Résolution de l’Assemblée nationale sur l’« Holodomor » : La chute définitive dans l’obscurantisme fascisant
Déclaration du Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF) – 30 mars 2023
Trois mois après l’adoption par le Parlement européen d’une résolution affirmant qu’il faut « qualifier l’extermination par la faim [en Ukraine en 1932-1933] de génocide » – c’est-à-dire utiliser le terme d’« Holodomor » de manière officielle et sans aucun esprit critique –, la prétendue « Assemblée nationale » vient de s’aligner sur son modèle bruxellois (et allemand, le Bundestag ayant déjà adopté une résolution similaire) en approuvant à la quasi-unanimité des présents la proposition de « résolution portant sur la reconnaissance et la condamnation de la grande famine de 1932-1933, connue sous le nom d’« Holodomor », comme génocide ».
Cette « résolution » grossièrement anticommuniste et russophobe a été portée par un arc politique allant du fascisant « Rassemblement national » aux soi-disant partis de « gauche » PS et EELV, en passant bien entendu par toute la droite réactionnaire et antipopulaire. Manœuvre d’autant plus grotesque que le projet de résolution avait été déposé à l’Assemblée nationale et enregistrée par cette dernière le 27 janvier dernier, jour de commémoration de la libération du centre de mise à mort d’Auschwitz par… l’Armée rouge.
Seuls les plus crédules ne verront pas que cette résolution supposée « permettre aux historiens de poursuivre leurs recherches visant à établir et documenter les faits » est en réalité une énorme campagne de propagande historiquement entamée dans les années 1930 par… les nazis, qui encourageaient l’indépendance de l’Ukraine sur laquelle ils lorgnaient déjà pour réaliser leur grand « espace vital ». Une campagne qui s’est accélérée dans les années 1980 aux Etats-Unis (où les Ukrainiens bandéristes étaient accueillis avec les honneurs) sous l’influence des travaux d’« historiens » comme Robert Conquest, auteur notamment de Sanglantes moissons : la collectivisation des terres en URSS. On ne sera pas étonné que Conquest ait, selon ses propres dires, « conseillé Margaret Thatcher lorsqu’elle était chef de l’opposition puis Premier ministre, rédigeant même l’ébauche de son premier discours [sur les relations internationales] », ni qu’il ait reçu la « médaille de la Liberté » des mains du criminel George W. Bush en 2005, ni encore que nombre de ses ouvrages ont été distribués par Praeger Press, une société américaine qui a publié un certain nombre de livres à la demande… de la CIA. Une campagne menée par des « chercheurs » ukrainiens ou des proches du milieu des émigrés ukrainiens américains dont les affabulations furent adoptées par le Congrès américain sous Ronald Reagan il y a 35 ans, en avril 1988.
