Lyon : 6000 manifestants à Lyon refusent l’interdiction de manifester, et avec la CGT portent haut le programme du CNR, le PRCF 69 présent
Tout un symbole du régime Macron. Appliquant les ordres des autorités supranationales de l’Union Européenne du Capital, déclinées dans le Semestre Européen, de démolir les retraites par répartition des travailleurs de France, Macron s’en prend directement aux conquêtes issues de la Résistance. Ces droits sociaux construits à la Libération avec la sécurité sociale point central du programme du Conseil National de la Résistance, dont faisait partie de manière décisive la CGT au coté des organisations communistes de la Résistance (FTP), sous la direction du ministre PCF Ambroise Croizat et mise en œuvre avec la construction effective des caisses par la CGT. Son instrumentalisation des commémorations du 8 Mai ne pouvait donc résonner que comme une nouvelle provocation. Et c’est bien légitime et un minimum démocratique pour les travailleurs que de pouvoir manifester leur opposition au viol de la souveraineté populaire, pour leur faire les poches et remplir ainsi les coffres des milliardaires. C’est pourquoi est en dépit d’une nouvelle et désormais systématique interdiction de manifester, révélatrice de l’intensification de la fascisation en cours, à la mesure de celle de l’exploitation capitaliste des travailleurs.
6000 manifestants ont répondu présent ce 8 mai, à l’appel de la CGT de Lyon. Tandis que Macron, illegitime, minoritaire, autoritaire, isolé avec sa police, se barricadé dans le fort de Montluc pour cracher sa morgue et son mépris de classe à la face des travailleurs de France, et piétiner la Nation et sa souveraineté populaire.
En préparation de la manifestation, un important collage a été mené sur Lyon
Paris, le régiment immortel défile de Place de la République au Père Lachaise, en hommage aux millions de morts de l’armée rouge, vainqueurs du nazisme
A Paris, Macron ce matin avait fait boucler les Champs Elysées et l’ensemble du quartier. De manière à s’assurer qu’aucun travailleur de ce pays, ne puisse venir perturber son opération de propagande. Un bide évident de communication, démontrant en réalité son isolement complet. Macron, l’homme de la petite minorité de la classe capitaliste qui écrase et détruit le pays, est seul alors que les travailleurs de France sont, eux, réunis et en action, solidaires et souverains, par millions.
Place de la République à Paris, c’est une commémoration, organisée avec le Mouvement de la paix et des associations franco-russes. Rendant hommage tout à la fois à la résistance, mais aussi aux millions de soldats de l’armée soviétique (Russes, Ukrainiens, Biélorusses, Baltes et des républiques d’Asie centrale) qui ont donné leur vie pour libérer l’Europe du joug du nazisme et de ses alliés. Un rassemblement citoyen pour honorer la mémoire des combattants contre le nazisme, des Résistants français et étrangers en France et des Français Libres et à célébrer leur Victoire sur la barbarie nazie et sur la guerre, comprenant des cérémonies – dépôt de gerbes et de fleurs, minute de silence – au cimetière du Père Lachaise ce 8 mai, à l’issue d’un cortège depuis la Place de la République. Cortège pour lequel il est habituel depuis plusieurs années d’apporter des photographies des membres de sa famille ayant lutté contre le nazisme ou ayant été victimes de cette guerre, ainsi que des drapeaux faisant référence à la Victoire sur le nazisme du 8 mai 1945. Un rassemblement pour lequel les organisateurs soulignaient un engagement résolu pour la paix : » Nous célébrons cette Fête du 8 mai dans un esprit de Paix entre les peuples, de coopération, de dialogue et de coexistence pacifique. »
