par Georges Gastaud, fils de Résistant – 9 mai 2023
9 mai 2023: loin de célébrer la victoire sur Hitler qui fut jadis si durement acquise par les peuples alors solidement unis de l’URSS, le régime de Kiev chéri de l’UE-OTAN et nostalgique du génocideur antisémite Stepan Bandera a interdit les drapeaux rouges lors des célébrations de la Fête de la Victoire. Ce même régime ami des « valeurs démocratiques » avait déjà pris soin, dans le silence de nos salles de rédaction, d’interdire le PC d’Ukraine, de proscrire l’ensemble des partis de gauche ukrainiens et de supprimer le Code du travail protecteur hérité de l’URSS dans toutes les PME du pays…
De manière négationniste, Zelensky et ses amis néonazis ont ainsi fait du 9 mai une « fête de l’Europe » destinée à courtiser l’UE-OTAN pour le compte desquels le régime fait la guerre à la Russie, voire plus indirectement à la Chine populaire, par jeunes Ukrainiens interposés. Du reste, faut-il dire « Europe » ou bien « Grande Europe » (« Gross Europa ») toujours en marche vers l’Est (à l’époque de Hitler, on disait « Drang nach Osten »…) dont la première forme, celle qui résultait du plan Barbarossa d’invasion de l’URSS, a été balayée, pour le plus grand bien des peuples, par l’héroïque Armée rouge ouvrière et paysanne ?
Alors que de Gaulle, visitant Staline en 1944, reconnaissait loyalement que « la Russie soviétique a joué le rôle principal dans notre libération », la France actuelle (ne faudrait-il pas dire la « Françeurope », la « Françallemagne », la « Françotan » ou la « Françamérique », comme on dit déjà la « Françafrique » ?) n’a pas eu un mot, ce 9 mai 2023, pour remercier le pays qui a perdu trente millions des siens dans cette lutte à mort contre le nazisme et pour la dignité humaine.
Pire : le Parlement français, qui prétendait déjà dicter la vérité historique au sujet de la famine ukrainienne des années 1932-1933, vient encore de s’illustrer à sa façon. D’une part, il a, à l’unanimité et fort « courageusement », appelé l’UE à porter l’organisation russe militaire privée Wagner sur la liste des « organisations terroristes » ; d’autre part, il est en train de statuer, à la demande des macronistes et de leurs suiveurs de la droite et de la fausse « gauche », sur uneproposition de loi rendant obligatoire le pavoisement de toutes les mairies de France aux couleurs européennes mises sur le même plan que le tricolore, qui est le seul étendard constitutionnel de la Nation.
Concernant le premier point, faut-il dire que l’auteur de ces lignes n’a aucune sympathie, sauf en matière d’opéra (et encore…), pour Wagner ou pour quelque armée mercenaire que ce soit. Nous, communistes, sommes partisans de la « Nation en armes » à l’exemple de ce que fut l’Armée des Soldats de l’An II qui sauva la Révolution française, ou des Francs-Tireurs et Partisans Français et MOI devenus FFI qui libérèrent Paris en 1944. Pour autant quel manque de courage accablant que celui de ces députés, dont certains osent encore se dire « gaullistes », « insoumis » (à qui ? Sûrement pas à la doxa russophobe, belliciste et antisoviétique !), « socialistes » ou « communistes » et qui, pour le moins, auraient dû équilibrer ce vote martial – qui ne vise qu’à diaboliser les Russes tout en dédouanant Kiev – en exigeant la criminalisation des bataillons franchement nazis Aïdar, Azov et autre Pravy Sektor qui paradent dans le Donbass tatoués de croix gammées du menton aux orteils ! Pas un mot non plus de nos « vaillants » députés, ce 9 mai, pour flétrir le régime raciste israélien qui, insultant par ricochet les victimes du génocide des Juifs exterminées par l’impérialisme et par le racisme, a encore massacré ce jour même des Palestiniens, y compris des enfants, en accentuant l’oppression atroce qui pèse depuis l’après-guerre sur les habitants arabes de la Palestine.
Tristesse que de voir des députés qui se disent encore « socialistes » et évoquent Jaurès avec des sanglots dans la voix, ou qui se déclarent, sans plus savoir ce que dit ce mot, « communistes », et qui ont tous oublié le mot de l’intrépide député internationaliste allemand Liebknecht déclarant en août 1914, avant de rejoindre pour quatre ans les cachots du Kaiser : « l’ennemi principal est dans ton propre pays ». En réalité, c’est la Chevauchée des Walkyries que le Parlement français saisi d’union sacrée, comme en 1914, sonne contre l’affreux pays de l’AUTRE ! Quelle bravoure politique alors qu’il faudrait au contraire exiger la négociation, la désescalade, le dialogue Est-Ouest avant qu’il ne devînt trop tard pour l’Europe, pour la France (qui disparaîtrait à coup sûr à l’issue d’un conflit nucléaire global), pour la planète et pour toute l’Humanité !