Doit-on dès lors être surpris que cette résolution ait été adoptée en présence de Vadym Omelchenko, ambassadeur du régime pronazi de Kiev en France ? Il est vrai que cela fait des années que le régime Macron flirte allègrement avec les nostalgiques de Stepan Bandera, comme lorsque François de Rugy reçut avec les honneurs, en juin 2018, Andreï Paroubyi, alors président de la Rada (Parlement) ukrainienne et fondateur de Svoboda, parti ultranationaliste et antisémite nostalgique de Stepan Bandera et du Troisième Reich. De même que depuis des années, et plus encore depuis le début de l’intervention russe en Ukraine en février 2022, des drapeaux de l’Armée insurrectionnelle d’Ukraine (UPA), branche armée de l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN) que dirigea Bandera avec le concours financier des nazis, sont déployés allègrement dans les rues de Paris lors des manifestations des « Ukrainiens de France » bandéristes. Le PRCF a d’ailleurs eu affaire à certains de ces sbires lors de la commémoration du 80e anniversaire de la victoire de Stalingrad le 4 février dernier (rappelons-le, seule commémoration organisée en Europe pour l’occasion !) : il est vrai que fêter la victoire de l’Armée rouge sur la barbarie nazie et bandériste était insupportable pour les réhabilitateurs du nationalisme ukrainien…
De plus en plus servilement alignée sur Bruxelles, Berlin et Washington, l’oligarchie euro-atlantique de France et ses suppôts fascisants, réactionnaires et faussement « socialistes » et « écologistes » poursuivent leur entreprise de falsification mensongère et négationniste de l’histoire, mais cette fois-ci en franchissant un cap à travers le recours à l’arme législative. Ce faisant, ils s’inscrivent dans la continuité du travail de propagande grossière entrepris dans les années 1930 par les nazis, comme l’a démontré Douglas Tottle, journaliste et syndicaliste canadien dans son ouvrage Fraude, Famine et Fascisme : le génocide ukrainien ou le mythe de Hitler à Harvard. « Pas un historien », nous répliquera-t-on. Ce qui n’empêche pas les groupies des bandéristes de s’appuyer sur les « travaux » de la journaliste Anne Applebaum, autrice de Famine rouge : la guerre de Staline en Ukraine (2017), pour qui le caractère génocidaire anti-ukrainien de la famine ne fait pas de doute et pour qui l’Ukraine aurait été historiquement une « colonie » de la Russie…
Nous pouvons cependant citer une ribambelle d’historiens – y compris états-uniens – qui réfutent le caractère mensonger du terme de « génocide » au sujet de l’Holodomor, à l’image de Mark Tauger dans Famine et transformation agricole en URSS qui a démontré que cette dernière a réduit ses exportations de blé et distribué des millions de tonnes de vivres à partir de ses réserves pour contrer la famine – ce qui invalide l’image d’une famine artificiellement créée – et que la collectivisation a assuré la mobilisation et la répartition des ressources, comme l’usage des tracteurs, l’aide aux semences et l’aide alimentaire, permettant aux agriculteurs de produire une bonne récolte pendant une famine sans précédent dans l’histoire russe puis soviétique. Sans compter Stephen G. Wheatcroft, professeur à l’université de Melbourne ; Robert W. Davies, professeur émérite à l’université de Birmingham ; Terry Martin, professeur à l’université Harvard ; Hiroaki Kuromiya, professeur à l’université de l’Indiana ; Lynne Viola, professeure à l’université de Toronto ; D’Ann R. Penner, professeur à l’Université de Memphis ; John Arc Getty, professeur à l’Université de Californie à Los Angeles ; Orlando Figes, professeur au Birkbeck College de Londres ; Alec Nove, professeur à l’Université de Glasgow (1915-1994) ; Viktor Kondrashin, enseignant à l’Université d’État de Penza ; ou Alain Blum, directeur de recherche de l’INED et directeur d’études associé à l’EHESS. Sans oublier Annie Lacroix-Riz qui souligne malicieusement dans Petite contribution au livre noir de l’anticommunisme et de la contre-révolution : « Staline et le régime soviétique auraient donc eu la capacité d’enfouir à jamais les morts entassés en quelques mois, alors que l’extermination de six millions de juifs, étirée sur près de trois ans, a accumulé des preuves immédiatement visibles, perçues d’emblée très au-delà des frontières de la réalisation du processus, et conservées sur les lieux du génocide malgré les efforts que fit le IIIe Reich pour en dissimuler toute trace à partir de 1944. » ?