Les militants du PRCF Ile de France étaient présents ce 8 mai. Eux qui étaient également mobilisés le 2 mai dernier pour rappeler la mémoire du massacre de dizaines d’antifascistes ukrainiens lors de l’attaque et de l’incendie de la Maison des Syndicats d’Odessa. Il y a 9 ans, les violences fascistes déferlaient sur l’Ukraine. Le 2 mai à Odessa, des militants communistes, syndicalistes ou antifascistes tiennent un rassemblement antifasciste devant la maison des syndicats. Des milices et groupes d’extrême droite convergent vers Odessa et, après une violente marche dans la ville, attaquent le rassemblement antifasciste. Les militants progressistes et antifascistes se réfugient dans la maison des syndicats. Celle-ci est attaquée, incendiée puis prise d’assaut. Dans l’attaque, 48 militants antifascistes sont assassinés, des dizaines d’autres blessés… Une attaque, organisée, faisant suite à un déchainement de violence depuis le coup d’état d’Euromaïdan. Une attaque couverte par le régime de Kiev. Aucun des assaillants ne sera ni arrêté, ni même inquiété, tandis que le pouvoir aura laissé faire pendant plusieurs heures l’attaque. A l’inverse certains des rescapés du massacre seront, eux, poursuivis par la police. Le massacre d’Odessa démontre la nature profonde du régime installé et soutenu à Kiev par l’Axe USA-UE-OTAN. Ces conséquences terribles ne concernent pas que l’Ukraine. L’arrestation récente d’un groupe de néonazis français revenus chargés d’armes de guerre pour étendre la violence fasciste en France doit le rappeler, tout comme celle de l’agression tentée le 4 février dernier contre la commémoration de la victoire antifasciste de la bataille de Stalingrad. Alors que dans la suite de ces événements, l’Ukraine a basculé dans l’affrontement et la guerre civile, et désormais dans une guerre ouverte sans en dire le nom impliquant la Russie et l’OTAN, oui il est urgent de rappeler cette évidence. Le 2 mai 2014 à Odessa le fascisme a tué. Pour précipiter l’Ukraine dans le sang et mettre ses travailleurs sous son joug. C’est pour rappeler la nécessité de la solidarité internationaliste, de la mobilisation antifasciste, pour la liberté et la paix que les militants d’Ile-de-France du PRCF ont organisé une action devant la maison des syndicats à Paris.
Retrouvez le texte de la déclaration : https://www.initiative-communiste.fr/articles/europe-capital/2-mai-2014-le-fascisme-tue-a-odessa/
Monika Karbowska est également intervenue lors de cet hommage. Elle est diplômée en Histoire des relations internationales à l’Université de Paris-1 Panthéon Sorbonne. Française et polonaise, elle milite pour la reconstruction d’une nouvelle Pologne populaire, pour une Europe « autre », socialiste et féministe, et pour un monde de paix.
Une nouvelle fois, des provocateurs criant des slogans d’extrême droite dispersés par la police
A nouveau, et dans la suite de leur attaque contre la commémoration des 80 ans de la victoire antifasciste de Stalingrad, des provocateurs criant des slogans d’extrême droite, directement repris de ceux des collaborateurs nazis du IIIe Reich en Ukraine ( de l’OUN et de l’UPA – lire ici), ont tenté de s’en prendre à la manifestation. Ils ont été pacifiquement dispersés par la police.
En effet, en France, le droit de manifester est une liberté protégée, et s’en prendre aux citoyens qui l’exercent est interdit. Même lorsque des proches de l’ambassade d’Ukraine à Paris tentent, sans succès d’organiser des troubles. Ce rassemblement, antifasciste et de commémoration de la victoire contre le nazisme comprenant un hommage aux résistants et aux soldats soviétiques, était en effet déclaré et autorisé. De façon légitime, la commémoration de ceux qui ont donné leur vie pour vaincre le nazisme et ses alliés, et libérer l’Europe et la France, étant bien normale, et sans équivoque aucune avec la guerre tragique se déroulant actuellement en Ukraine..
Les images diffusées par une agence de presse russe, montrent que M Kogutiyak n’a guère réussi à mobiliser qu’une petite dizaine de personnes, très excitées.