Tristesse que de voir des députés élus, sinon mandatés par le peuple français – lequel a REFUSE la constitution européenne (elle légitimait l’« hymne » et le « drapeau européen » dont il est établi qu’il figure un drap marial frappé des douze étoiles apostoliques…) – prétendre nous imposer que le drapeau bleu aux étoiles, qui flotte déjà insolemment sur trop de mairies à côté du drapeau de Kiev, se déploie désormais à côté du drapeau français au frontons des mairies au mépris des 55% de Français qui ont catégoriquement refusé cela. Rappelons à ces députés indignes que la Constitution dispose que « le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation » (il n’y a pas de « souveraineté européenne », quoi qu’en dise Macron !) et que, le 29 mai 2005, le peuple français a refusé de se dissoudre dans l’« Etat fédéral européen » cher aux eurocrates. Et pourquoi pas, Mesdames et Messieurs les Parlementaires unanimistes, hisser directement sur nos mairie le drapeau « pacifique » et « humaniste » de l’OTAN pendant qu’on y est ?
Car ce rejet légitime par le peuple de l’UE supranationale est d’autant plus fondé que, durant le grand mouvement récent pour les retraites, des millions de travailleurs ont constaté que cette contre-« réforme », comme toutes celles qui démolissent EDF, la SNCF, l’Education ex-nationale, l’Hôpital public, etc., est orchestrée par les traités européens, par les directives européennes, par les « recommandations » » de Bruxelles. Sans oublier la Banque centrale européenne qui gère la zone euromark pour le compte des sacro-saints « marchés financiers » …
En revanche, bien entendu, si les drapeaux euro-régionalistes, voire euro-séparatistes, flottent parfois impudemment sur des mairies de l’Hexagone à côté, voire à la place du drapeau tricolore, une vieille loi anticommuniste des années 1950 que la gauche réformiste au pouvoir a toujours « oublié » d’abolir, interdit que le drapeau rouge (trop « politique », paraît-il !) puisse voisiner sur les frontons avec le drapeau national. En effet, il fut un temps fort lointain où, le Premier Mai notamment, de courageux maires REELLEMENT communistes avaient encore l’outrecuidance frondeuse de hisser la flamme prolétarienne de la Commune et du Front populaire à côté du drapeau tricolore… Pourtant, le drapeau rouge, devenu le symbole du prolétariat mondial, et le drapeau tricolore, emblème de la Nation française insurgée, sont nés tous deux de la Révolution de 1789-1794, le premier dans la foulée du Serment du Jeu de Paume et de la Prise de la Bastille, le second à la suite de la grève insurrectionnelle sous l’impulsion des Sans-Culottes de 1792 contre la Loi Le Chapelier interdisant les « coalitions » ouvrières. En février 1848, ce même drapeau rouge hissé sur l’Hôtel de Ville par le prolétariat républicain soulevé contre le Roi serait même devenu celui de la Nation sans l’intervention de Lamartine, dont l’éloquence sauva in extremis les trois couleurs ! Quant aux camarades de la Commune, n’en déplaise aux personnes hostiles au drapeau tricolore par principe, ils associèrent le drapeau rouge ET le drapeau tricolore pour s’opposer aux Versaillais qui arborèrent l’équivalent de l’actuel drapeau européen, à savoir le drapeau blanc de la Réaction et de l’écrasement des souverainetés populaires et de l’indépendance nationale.
Bref, plutôt que de nous imposer totalitairement le drapeau européen que tant de Français abhorrent à juste titre, nous préfèrerions pour notre part qu’il fût obligatoire de graver sur chaque mairie la devise républicaine telle qu’elle fut historiquement conçue par le plus grand révolutionnaire de notre histoire, Maximilien Robespierre : « Unité et indivisibilité de la République. Liberté, égalité, fraternité ou la mort ! ». Et qu’à côté de la bannière tricolore pussent se déployer de temps à autre, non pas les drapeaux jaunes/bleus de l’Empire européen et du régime euro-atlantico-bandériste de Zelensky, mais le drapeau du Mouvement de la paix orné de la Colombe, le drapeau rouge universel des ouvriers, voire, pourquoi pas, au choix ou ensemble, le drapeau palestinien, le drapeau de la République espagnole, le drapeau de Cuba socialiste inhumainement assiégée par les Etats-Unis depuis 1959, le drapeau de la Francophonie internationale sacrifiée au tout-anglais, voire, pourquoi pas, les drapeauxdes Alliés de 1945, Anglais, Français libres, Américains et SOVIETIQUES qui vinrent ensemble à bout des nazis. Des drapeaux qu’il ne serait pas indécent, pour l’honneur et pour la mémoire, de voir flotter ensemble les 8 et 9 mai de chaque année !
Histoire de s’INSOUMETTRE REELLEMENT, à l’image du peuple travailleur en lutte, aux fauteurs de défaisance sociale et nationale qui menacent la paix mondiale, détricotent la République sociale et dénaturent le nom républicain au nom de la funeste « construction » européenne.