Le Parlement canadien a été le théâtre d’un scandale sans précédent, vendredi 22 septembre, qui a suscité de vives réactions et des débats passionnés. Le déclencheur de cette controverse est venu sous la forme d’applaudissements enthousiastes pour Yaroslav Gunko (également appel Yaroslav Hunka ou Gunka), un vétéran de la division SS Galicie, lors d’une séance parlementaire qui se tenait en honneur de la visite du chef du régime ukrainien Volodymyr Zelenski, accompagné par le chef d’Etat canadien Justin Trudeau et la vice chancelière Chrystia Freeland. Cet incident a ravivé les débats sur le passé trouble de cette division SS, les crimes qui lui sont imputés, ainsi que la glorification du nationaliste ukrainien Stepan Bandera et de l’idéologie néo-nazie bandériste en Ukraine comme le PRCF n’a cessé de le dénoncer à maintes reprises depuis des années sur le site et dans son journal Initiative Communiste.
La division SS Galicie : Un bref rappel historique
La division SS Galicie était une unité de la Waffen-SS composée principalement de volontaires ukrainiens qui ont rejoint les rangs nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle a été créée en 1943 et a participé à des opérations militaires en Europe de l’Est, notamment en Pologne et en Ukraine. Les membres de cette division sont accusés d’avoir commis – et les ont réellement commis ! – de nombreuses atrocités, notamment des massacres de civils juifs et polonais.
Les crimes commis par la division SS Galicie sont nombreux et documentés. Ils incluent des exécutions sommaires de civils, des actes de torture, des viols et des pillages. Avant d’exister sous ce nom, nombre de ses membres ont été directement impliqués dans le massacre de la population juive à Lviv en 1941, ainsi que dans d’autres massacres en Pologne et en Ukraine. Ces actes odieux ont laissé des cicatrices profondes dans l’histoire de la région et dans la mémoire collective.
Yaroslav Gunko et le scandale parlementaire
Yaroslav Gunko, 98 ans, en tant que vétéran de la division SS Galicie, a été au centre de la controverse au Parlement canadien. Lorsqu’il a été invité à assister à une séance parlementaire en présence de Trudeau et de Zelenski, le président du parlement Anthony Rota à demandé aux parlementaires d’applaudir la présence de ce « héros » de la « résistance » ukrainienne qui a lutté « contre la Russie pendant la seconde Guerre Mondiale », sans préciser son appartenance à ladite division nazie. Très naturellement, cette situation a choqué de nombreux Canadiens et a suscité l’indignation de la communauté juive et de ceux qui connaissent l’histoire sombre de la division SS Galicie.
Le scandale est devenu international lorsque l’ambassadeur polonais à Ottawa, Witold Dzielski, a déclaré : « La Pologne ne tolérera pas que l’on blanchisse les nazis et exige des excuses pour avoir invité un membre de la division SS Galicia à la Chambre des communes du Parlement canadien. L’ambassadeur russe lui emboîte le pas. Peu de temps après c’est un ministre du gouvernement polonais qui a même exigé l’extradition du vétéran SS en Pologne pour être jugé pour crimes de guerre contre le peuple polonais.
A la suite de ces faits, la panique a gagné nos chefs de files atlantistes et les médias aux ordres. J. Trudeau apparaît hagard à la télévision, déclarant confusément qu’il ignorait tout de l’homme qu’il a copieusement applaudi et avec lequel il s’est réuni avec Zelenski. Comme à son habitude face à des scandales, il blâme les autres, sans préciser le responsable, puis finit par une maladroite accusation contre la propagande russe et l’indéfectible soutien qu’il faut en tout temps garantir au régime ukrainien. Freeland, quant à elle, demande la tête du président du parlement Anthony Rota, qui ne tarde pas à démissionner avec une lettre d’excuses, où il porte le chapeau pour tous les autres.
Pourtant, Freeland, Zelenski et Trudeau étaient bien au courant du pedigree de Yaroslav Gunko. Qui peut croire que deux chefs d’Etat et un membre du gouvernement peuvent ainsi applaudir un type dont ils connaissent le nom, puis simuler quelques jours après qu’ils ne savaient rien de lui ? Un stagiaire l’aurait-il invité par hasard au Parlement canadien sans vérifications comme, encore par hasard, au moment de la visite de Zelenski dont le régime est déjà connu pour sa glorification de collaborateurs nazis ukrainiens comme Stepan Bandera, véritables héros nationaux par Kiev ?
