envolé dès la fin de son mandat pour Miami. Auprès de ses maîtres. Refusant ainsi de procéder à la traditionnelle passation de pouvoir, tandis qu’il massait ses militants devant les casernes du pays pour les appeler à empêcher l’investiture de Lula. Celle-ci s’est tenue il y a tout juste une semaine le 1er janvier, sous la protection d’un massif rassemblement populaire.
Le président Lula a dénoncé et immédiatement pris des mesures face à ces émeutes qui sont, il faut le souligner, une véritable tentative de coup d’Etat mené par les forces fascistes
Vous avez dû suivre la barbarie à Brasilia aujourd’hui. Ces gens que nous appelons les fascistes, la chose la plus abominable en politique, ont envahi le palais et le Congrès. Nous pensons qu’il y avait un manque de sécurité.
Celui qui a fait cela sera retrouvé et puni. La démocratie garantit le droit à la liberté d’expression, mais elle exige aussi que les gens respectent les institutions. Il n’y a pas de précédent dans l’histoire du pays ce qu’ils ont fait aujourd’hui. Pour cela, ils doivent être punis.
Et nous allons découvrir qui sont les financiers de ceux qui sont allés à Brasilia aujourd’hui, et ils paieront tous avec force de loi.
Ce coup de force doit être une alerte sérieuse pour les forces progressistes du Brésil : la classe capitaliste pour défendre ses intérêts et plus encore ceux des impérialistes américains à qui elle a prété allégeance est prete au pire, en particulier au coup de force et à la dictature fasciste. Les coups d’Etat en Bolivie, plus récemment au Pérou le soulignent.
C’est bien l’appel lancé par nos camarades communistes au peuple brésilien :
Pas d’amnistie : outre l’arrestation et la condamnation de tous les terroristes bolsonaristes impliqués dans la tentative de coup d’État, une large mobilisation des travailleurs, des syndicats, des mouvements sociaux et des partis de gauche est nécessaire pour faire face à cette racaille néo-fasciste dans les rues.
Tentative de coup d’état : les images
les images de cette tentative de coup d’état ne sont pas sans rappeler celui tenté par Trump, qui a été durant des années le mentor et principal allié de Bolsonaro
Il est évident que la police de l’Etat, gouverné par un partisan de Bolsonaro, à laisser des émeutiers, pas si nombreux, s’emparer sans vraiment les défendres, des bâtiments.
Lula se trouvait à se moment à Sao Paulo.
Lula tient fermement la présidence et décrété l’intervention dans le district fédéral
Le président du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva, a décrété ce dimanche l’intervention fédérale dans le District fédéral après l’attaque des forces de Bolsonaro contre le Congrès de la République, le Palais du Planalto et le siège de la Cour suprême fédérale.
Le décret pris ce 9 janvier est en vigueur jusqu’au 31 janvier. Son mandat est de « mettre fin à la grave menace pour l’ordre public dans l’Etat du District Fédéral ». Le ministre de la justice Ricadro Garcia Cappelli est e charge de son exécution.
De la même manière, il a reproché à l’ancien président Jair Bolsonaro d’avoir encouragé ces attaques. « Celui qui a fait cela sera retrouvé et puni. La démocratie garantit le droit à la liberté d’expression, mais elle exige aussi que les gens respectent les institutions. Il n’y a aucun précédent dans l’histoire du pays de ce qu’ils ont fait aujourd’hui. C’est pourquoi ils doivent être punis », a-t-il réaffirmé.
Entre-temps, il a noté que la responsabilité des forces de police de Brasilia fera également l’objet d’une enquête, ainsi que les actions des parties qui les ont soutenues. « Et nous allons découvrir qui sont les financiers de ceux qui sont allés à Brasilia aujourd’hui, et ils paieront tous avec force de loi », a déclaré le chef de l’Etat brésilien.
Après sa visite dans la municipalité d’Araraquara, dans l’État de São Paulo, le président a précisé qu’« ils ont profité du silence de dimanche, alors que nous formons encore le gouvernement, pour faire ce qu’ils ont fait. Et vous savez qu’il y a plusieurs discours de l’ancien président qui encouragent cela. Et c’est aussi sa responsabilité et celle des partis qui l’ont soutenu », a-t-il déclaré.
Organisez la lutte de masse contre le coup d’état ! l’appel du PCB
Dans l’après-midi de ce dimanche 8 janvier, les partisans de Jair Bolsonaro ont envahi le Congrès national et tenté d’occuper les bâtiments d’autres organes publics, tentant de promouvoir les émeutes et d’enseigner un coup d’État.
Ce mouvement est articulé depuis des mois par des secteurs de l’extrême droite brésilienne, qui bénéficie d’un soutien financier fort des entrepreneurs et des segments de la police militaire et des forces armées. Dans divers médias, des groupes d’extrême droite ont ouvertement dirigé des manifestations de non-reconnaissance des résultats des élections et des attaques contre la démocratie.
Les images qui circulent sur les réseaux sociaux et aussi sur la presse télévisée ne laissent aucun doute sur la prévarication des forces de police à Brasilia, qui, en plus d’avoir un effet bien inférieur à ce qu’il aurait dû être pour contenir l’attaque annoncée t a aussi facilité, en plusieurs parties, le passage des arnaqueurs. On savait déjà qu’une centaine de bus étaient arrivés dans la capitale fédérale avec des manifestants arnaqueurs. Ce fait n’est pas unique : il y a eu, après l’annonce de la victoire de Lula, des actions de coup d’État prévues en plein jour, comme celles qui ont eu lieu à Brasília le 24 décembre ou avec la tentative d’explosion d’un camion-citerne à l’aéroport de Brasilia le veille de la fin du gouvernement Bolsonaro, pour disperser le chaos, la haine, la confrontation avec les institutions, et préparer le terrain pour une éventuelle intervention militaire.
Le PCB comprend qu’il y a une attaque claire contre les institutions démocratiques. Nous exigeons l’autorisation immédiate et la punition des autorités qui ont prononcé et qui ont permis que ce terrible épisode se produise. Nous exigeons des enquêtes pour identifier les dirigeants et les financiers de ces actions et de leur arrestation.
Le moment exige une réponse efficace et articulée de la part de tous les mouvements populaires et sociaux, des entités démocratiques et des partis de gauche contre le néofascisme et ses groupes terroristes, avec une forte unité d’action. Ainsi nous proposons
1. Une réunion d’urgence des directions nationales des partis de gauche et du terrain progressiste, pour articuler les actions et mobilisations contre les agitations du coup d’état, avec emprisonnement pour le coup d’état et exonération pour les complices de la tentative de but En route.
2. Articulation dans les états des actes de masse dénonçant les agitateurs du coup d’État et exigeant l’arrestation des instigateurs des agitations du coup d’état.
3. Organisation de larges plénières d’État pour dénoncer la tentative de coup d’État et pour la défense des libertés démocratiques !
Les fascistes ne passeront pas !!
Commission politique nationale
Parti communiste brésilien
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JBC pour www.initiative-communiste.fr