EPHEMERIDES POLAIRES – 10 juin 2023 – Par Georges Gastaud, directeur politique d’I.C.
QUELS MASOS, CES RUSSES !
Ainsi donc, les très sots militaires russes n’auront pu se retenir de détruire le barrage du Dniepr dont la retenue d’eau alimente la Crimée, sert au refroidissement d’une centrale nucléaire (qu’ils contrôlent!) et contribue à l’élargissement du fleuve Dniepr (compliquant du même coup la fameuse « contre-offensive » ukro-atlantique cent fois annoncée)…
Déjà le « service public de l’audiovisuel » nous avait vendu pas cher l’idée que les Russes auraient détruit eux-mêmes le gazoduc russo-allemand Nord Stream (alors qu’il leur suffisait de couper le robinet de gaz à Moscou!). Les mêmes médiacrates affirment aussi sans rire que l’artillerie poutinienne s’amuse à pilonner la centrale nucléaire qu’occupe depuis un an l’infanterie russe… Décidément, ces Russes ne sont pas seulement masos, ils sont suicidaires et l’on se demande pourquoi, face à ce très sot adversaire, l’armée « ukrainienne » desservie par l’UE-OTAN et complétée par les bataillons néonazis Azov, Aidar et Cie, n’a pas encore percé le front russe jusqu’au Kremlin…
Le plus inquiétant, c’est que les « grands journalistes » du « service public » prennent ces sornettes pour argent comptant alors qu’il leur suffirait d’appliquer l’adage criminologique latin « Fecit cui prodest » (« l’a fait celui auquel cela profite ») pour mesurer l’invraisemblance du « narratif » diffusé par le bonimenteur de profession Zelensky. Bref, les ahuris qui font les journaux télévisés finissent même pas y croire, leur rémunération semblant proportionnelle à leur capacité d’aveuglement… A croire que dans leur contrat de « travail », ils ne doivent pas seulement s’engager à raconter des balivernes favorables au MEDEF, à l’UE et à l’OTAN, mais qu’ils doivent en outre (ça fait plus « vrai »…) s’engager à y croire eux-mêmes !
Alors, amis et camarades, il faut certes continuer de défendre le « service public de l’audiovisuel »: il est porté par des techniciens qui restent à la pointe du combat social et parce il faut préserver cet outil potentiellement performant si, le jour venu, une France Franchement Insoumise au grand capital, à l’UE et à l’OTAN, le met au service de la paix et des Lumières. Mais surtout, contrairement aux philistins qui, lors des pseudo-émissions interactives de cette chaîne, « remercient France Inter pour la qualité de ses émissions » (plus veule qu’eux tu meurs!), il faut comprendre que les radios et télés d’Etat atlantico-alignées que sont France Inter, France Culture et France Info, ne sont rien d’autre présentement qu’une arme de destruction massive de la paix continentale, de l’indépendance française et de la vérité.
« BAROUD D’HONNEUR » OU RELANCE COMBATIVE DU MOUVEMENT SOCIAL?
Comme on pouvait s’y attendre, la participation populaire au « baroud d’honneur » du 6 juin sur la loi Borne a marqué un recul de la mobilisation. Comme on pouvait s’y attendre, l’exécutif s’est assis sur la séparation constitutionnelle des pouvoirs en sabotant la possibilité pour les députés de voter sur le projet « LIOT » (pourtant archi-modéré) qui abrogerait le passage aux 64 ans pour les futurs retraités. Comme on pouvait aussi en être certain, les états-majors confédéraux affiliés à la C.E.S.* qui avaient juré « refusé de tourner la page », qui évoquaient le « problème démocratique » de la France et promettaient de ne pas revoir Borne et Macron tant qu’ils n’auraient pas abrogé la contre-réforme, ont couru en bêlant à Matignon, puis à l’Elysée, comme autant de petits moutons roses, séparément, successivement et à la queue leu leu derrière leur petit « berger » jaune heureux retraité, lui, à 57 ans. Décidément, le prétendu « délai de décence » aura été fort court pour tous ces stratèges de la défaite ouvrière à répétition !
Eh bien nos camarades du PRCF peuvent être fiers, dans ces tristes conditions, d’être allés à ces manifs avec tracts explicatifs, journal franchement communiste(I.C.) et banderoles. Non pour y répéter les sempiternels, paresseux et FAUX slogans lancés par trop de camionnettes syndicales* (du type « la retraite à 60 ans, on s’est battus pour la gagner on se battra pour la garder« , comme si la retraite à 60 ans n’avait pas déjà été PERDUE, faute de tactique syndicale combative, avec les lois Balladur (1994), Fillon I (2003), Fillon II et III (2007 et 2010), Touraine (2019), qui ont allongé les annuités, institué les décotes et monté à 62 ans l’âge légal de départ en retraite !) mais pour y proposer offensivement:
a) d’élargir/durcir la plateforme revendicative : abrogation de la contre-réforme Borne) ET de TOUTES les contre-réformes maastrichtiennes (E.D.F., S.N.C.F., hôpital, Ecole, O.N.F., Poste…), interdiction des délocalisations industrielles et augmentation/indexation de tous les petits et moyens salaires
b) de lier la bataille pour le progrès social à la défense de la paix et de l’indépendance nationale: l’argent pour les salaires et pour les pensions, pas pour les actionnaires ni pour les marchands de canons !
c) de débattre d’une grande manif unitaire à la rentrée SUR LES CHAMPS-ELYSEES pour appeler au tous ensemble en même temps sur le thème: « ils cassent notre pays, bloquons leurs profits! »
d) de réfléchir à une alternative révolutionnaire fédératrice réaffirmant le primat absolu des lois françaises sur les traités, directives et « recommandations » européens, refusant toute légitimité au tyranneau Macron et dénonçant le Rassemblement lepéniste comme la fausse et dangereuse « alternative » qu’il est. Ni Macron, ni Le Pen, ni l’Union européenne, ensemble pour la paix mondiale et pour l’environnement, pour la relance des conquêtes du CNR, pour une nouvelle démocratie centrée sur le monde du travail!
Syndicalistes de terrain qui voulez enfin VAINCRE, et non pas « témoigner », « remporter la bataille de l’opinion » et autres fadaises, aidez le PRCF à reconstituer le grand parti communiste de combat à la fois patriote, antifasciste et internationaliste. C’est cet outil qui fait défaut à la classe ouvrière et à la jeunesse populaire pour faire gagner les luttes et pour rouvrir la voie du socialisme-communisme de nouvelle génération à notre pays!
*Confédération Européenne des Syndicats (C.E.S.) qui mange dans la main de la Commission de Bruxelles et du grand patronat européen. Appartiennent à la C.E.S., du reste présidée par Berger, les confédérations CFDT, CGT, FO, la FSU ayant échoué à y entrer. Par bonheur, les syndicats CGT les plus combatifs commencent à réadhérer à la Fédération Syndicale Mondiale, anticapitaliste, antifasciste et anti-impérialiste.