Comme à leur habitude, tous les médias aux ordres de l’empire euro-atlantique crient à l’accident et la « théorie du complot » – Julien Pain, vous êtes attendu ! –, ils cherchent à fermer à coup de forceps la parenthèse de ce qui peut être considéré comme la plus grosse boulette politico-médiatique de la décennie. Alors simple « erreur » ou lapsus révélateur ?
Antifascisme : toujours dénoncer la propagation alarmante du néo-nazisme poussée par la criminalisation du communisme
Le PRCF et son journal Initiative Communiste ont toujours dénoncé les faits véridiques à propos de la propagation alarmante du néo-nazisme en Ukraine depuis la chute de l’URSS et plus encore depuis 2014, à propos de la glorification et de la réhabilitation du nazisme par le régime ukrainien issu du putsch Euro-Maïdan de 2014, ainsi que la réhabilitation du fascisme en Europe avec la totale complicité de l’Union européenne notamment dans les pays baltes – que l’on se rappelle notamment l’infâme résolution du 19 septembre 2019 adoptée par le Parlement européen (y compris par les eurodéputés PS et EELV) assimilant le communisme au nazisme.
Le lien direct entre anciens collaborateurs nazis et criminels de guerre et l’actuel régime de Kiev pro-nazi ne fait plus aucun doute. En effet, dès qu’il s’agit du régime ukrainien les « accidents » et les « erreurs » semblent tellement systématiques que même un benêt aurait du mal à ne pas y voir une suite logique… systémique. Faut-il rappeler les faits récents à nos propagandistes des médias aux ordres ?
Il n’y a même pas deux mois, la porte-parole officielle des Forces de Défenses Territoriales ukrainiennes, l’étasunienne (quelle surprise !) Sarah Ashton-Cirillo, faisait scandale avec un direct où elle menaçait de punir tous les journalistes qui ne servent pas le narratif de propagande officielle de Kiev. Après sa suspension, elle avait réitéré ses propos sur l’infériorité raciale des Russes qui serait des « Mongols », des « Asiates » qui n’appartiendraient pas au « genre humain », des sous-hommes en quelque sorte. Mais d’où vient ce concept si n’est de l’idéologie nazie de l’Allemagne hitlérienne ? Elle avait aussi menacé de mort directement des « propagandistes du Kremlin » au nom de la « foi de Dieu ».
Au début de l’été le conseiller personnel de Zelenski avait menacé l’Europe d’attentats terroristes si les livraisons d’armes ne continuaient pas au rythme attendu par le régime de Kiev. Le Premier Ministre polonais a également, à plusieurs reprises depuis l’année dernière, condamné la glorification de Stepan Bandera et des collaborateurs nazis par l’Etat ukrainien, notamment le parlement à Kiev, la Rada.
Faut-il en outre rappeler le scandale de la présence d’un membre de la milice néo-nazie d’Azov après qu’un message de Zelenski a été prononcé au Parlement grec – ce qui avait provoqué le départ et des condamnations de nombreux députés en début d’année ? Cela fait beaucoup d’« erreurs » et d’« accidents ». Nous pourrions continuer ainsi toute la journée.
Les récents évènements et ce dernier scandale sans précèdent nous confirment une chose : le PRCF a raison dans son refus de tout soutien au régime PRONAZI ukrainien, qui ne défend aucunement son peuple qu’il jette en pâture sur les lignes de défenses russes pour le grand plaisir du complexe militaro-industriel étasunien. Le PRCF a raison de signaler la glorification du nazisme car il serait suicidaire de prétendre l’ignorer et aussi de ne pas voir le lien avec l’OTAN, les Etats-Unis et leur responsabilité première dans la mise en place de cette sale guerre. Enfin, la réhabilitation du nazisme par ce régime et la complicité politique des collaborateurs de l’empire euro-atlantique – que cela soit Trudeau, Macron ou Scholtz – ne sont pas un accident mais le symptôme de fascisation grandissante que dénonce le PRCF depuis des années, car l’oligarchie capitaliste a toujours vu le fascisme comme une solution à la protection de sa dictature en temps de crises. C’est la plus grande leçon historique que nous ne pouvons ni ne devons oublier du fascisme historique de 1920-1945 qu’ont combattu le mouvement communiste international historique et qu’il nous appartient aujourd’hui de combattre avec autant de ferveur et de discipline que nos ancêtres.
Plus que jamais, crions haut et fort :
Stop aux livraisons d’armes au régime pronazi de Kiev !
Stop à l’escalade militaire exterministe sous l’impulsion de l’Axe UE-OTAN !
Imposons des négociations de paix maintenant !
