Dans un délai record, pour faire face à une nouvelle attaque sans précédent contre les droits des travailleurs, les syndicalistes grecs ont réussi à lever une puissante mobilisation de masse des travailleurs de Grèce. Une énorme manifestation s’est rassemblée place Syntagma à Athène devant le parlement.
Pour poursuivre dans l’application des directives euro austéritaire faisant payer aux travailleurs la crise du capitalisme, en Grèce encore plus qu’ailleurs en Europe, c’est l’escalade dans l’exploitation. Désormais avec une loi dénoncée comme organisant l’esclavage du XXIe siècle. Les syndicalistes du PAME sur le front syndical, les communistes du KKE sur le plan politique organisent la résistance populaire.
Le gouvernement grec, tout juste réélu, procède au vote au Parlement ce 21 septembre d’un nouveau projet de loi monstrueuse qui impose la journée de travail de 13 heures, la semaine de travail de 78 heures, procède à la suppression de la pause de travail, et de nombreux avantages en conséquence. Face à la domination des nouvelles formes flexibles d’emploi, ils veulent abolir la semaine de travail de cinq jours et le dimanche férié dans davantage de secteurs, comme l’industrie alimentaire. Le projet de loi criminalise également le droit de grève et l’action syndicale.
En France on se souvient de cette CFDT qui a acté en réalité dès le début de la formidable populaire pour le retrait de la contre réforme des retraites ordonnées par l’UE MEDEF et dont le président dirigeait la Confédération Européenne des Syndicat qu’elle se plierait au vote du gouvernement. En Grèce c’est encore pire, la GSEE (membre de la CES en Grèce) n’a même pas appelé à la grève. Au lieu de cela, son président, bien qu’il ait admis que le projet de loi criminalise davantage le droit de grève, a affirmé que le projet de loi avait été amélioré grâce aux commentaires et aux corrections apportées par la GSEE au cours du processus de consultation… On voit donc à quoi mène le dialogue social chère à la CES, la ruine et l’exploitation des travailleurs.
La déclaration de la confédération syndicale grecque PAME
La grève générale nationale d’aujourd’hui a été la réponse alléchante des travailleurs et de leurs syndicats contre le gouvernement et les industriels qui promeuvent le nouvel extrême anti-syndical.
Le succès de la grève a provoqué une grande panique chez le ministre du Travail où, avec un crescendo de menaces, de mensonges et de calomnies de la part du Parlement, il a tenté de s’excuser auprès de ses patrons qui lui ont probablement tiré l’oreille pour le fiasco d’aujourd’hui subi par le gouvernement et essayé d’inverser la réalité.
Le ministre du Travail a menti en disant que les travailleurs n’avaient pas fait grève aujourd’hui et que seuls les fonctionnaires l’avaient fait. L’ADEDY a participé à juste titre à la grève puisque le projet de loi concerne directement les fonctionnaires. Dans le secteur privé, les décisions de grève sont venues de 31 centrales syndicales, de 18 fédérations et de centaines de syndicats opérationnels et sectoriels. Plus précisément, pendant le court mandat de M. Georgiadis au ministère du Travail, le plus grand nombre de décisions de grève ont été enregistrées par des organisations syndicales qui ont organisé une grève sans la participation des sordides du gouvernement, la direction de la GSEE.
Le projet de loi a été condamné par des dizaines de syndicats d’entreprises et d’industries et pas seulement. Dans des dizaines d’usines où les syndicats ont organisé la lutte, la grande majorité des travailleurs se sont mis en grève. Exemples : MIMIKOS , KELAIDITIS , DELTA, FAGE, EMFI (EVGA), TASTY, PEPSICO, AVRAMAR, COCA COLA 3E, KANAKI, MONDELEZ PAVLIDIS, MONDELEZ CHIPITA, CRETE MILLS, CHITOS, ZAGORI, GREEK BREWERY MINERVA, ELAIS, ELCO, JOHNSON , DEMO, FAMAR, BOEHRINGER, FARMATHEN, Agences de Presse, VLACHOS, SMYRNIOTAKIS, LARKO, DIMITRIOU et bien d’autres. Surtout pour COCA COLA, où le ministre a faussement déclaré qu’il n’y avait pas de grève, la grande majorité des travailleurs ont participé.
La participation aux grands chantiers et aux constructions conventionnelles dans tout le pays était universelle. La participation a été universelle au port du Pirée, les marins, les dockers COSCO, les dockers PPA, la Zone de Réparation Navale, le chantier naval SPANOPOULOU. Même dans le chantier naval d’Elefsina, que le ministre présente comme « modèle de développement » et où le syndicat n’a pas pris de décision, la participation des travailleurs contractuels à la grève a été presque universelle, tandis que des dizaines de travailleurs permanents n’ont pas travaillé.
La participation aux transports urbains de l’Attique, qui défiait les décisions de justice et le terrorisme des employeurs, était presque universelle.
Là où le ministre a fait un récit d’hypocrisie, c’est lorsqu’il a défilé dans les rues d’Athènes après la fin de la manifestation, pour dire qu’il n’y avait pas de rassemblements !!! Eh bien, pourquoi n’est-il pas venu sur la place Syntagma pendant le rassemblement syndical pour prendre un selfie « dans les rues vides » ? Ayez des preuves, mon frère… Il est certain que le ministre ne voit pas ceux qui manifestent, car il n’a certainement pas vu les centaines de pompiers sous contrat qui revendiquent leur statut permanent, alors que cette année seulement, 1,5 million d’acres ont été brûlés dans tout le pays et plus de 750 000 acres ont été noyés. en Thessalie.
Qu’il se comporte, lui et tout son gouvernement, comme Marie-Antoinette, se moquant des travailleurs, de leurs souffrances et de leurs mobilisations, ne nous surprend pas. Il a formé une telle vision dans les salons de l’aristocratie et des industriels, de telles « images » qu’il voit.
Mais là où le ministre du Travail du gouvernement ND donne de la monnaie, c’est quand, dans sa panique, il profère des menaces contre le PAME, les syndicats, les travailleurs en lutte, menace d’emprisonnement, de poursuites, etc. Il est évident que dans l’histoire, il a déjà été laissé sans examen. Nous l’informons que de nombreux ministres avant lui ont tenté d’abolir la lutte des classes par des lois et des décrets, mais n’y sont pas parvenus. Ils sont entrés dans l’histoire comme des figures emblématiques qui pensaient qu’avec la répression et les menaces, ils feraient taire les travailleurs, enduiseraient les syndicats et empêcheraient la roue de l’histoire d’avancer.
Aujourd’hui, le ministre du Travail et le gouvernement ND ont appris leur leçon. Malgré les menaces du gouvernement, le terrorisme des employeurs, les décisions de justice, la grève a eu lieu et elle a été grande, elle a été couronnée de succès. Ainsi, aujourd’hui, M. Georgiadis s’est également inscrit sur la liste de ces ministres graphiques et autres colporteurs dont les malheureux pensaient qu’ils aboliraient la lutte des classes.
Nous continuons!!! Les travailleurs et les syndicats continueront sur leur lancée. De plus en plus de travailleurs réalisent que leur pouvoir réside dans la syndicalisation et dans la lutte pour leurs droits modernes.