On nous pardonnera cette liste à la Prévert cependant inévitable face aux falsificateurs de l’Histoire, aux tenants d’un obscurantisme aux ordres de Bruxelles, Berlin et Washington et aux fossoyeurs de ce qu’il reste de la « démocratie libérale » en France. Car en plein conflit des retraites marqué par le brutal autoritarisme de la Macronie, à peine 30% des députés se sont prononcés sur ce texte scélérat. Quasi unanimement il est vrai, et il convient ici de saluer le vote des deux députés P« C »F-PGE présents (la grand majorité, Fabien Roussel en tête, ayant préféré brillé par son absence) qui ont rejeté cette résolution – ce qui ne compensera pas toutefois l’approbation de l’infâme résolution du 30 novembre 2022 en faveur de l’Axe UE-OTAN et du financement du régime pronazi de Kiev… A noter l’absence peu courageuse des députés LFI pour ce vote : difficile de dire quelle aurait été leur attitude quand on sait que les eurodéputés LFI, Manon Aubry en tête, ont approuvé la résolution européenne du 15 décembre 2022 affirmant que l’Holodomor est un génocide…
Au-delà, on se demande encore pourquoi les états-majors du P« C »F-PGE et de LFI persistent à maintenir l’alliance électoraliste qu’est la « NUPES » avec des formations passant leur temps à s’aligner sur les forces réactionnaires et fascisantes pour faire passer tout texte criminalisant le communisme, soumettant la France à l’ordre UE-OTAN et, de moins en moins indirectement, glorifiant les nostalgiques du Troisième Reich. En effet, en affirmant mensongèrement que l’URSS a perpétré un génocide, le texte vise à mettre sur le même plan cette dernière et l’Allemagne nazie et, pire, à banaliser la monstrueuse singularité du nazisme.
Gageons qu’il ne sera plus possible de citer un historien comme Arno Mayer qui a bien démontré qu’« on imagine mal que Staline ait organisé délibérément un génocide de la paysannerie ukrainienne en particulier, pour couper court au nationalisme naissant de cette province. En fait la famine irlandaise de la deuxième moitié des années 1840 […] constitue un parallèle beaucoup plus proche que le judéocide des années 1940 ». Mais « curieusement », on attend toujours des résolutions pour parler des victimes des famines ayant frappé l’Irlande au milieu des années 1840 ou le Bengale en 1943 ; mais aussi des peuples autochtones d’Amérique du Nord qui « furent considérés comme des obstacles à la colonisation, comme des parasites à éliminer » et qui « jusque vers 1890, furent massacrés dans des proportions génocidaires » (Pap Ndiaye – oui ! –, « L’extermination des Indiens d’Amérique du Nord », dans Marc Ferro, Le livre noir du colonialisme, 2003) ; des Hereros détruits par l’Allemagne impériale en 1904 en Namibie ; ou encore du million de communistes indonésiens assassiné en quelques mois en 1965 sur ordre de Suharto, avec la complicité et la bénédiction de la CIA. Mais il est surtout davantage probable que le prochain prétendu « génocide » que ladite « Assemblée nationale » reconnaîtra sera celui qui aurait frappé les Vendéens en 1793, dans une nouvelle entreprise de criminalisation mensongère de la Révolution jacobine et de ses principaux acteurs (Robespierre en tête) que le film « Vaincre ou mourir », subventionné par le Puy du Fou villiériste, vient de scénariser de manière grotesque et abrutissante.
C’est pourquoi le PRCF condamne fermement la résolution obscurantiste adoptée par la prétendue « Assemblée nationale », qui décuple la fascisation et criminalise le communisme en falsifiant scandaleusement l’histoire réelle. Plus que jamais, le PRCF appelle les militants et les forces vraiment communistes à œuvrer à la reconstruction d’un vrai Parti communiste, en mesure de combattre de telles insanités – contrairement au P« C »F-PGE qui poursuit sa lente agonie au sein de l’ordre euro-atlantique.
Ceci implique à la fois de mener le combat intellectuel pour des Lumières communes, en opposition à l’obscurantisme fascisant clairement promu par les tenants de l’ordre euro-atlantique ; mais aussi le combat idéologique comme le fait le PRCF avec son journal Initiative communiste et sa revue Etincelles ; et enfin le combat politique VITAL pour la sortie de la mortifère UE, machine de guerre réactionnaire contre les peuples et les travailleurs, de l’OTAN, bras armé de l’impérialisme qui sème le chaos et menace le monde d’une apocalypse nucléaire, et du capitalisme dont les tenants illuminés sont les seuls et réels génocidaires historiques et actuels.