Initiative Communiste reproduit ci dessous à titre d’information en provenance des camarades du Canada la tribune publié par Guy Roy, responsable du Parti Communiste du Québec (PCQ)
Le chef du Parti communiste du Québec (PCQ), soit le camarade Guy Roy, réagit ici non seulement à ce qui se serait passé vendredi, le 22 septembre, à la Chambre des Communes, à Ottawa, quand un nazi déclaré fut massivement ovationné, tout de suite après un discours tenu par le président ukrainien Zelensky, mais également à toutes tentatives, souvent grotesques, de la part de l’ensemble de la classe politique canadienne, depuis 2 jours, pour carrément banaliser l’événement, et/ou pour prétendre que tout cela n’aurait en fait été que la faute d’un seul homme, ce qui, de plus d’une manière, demeure tout aussi condamnable. Oui, toute la classe politique » canadian » a aujourd’hui l’air d’une belle » gang de clowns « . Mais à qui la faute ?
***
Par Guy Roy
Chef du PCQ
Sous les applaudissements de tous les partis politiques représentés à la Chambre des Communes, et ce, sans aucune exception, un nazi toujours non repenti, en plus, a finalement été ovationné à la Chambre des Communes, lors de la visite du président ukrainien Zelensky. Sans aucune honte, le président de la Chambre alla même jusqu’à saluer cet homme, âgé de plus de 90 ans, comme étant un » vétéran » de la Seconde Guerre Mondiale et un » héros « , non seulement de l’Ukraine, mais également du Canada — ce qui n’est quand même pas rien — pour avoir, et je cite, » combattu l’URSS » sur le Front de l’Est. Mais s’il combattait l’URSS, alors allié durant la Seconde Guerre Mondiale, il se trouvait donc dans le camp opposé, celui de l’Allemagne hitlérienne, et cela, tout le monde, au sein de la Chambre des Communes, soient le savaient déjà, ou, au strict minimum, aurait dû le savoir et allumé du même souffle aussi, dès la présentation faite par le président, soit Antony Rota.
Quand on songe que ce même Antony Rota, juste avant de présenter ce nazi, et même avant de présenter également le président Zelensky, avait également comparé le combat menée par les autorités ukrainiennes actuelles, tout cela avec un appui à peine croyable — quand on songe aux montants impliqués et qui ne cessent en même temps d’être constamment rehaussé par les différents pays membres de l’OTAN, le Canada compris –, avec celui longtemps mené par Nelson Mandela — eh, oui, c’est effectivement ce qu’il fit également –, alors là le tout devient des plus surréalistes.
Même si le président de la Chambre dit désormais être prêt à prendre tout le blâme pour ce qui se sera passé, sans doute afin de protéger le Parti Libéral, son chef et le personnel du protocole, les partis représentés à la Chambre des Communes, devraient tous, collectivement, prendre le blâme pour avoir, en même temps, ni plus ni moins, qu’ovationné, deux fois plutôt qu’une, ce nazi en question. Ci-joint une photo de celui-ci, alors qu’il était dans cette fameuse division SS.
Dès l’annonce de sa présence, tout ce beau monde s’est levé en masse pour applaudir à tout rompre le nazi dans les gradins. Il est difficile de croire que les états-majors des partis présents ignoraient de qui il s’agissait. Les Conservateurs, pas mieux que les autres, et malgré toutes leurs critiques de Trudeau, étaient également de ceux qui ont fait l’éloge du nazi par leurs propres applaudissements à la suite du président de la Chambres. Eux aussi auraient dû savoir.
Nul n’est innocent dans ce cas. Qu’ils en viennent finalement à critiquer Trudeau — cela aura en même temps presque 48 heures avant que les Conservateurs, de même que le NPD, ainsi que le Bloc Québécois, ne commencent à faire cela, alors que les condamnations à travers le monde avaient déjà commencé à fuser de toutes parts — n’en sont que plus hypocrites.
