39e Congrès du PCF, adresse aux camarades du PCF : reconstruire un parti franchement communiste, une urgence absolue !

A la fin de la semaine, le 39e congrès du PCF se tiendra à Marseille. A cette occasion, les militants communistes s’adressent à leurs camarades du PCF.

Adresse aux camarades du PCF :
Reconstruire un Parti franchement communiste, une urgence absolue !

Camarades,

À l’heure où s’ouvre le 39e congrès du Parti communiste français (PCF), la situation nationale et internationale démontre la nécessité absolue de disposer d’un Parti communiste de combat au service de la classe ouvrière et de tous les travailleurs. C’est indispensable pour affronter l’UE-OTAN, construire le socialisme-communisme de nouvelle génération et en finir avec l’ordre capitaliste de plus en plus fascisant et exterministe.

En effet, le maintien du capitalisme-impérialisme, c’est aujourd’hui :

• La marche à l’apocalypse nucléaire sous l’impulsion de l’Axe UE-OTAN du Donbass à la Péninsule coréenne en passant par Taiwan ;
• L’euro-fascisation sur fond de criminalisation continentale du marxisme-léninisme et de l’emblème ouvrier et paysan ;
• L’euro-casse des services publics, des conquêtes sociales (jusqu’à la contre-« réforme » des retraites), des libertés démocratiques, du produire en France, de la République une et indivisible, de la souveraineté populaire, de l’indépendance nationale et même de la langue française sacrifiée au tout-anglais, dans la visée de l’« État fédéral européen » ;
• Le saccage croissant de la Terre au nom du tout-profit.

En bref, le maintien du capitalisme, c’est le renvoi des travailleurs à l’esclavage, c’est la fin de l’existence nationale de la France, c’est la menace de mort universelle permanente pour l’humanité, voire pour le vivant.
En 2018, Fabien Roussel a été élu secrétaire national du PCF avec la promesse que le « PCF is back » (en anglais !) et que l’« identité communiste » retrouverait des couleurs. Cinq ans plus tard, le bilan s’avère désastreux : loin de rompre avec l’euro-mutation entamée dans les années 1970 (et notamment au 22e congrès de 1976 avec l’abandon de la dictature du prolétariat et du marxisme-léninisme) et accélérée depuis Ro-bert Hue, Fabien Roussel a amplifié la « dé-communisation » de ce Parti, jadis glorieux et puis-sant, dans la continuité des M.-G. Buffet et P. Lau-rent. Ce constat s’appuie sur des faits objectifs, et non sur des anathèmes ou sur des accusations sans preuve :

• Déclarations reniant le passé communiste : hommage au liquidateur Gorbatchev et à l’anti-communiste Soljenitsyne ; mépris affiché pour les kolkhozes et le centralisme démocratique ; refus de considérer Staline comme un « camarade » (ainsi que Xi Jinping et Kim Jung-un) tout en affirmant que, vu certaines de ses déclarations, « Biden pourrait prendre sa carte au PCF ».
• Positions tendant vers la Réaction : soutien à la manifestation factieuse des policiers organi-sée devant l’Assemblée nationale en mai 2021 par Alliance en présence du fasciste Zem-mour pour « accuser la Justice ») ; feu vert aux préfets pour expulser les sans-papiers non ré-gularisés ; « débat » avec Valérie Pécresse à la Fête de l’Huma 2021 ; louanges aux « grandes fortunes très intelligentes, qui ont créé, inven-té » ; pitoyable mise en opposition de la « gauche du travail » et de la « gauche de la paresse » ; regret de l’annulation de la visite de Charles III en plein conflit des retraites.
• Ancrage définitif de la France dans l’ordre capitaliste UE-OTAN : soutien sans faille au régime pronazi de Kiev martyrisant le Donbass ouvrier depuis 2014 ; appel à un « débat parlementaire » pour savoir s’il faut faire la guerre contre la Russie (!) ; vote des députés PCF en faveur de l’infâme résolution du 30 novembre 2022 (avec « Renaissance », les « LR », le « PS » et « EELV ») pour l’envoi d’armes à l’Ukraine (et l’élargissement de l’OTAN à la Suède et à la Finlande et de l’UE à l’Ukraine), etc.
• Politique légaliste et euro-« social-démocrate » : insertion du PCF dans la stratégie électoraliste de la NUPES avec le « PS » et « EELV » (et avec des dirigeants LFI de moins en moins euro-critiques et de plus en plus OTAN-compatibles) ; appel, en plein affrontement de classes sur les retraites, à un « débat pacifié » dans le cadre de la Ve République avec la Macronie ; maintien du PCF au sein du Parti de la Gauche européenne (PGE) rallié à l’euro, à la construction européenne et invisible dans les luttes ; alliance électorale avec Carole Delga, présidente de la région Occitanie, qui prône l’eu-ro-régionalisation pour faire de la France une addition de provinces dirigées depuis Bruxelles.

Non, Fabien Roussel ne permettra pas le retour du communisme : il est l’accélérateur de l’eu-ro-liquidation du grand PCF de Maurice Thorez, Jacques Duclos, Benoît Frachon, Martha Desrumeaux, Ambroise Croizat et Marcel Paul. Car comment croire qu’il est possible de rompre avec (et non « abandonner ») le capitalisme sans rompre avec la belliciste OTAN, avec le collier étrangleur de l’euro et avec l’UE du Capital ?! Comment reconstruire un VRAI Parti communiste sans s’affranchir de la « gauche » établie alors que les déroutes électorales s’accumulent (européennes 2019 et présidentielle 2022) et que l’abstention bat des records dans la jeunesse et la classe ouvrière ?!
Nous, militants du Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF), qui n’avons pas honte du passé du communisme et de l’URSS (nous avons été les seuls en Europe à célébrer la victoire de Stalingrad le 4 février 2023 malgré les attaques fascistes), qui défendons la seule Alternative révolutionnaire possible – le Frexit progressiste rouvrant la voie à la révolution socialiste –, qui combattons l’anticommunisme et l’euro-fascisation de manière viscérale, vous tendons la main. En-semble, reconstruisons un Parti franchement communiste, faisant vivre au présent le mar-xisme-léninisme. C’est ce parti d’avant-garde et d’action qui manque tant à la classe ouvrière.
Le PRCF poursuivra ce travail salutaire pour un nouveau Congrès de Tours en rupture avec tous les (contre-)« réformistes » et les « centristes » partisans de l’« unité à tout prix ». C’est indispensable pour qu’adviennent les « nouveaux Jours heureux » pour la France et pour le monde du travail !

Pour qu’adviennent les « nouveaux Jours heureux » pour la France et pour le monde du travail !

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