Retrouvez le dossier spécial sur la famine de 1932-33 en Union Soviétique, touchant les régions du sud de la Russie, du Kazakhstan, du Kouban et de l’est de l’actuel Ukraine
Il est géographiquement important de préciser que les centres nationalistes de l’actuelle Ukraine, positionnés autour de Lviv dans l’Ouest des frontières actuelles de l’Ukraine ne faisaient pas partie dans les années 1930 de l’Union Soviétique.
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La résolution et son vote
Cette résolution a été proposé à l’initiative du groupe Renaissance (ex En Marche, macroniste) avec le soutien de la droite (LR, Horizon, Modem) et des sociaux impérialistes (PS, EELV). Non signataires de la résolution, le RN revendiquant son soutien absolu dès avant le vote dans la presse. Cette résolution a été écrite par Anne Genetet, native de Neuilly, député de la 11 circonscription de l’étranger après un parcours professionnel dans la communication médicale, puis l’embauche de personnel de maison asiatique. Anne Genetet est membre de Commission de la Défense et des Forces armées et revendique son implication sur « les enjeux de l’influence, de la défense économique », elle est également membre de l’assemblée parlementaire de l’OTAN. Chacun peut observé l’absence complète de compétence historique d’Anne Genetet, mais au contraire relever ses liens avec les instances militaires de l’Axe impérialistes USA UE OTAN
Reproduite ci après elle est également consultable sur le site internet de l’Assemblée Nationale (https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/actualites-accueil-hub/proposition-de-resolution-portant-sur-la-reconnaissance-et-la-condamnation-de-l-holodomor-comme-genocide-adoption-par-l-assemblee-nationale)
La résolution a été adoptée le 28 mars 2023, par 168 voix pour et 2 contre.
Observons que les parlementaires PS et EELV composant la NUPES, cela même qui prétendent refuser de méler leurs voix avec le RN ont ici voté de façon commune avec la droite et l’extrême droite sans gène aucune.
Seuls 2 députés PCF ont voté contre, l’ensemble des représentants des autres groupe à voter pour, à l’exception de la la France Insoumise qui s’est absenté piteusement pour le vote, l’un de ses député Bastien Lachaud déclarant ne pas souscrire au caractère de génocide « Nul ne peut nier la réalité du crime », mais « s’agissait-il d’exterminer le peuple ukrainien en tant que tel ? », sans pour autant avoir le courage de voter contre.
Le texte de la résolution
L’Assemblée nationale,
Vu l’article 34‑1 de la Constitution,
Vu l’article 136 du Règlement de l’Assemblée nationale,
Vu la Déclaration universelle des droits de l’Homme du 10 décembre 1948,
Vu la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés fondamentales du 4 novembre 1950,
Vu la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide du 9 décembre 1948,
Vu l’article 6 de la Convention portant statut de la Cour pénale internationale, adoptée à Rome le 17 juillet 1998,
Vu les déclarations communes sur les anniversaires de l’Holodomor adoptées lors des sessions plénières de l’Assemblée générale des Nations unies,
Vu la loi ukrainienne relative à l’Holodomor de 1932‑1933 en Ukraine, adoptée le 28 novembre 2006,
Vu la résolution 1481 (2006) de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe sur la nécessité d’une condamnation internationale des crimes des régimes communistes totalitaires,
Vu la déclaration du Président du Parlement européen, du 21 novembre 2007, à l’occasion du 75e anniversaire de la famine en Ukraine (Holodomor),
Vu la déclaration finale et les recommandations de la 10e réunion de la commission de coopération parlementaire UE‑Ukraine, adoptées le 27 février 2008,
Vu la résolution du Parlement européen du 23 octobre 2008 sur la commémoration de l’Holodomor, la famine artificiellement provoquée en Ukraine (1932‑1933) (2008/2642 [RSP]) et la résolution du Parlement européen du 15 décembre 2022 « 90 ans après l’Holodomor : reconnaître que le massacre par la famine constitue un génocide » (2022/3001 [RSP]) ;
