Les dirigeants progressistes d’Amérique Latine ont immédiatement et fermement condamné la tentative de coup d’état de ce 8 janvier 2023 à Brasilia. Alors que les USA ont accueilli Bolsonaro qui a fuit la cérémonie d’investiture de Lula, alors qu’ils ont soutenu des coups d’état et des renversements de gouvernement ces dernières années de l’Equateur à la Bolivie et tout récemment au Pérou, tous les regards sont braqués sur la maison blanches et ses sbires de la CIA. Qui peut oublier le soutien continue affiché par Trump à Bolsonaro. Qui surtout peut oublier les décennies de dictature de la junte, issus des coups d’état fascistes du plan Condor dirigé par Washington pour conserver l’ensemble des peuples latino américain sous sa botte impérialiste.
Le président de Cuba, Miguel Díaz-Canel, a déclaré sur Twitter : « Nous condamnons fermement les actes violents et antidémocratiques qui se produisent au Brésil, dans le but de générer le chaos et de manquer de respect à la volonté populaire exprimée avec l’élection du président Lula. Nous exprimons tout notre soutien et notre solidarité à Lula et à son gouvernement ».
Le chef de l’Etat vénézuélien, Nicolás Maduro, s’est catégoriquement opposé « à la violence générée par les groupes néo-fascistes de Bolsonaro qui ont agressé les institutions démocratiques du Brésil » et a assuré que le peuple brésilien « se mobilisera pour la défense de la paix et de son président ».
Le président argentin, Alberto Fernández, s’est positionné « aux côtés du peuple brésilien pour défendre la démocratie et ne jamais permettre le retour des fantômes putschistes que la droite promeut. Démontrons avec fermeté et unité notre adhésion totale au gouvernement démocratiquement élu par les Brésiliens dirigé par le président Lula », a-t-il déclaré.
Fernández a également affirmé qu’en sa qualité de président de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (Celac) et du Marché commun du Sud (Mercosur), il a alerté les pays membres pour qu’ils s’unissent contre « cette réaction antidémocratique inacceptable qui essaie de s’imposer au Brésil ».
Les actes de violence de la droite brésilienne ont également été rejetés par la vice-présidente argentine, Cristina Fernández de Kirchner, qui a apprécié qu’ils relancent l’assaut contre le Capitole des États-Unis en janvier 2021.
Le gouvernement mexicain, par la voix de son président AMLO, a affirmé « Lula n’est pas seul, il peut compter sur l’appui de toutes les forces progressistes de son pays, du Mexique, du continent américain et du monde »
Tandis que le président colombien Gustavo Petro affirmait également son soutien. « le fascisme décide de faire un coup d’État. Les droits n’ont pas su maintenir le pacte de non-violence ».
De même, il a exprimé sa solidarité avec le gouvernement et le peuple brésiliens et a souligné qu’« il est urgent d’organiser une réunion de l’OEA (Organisation des États américains) si elle veut continuer à vivre en tant qu’institution et appliquer la charte démocratique ».
Le président du Chili, Gabriel Boric, a décrit ce qui s’est passé ce dimanche comme une « attaque irreprésentable contre les trois pouvoirs de l’État brésilien par les bolsonaristes », qui a déclaré que « le gouvernement du Brésil a tout notre soutien face à cette action lâche et ignoble ». attaque contre la démocratie. »
Au nom du gouvernement du Nicaragua, sa vice-présidente, Rosario Murillo, a condamné la tentative de coup d’État contre le gouvernement de Lula, affirmé que le coup d’État, le terrorisme et le fascisme ne passeront pas et a appelé à la vigilance contre les ennemis de la démocratie et de la victoire du peuples.
L’ancien président de la Bolivie, Evo Morales, a fait de même, qui a mené « un appel à la communauté internationale, aux organisations multilatérales et aux gouvernements démocratiques pour former un bloc unique pour la défense de la démocratie au Brésil. Le coup d’État ne passera pas », a déclaré Evo.
Depuis son compte Twitter, le secrétaire exécutif de l’ALBA-TCP, Félix Plasencia, a exhorté la communauté internationale à s’opposer aux « groupes néofascistes qui ont l’intention de mener un coup d’État contre la démocratie au Brésil et d’ignorer la volonté de son peuple ».
En Europe, le premier ministre espagnol a condamné l’émeute, apporté son soutien au président Lula et a appelé à un retour immédiat à la normalité démocratique.
Le président américain Biden a attendu de très longues heures pour s’exprimer se bornant à condamner l’attaque contre la démocratie. N’apportant pas son soutien à Lula, il a vaguement soutenu les institutions démocratiques du Brésil sans explicitement apporter son soutien au président Lula
Son tweet a déclenché de très nombreuses réactions revendiquant l’expulsion de Bolsonaro et sur des enquêtes sur le rôle de la CIA dans ce coup de force.
JBC pour www.initiative-communiste.fr