Dans la nuit du 6 juin, l’un des principaux grands barrages sur le Dniepr en amont de la ville de Kherson a été explosé. Il semble que plusieurs passes et leurs vannes de ce barrage ont été visées par un bombardement. Provoquant des conséquences catastrophiques. L’inondation de dizaines de km² en aval, l’asséchement du réservoir de Kakhovka
Immédiatement, les chancelleries occidentales accusent la Russie. Cela sans avancer le moindre élément d’implication, alors que le régime de Kiev, sur armé par l’OTAN, a d’évidence tant les moyens que le mobile de l’explosion de cet ouvrage.
En effet, l’explosion du barrage permet d’assurer d’un seul coup trois objectifs stratégiques pour l’OTAN et son régime de Kiev :
- réduire la largeur à franchir du Dniepr pour permettre des opérations offensives vers la rive gauche, notamment vers la centrale nucléaire de Zaporija qui est un des objectifs de son offensive
- priver la Crimée de son approvisionnement en eau, par le canal de Crimée qui prend sa source dans le réservoir du barrage
- inonder la rive gauche, la plus basse, en aval du barrage, tenue par l’armée russe, en supprimant ainsi ses fortifications (inondée) et éloignant l’artillerie
Il n’apparait aucun bénéfice évident à cette opération d’un point de vue militaire pour l’armée russe, qui est également un lourd dommage économique pour une région intégrée par la Russie.
De fait, l’explosion de ce barrage intervient au moment même ou les armées de l’Axe militaire de l’OTAN lancent leur grande offensive d’été contre l’armée russe. par des attaques directes sur le sol russe, sur le front sud en visant Melitopol, et donc ici sur les rives du Dniepr. De hauts dignitaires du régime de Kiev avait revendiqué ces derniers temps dans la presse américaines des bombardements visant le barrage qui avait déjà été endommagé.
Ce qui est d’évidence une catastrophe pour des millions de résidents des deux rives du Dniepr et de la Crimée démontre une fois de plus l’urgence de la paix et pour cela de la désescalade militaire.
CG pour www.initiative-communiste.fr
EDIT – 11 juin : 5 jours après la rupture du barrage, force est de constater que l’ONU n’a pas attribué la catastrophe à la Russie. De même la maison blanche, comme les principales chancelleries occidentales se sont gardées d’accuser explicitement la Russie d’avoir détruit volontairement le barrage. De fait, le crime profite pour le moment quasi exclusivement à l’offensive militaire lancée par l’OTAN au moment même de la destruction de l’ouvrage.
Il est à noter qu’un accident du aux difficultés d’exploitation et d’entretien de l’ouvrage n’est également pas à exclure comme le montre une analyse d’un ingénieur centralien. Il ne parait cependant pas la plus probable. Des frappes d’artilleries sur les bâtiments de l’usine, ou sur les radiers (dalle de protection contre l’érosion) et vannes de l’évacuateurs de crues peuvent avoir provoqués des dommages suffisament important pour entrainer la rupture de l’ouvrage
https://www.lettrevigie.com/wp-content/uploads/2023/06/230610-note-destruction-Nova-Khakovka-v2.pdf