Encore hier soir, sur les ondes de Radio-Canada, lors du Téléjournal de fin de soirée, un dénommé Dominique Arel, supposé être un grand spécialiste des questions ukrainiennes, disait qu’une des raisons pour lesquelles, les politiciens à Ottawa, ne pouvaient savoir vraiment que Yaroslav Hunka était, pour sûr, un nazi, était le fait qu’il aurait pu tout aussi bien faire partie de la supposée » résistance » ukrainienne, également connue sous le nom de » Armée insurectionnelle ukrainienne » et qui était organisée autour de leaders comme Stephan Bandera, dont la mémoire, incidemment est toujours célébrée, en Ukraine, avec l’assentiment, qui plus est, du gouvernement Zelensky, comme étant un des pères de l’Ukraine moderne, telle qu’on l’a connaît aujourd’hui, sauf que cette supposée » résistance » était elle aussi encadrée très étroitement par nulle autre que la Gestapo, ainsi que les services de renseignements nazis de l’Abwehr, que ses leaders, comme Bandera, étaient également sur leur » payroll » — ce fut notamment reconnu lors des célèbres procès de Nuremberg — et que la principale action de cette autre armée consistait pour l’essentiel à organiser, dans les zones toujours contrôlées par les Soviétiques, des assassinats sélectifs ou encore, et là encore des actes de représailles contre les véritables mouvements de résistance, à partir de 1941, tous associés en passant avec les autorités soviétiques, ce qui se pouvaient alors se traduire par des massacres en entier de populations locales.
Toujours sur Wikipédia, on parle notamment de toutes une série de massacres qui auraient été organisés par cette supposée » résistance » dans la région notamment de Volhynia, en 1942 (voir la photo ci-jointe).
Dans les faits, cette autre armée n’était donc qu’une arme de plus aux mains des nazis et d’aucune maniere aurait pu représenter un » moindre mal « , dans les circonstances. Le fait que Stephan Bandera fut, à un moment, arrêté par les nazis, puis ensuite relâché, ne change rien non plus au constat. Devinez en même temps, où ce même Stephen Bandera se sera finalement réfugié, vers la fin de cette guerre, alors que les troupes soviétiques avaient déjà libéré une bonne partie de l’Europe de l’Est, en plus de tout leur propre territoire et que le Troisième Reich d’Hitler était clairement en train de s’effondrer complètement ? Il se réfugia dans les dernière portions de l’Allemagne, toujours contrôlée par les nazis. C’est tout dire.
Alors, une fois de plus, rien de tout cela ne tient vraiment. Au moment d’écrire ses lignes, le gouvernement libéral de Justin Trudeau avait finalement décidé de demander officiellement la démission de monsieur Rota. Nulle doute, donc, que ses heures en tant que président de la Chambre des Communes sont désormais comptés, mais cela ne change rien, en même temps, par rapport à ce que je disais plus haut.
Ce qu’il faut en même temps retenir de tout cela, est la chose suivante : ce ne sont donc pas exclusivement aux Juifs que des excuses seraient dues, mais aussi à la Russie qui aura en même temps et finalement sacrifié 27 millions de sa population à la défaite totale des nazis, ce qui, une fois encore, n’est pas rien. Ces mêmes excuses devraient tout autant être adresséesà tous les autres pays où se seront trouvés des résistants, en France comme ailleurs, et qui, dans leur cas, et pour vrai, se seront réellement opposés, les armes à la main, non pas contre l’URSS d’alors, de concert avec les armées d’Hitler, comme le fit ce Yaroslav Hunka, mais bien contre ces mêmes hordes nazies.
Dans sa hargne contre la Russie, le Canada, mobilisé derrière les États-Unis, est prêt à s’associer à la pire espèce de vermine ainsi que les pires escrocs qui soient, y compris avec de purs nazis, ceux qui ont massacré et tué des millions de Polonais, de Juifs et de Tsiganes en plus des Ukrainiens qui en ont été victimes par milliers. C’est une honte, mais ce n’est en même temps pas un accident parce que la bourgeoisie se garde bien de sélectionner ses alliés dans sa guerre impérialiste contre la Russie, laquelle doit en même temps se défendre de l’agressivité de l’OTAN. La bourgeoisie canadienne, avec son allié de l’heure les nouveaux » patriotes canadiens » du Bloc Québécois, a d’ores et déjà réservé une alliance avec l’extrême droite où qu’elle soit au cas où les luttes populaires viendraient à la déborder.
À noter : Dans son rapport établi en 1986, la Commission canadienne de recherche sur les criminels de guerre affirme notamment (le tout est une fois de plus tiré du site de Wikipédia) que » leur comportement [soit celui des anciens Waffen SS, comme Yaroslav Hunka], depuis qu’ils sont venus dans ce pays [le Canada], a été bon et ils n’lauraient jamais indiqué de quelque façon que ce soit qu’ils avaient été infectés par l’idéologie nazie […] « .