Considérant que la collectivisation forcée imposée par le régime soviétique de Joseph Staline a entraîné la mort de millions de personnes, notamment parmi les minorités ethniques de l’ex‑Union soviétique ;
Considérant qu’en vertu de la convention des Nations unies pour la prévention et la répression du crime de génocide, sont considérés comme des crimes de génocide les actes ci‑après, commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial et religieux : le meurtre de membres du groupe, l’atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe, la soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle, les mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe, le transfert forcé d’enfants du groupe à un autre groupe ;
Considérant la mise en place par les autorités soviétiques d’une famine forcée en Ukraine, à l’origine de la mort de près de plusieurs millions d’Ukrainiens, pour imposer par la force et par la terreur leur politique de collectivisation ;
Constatant le caractère intentionnel de détruire en tout ou partie l’identité nationale et le peuple ukrainien, et plus particulièrement la paysannerie ukrainienne, en confisquant les récoltes et les semences, en intensifiant la répression, en fermant les frontières et en instaurant un blocus des villages ;
Considérant que les autorités soviétiques ont occulté, déformé ou supprimé des éléments d’information sur la famine et les crimes de masse perpétrés à l’encontre des Ukrainiens en 1932 et 1933 et que les autorités russes actuelles continuent de limiter l’accès aux archives mentionnant ces événements ;
Considérant que l’emploi du terme de « grande famine » passe sous silence la responsabilité du régime soviétique dans cette famine intentionnellement provoquée ;
Considérant que cette « grande famine » a été reconnue par le Parlement européen, les parlements ou d’autres institutions nationales représentatives de plus de vingt pays comme un génocide ou comme un crime contre le peuple ukrainien et contre l’humanité ;
Considérant que la reconnaissance des génocides perpétrés au cours de l’histoire de l’Europe devrait permettre d’éviter la répétition de crimes semblables à l’avenir ;
Considérant le devoir d’honorer la mémoire des victimes de crimes de masse commis par des régimes totalitaires en reconnaissant leurs souffrances et la nature des actes commis ;
Considérant que les années 2022 et 2023 consacrent le 90e anniversaire de l’un des plus grands crimes de masse du début du XXe siècle ;
1. Reconnaît officiellement le caractère génocidaire de la famine forcée et planifiée par les autorités soviétiques à l’encontre de la population ukrainienne en 1932 et 1933 ;
2. Condamne le génocide commis par les autorités soviétiques, connu sous le nom de l’Holodomor ;
3. Affirme son soutien au peuple ukrainien dans son aspiration à faire reconnaître les crimes de masse commis à son encontre par le régime soviétique ;
3. Invite le Gouvernement français à reconnaître officiellement et à condamner publiquement le caractère génocidaire de ces crimes de masse commis à l’encontre du peuple ukrainien et connus sous le nom d’Holodomor ;
4. Invite le Gouvernement français à rendre hommage à toutes les victimes de l’Holodomor et à exprimer sa solidarité avec le peuple ukrainien qui a souffert de cette tragédie ;
5. Invite le Gouvernement français à poursuivre ses initiatives diplomatiques visant à la reconnaissance internationale de l’Holodomor ;
6. Invite le Gouvernement français à encourager sur la scène internationale un libre accès aux archives relatives à l’Holodomor, plus particulièrement en Fédération de Russie, afin de permettre aux historiens de poursuivre leurs recherches visant à établir et documenter les faits.
Délibéré en séance publique, à Paris, le 28 mars 2023.
La Présidente,
Signé : Yaël BRAUN-PIVET