Depuis vendredi, on a également affirmé que la fameuse division SS, à laquelle participait ce Yaroslav Hunka, n’aurait jamais, en tant que telle, participé à la gestion des fameux camps de la mort, que ce soit en Pologne, où ils étaient pour la plupart, incluant celui d’Auschwitz, ou en Allemagne, comme à Dachau ou à Mauthausen. Mais cela ne saurait être pour autant une excuse, parce que ce même régiment massacra littéralement des milliers de gens, parmi les différentes populations civiles où ils passaient, que se soit d’abord sur le sol ukrainien, puis en Biélorussie, devenu depuis le Bélarus, puis la Pologne, la Slovaquie, ou encore la Slovénie. Allez une fois de plus sur Wikipédia et vous pourrez obtenir pleins de documentations sur tout cela.
Même en Ukraine, le président Zélensky pactise avec des ultranationalistes d’extrême-droite — également des fascistes et des pro-nazis déclarés — dans sa guerre contre la Russie dans une alliance contre nature qui déshonore le peuple ukrainien ayant subi l’occupation nazie.
Falsifiant l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, le président de la Chambre a fait l’éloge d’un soi-disant héros de guerre alors qu’il s’agissait clairement d’un nazi, qu’auront en même temps combattu, souvent au prix de leurs propres vies, un très grand nombre de Québécois (et de Canadiens-anglais) qui s’étaient tout autant levés contre le nazisme. C’est une fois encore à tous ces gens que l’ensemble de la classe politique, à Ottawa, devraient aussi s’excuser.
Le geste particulièrement scandaleux et inexcusable, de la part de toute cette classe politique, à Ottawa, que rien ne saurait vraiment effacer, fut mis en lumière, en tout premier lieu, non pas par un journaliste ou un groupe de journalistes d’ici, mais bien par un journaliste oeuvrant pour une agence de presse étrangère, en l’occurence l’Associated Press, ce qui en dit en même temps assez long sur le fait que la presse canadienne peut finalement être à ce point ignorante de l’histoire, ou feindre de l’être, et comment le Canada aura également permis à tant d’anciens nazis, comme ce Yaroslav Hunka, de se réfugier dans ce pays, sans aucune véritable difficulté, en escomptant en même temps pouvoir préserver cette tradition infâme parmi sa population, jusqu’à ce qu’elle soit utile pour venir à bout des forces populaires montantes.
Allez faire un tour, une fois encore, du côté toujours du site de Wikipédia pour lire à propos de ce Yaroslav Hunka et vous verrez que celui-ci jusqu’au moins le milieu des années 2000 avait un blogue où il continuait de faire l’apologie de ses idées et où il alla même un jour jusqu’à affirmer que ces années de guerre, durant la Seconde Guerre mondiale, furent les plus » belles de sa vie « . Selon Wikipédia toujours, il aurait tout autant continué, pendant des années, à entretenir des liens avec d’autres anciens nazis, depuis réfugiés comme lui, au Canada. Est-ce que ce Yaroslav Hunka gérait son blogue seul ou avec d’autres n’est pas précisé. Mais qu’importe en fait.
On sait historiquement que dans l’Allemagne nazie, Hitler et ses hordes ont servi de garde-fou à la grande bourgeoisie monopoliste contre les forces ouvrières et populaires montantes dirigées par les communises, avant de finalement attaquer l’URSS pour en même temps détruire toute trace du socialisme. Il faut également rappeler à quel point, dès 1936, ces mêmes forces du socialisme affrontaient seules les forces fascistes de l’époque, en Espagne. Partout, les communistes d’alors étaient sur toutes les tribunes pour avertir du péril nazi à venir. Mais qui écoutait vraiment alors. Bien des bourgeois, ici comme ailleurs, avaient tendance à voir la carte nazie comme une possible » nouvelle planche de salut « , face à la montée des idées communistes et, si cela changea ensuite, ce fut surtout quand les nazis décidèrent finalement de s’attaquer d’abord aux pays de l’Europe de l’Ouest, avant de se tourner ensuite plus vers l’URSS.
Veut, veut pas, la plupart de ces mêmes bourgeois n’avaient plus le choix que de réajuster alors leurs propres discours, pour devenir soudainement les nouveaux supposé champions de la lutte au fascisme. Encore aujourd’hui, la grande bourgeoisie collabore avec des nazis dans sa nouvelle guerre froide contre la Russie et la Chine. Elle espère ainsi, de par le monde, sauver ce qui reste du capitalisme et de l’impérialisme encerclés par des forces militaires d’opposition à son hégémonie, les communistes authentiques se faisant en même temps, et une fois encore, un devoir de cibler la montée d’une extrême droite qui voit ses représentants honorés à la Chambre des Communes. Nous ne devons pas le tolérer parce que la cible de toutes ces forces de droite est de contrer toute opposition à un régime de plus en plus en faillite, avec à sa tête les États-Unis d’Amérique.