OUI aux langues régionales, patrimoine commun de la nation, NON au tout-Anglais imperial, OUI à la sauvegarde de la langue Française, langue de la république, … et NON à la « CHARTE EUROPEENNE DES LANGUES MINORITAIRES »
Déclaration de la direction nationale du PRCF
03/04/2012.
Ce samedi 31 mars, une série d’associations, certaines très bien intentionnées et d’autres franchement séparatistes et antirépublicaines, vont manifester pour l’adoption par la France de la « Charte européenne des langues minoritaires ». Il s’agit d’un texte européen maintes fois recalé par le conseil constitutionnel et qui a originellement été inspiré par les milieux hégémonistes de l’Allemagne capitaliste (ceux-là même qui ont annexé la RDA en niant totalement sa spécificité et sa mémoire, qui ont poussé à l’éclatement de la Tchécoslovaquie et de la Yougoslavie en favorisant les ethno-nationalismes et qui poussent maintenant à l’éclatement de la Belgique sur des bases linguistiques), dont le but est de prendre appui sur la diversité des langues européennes pour détruire les Etats nationaux, faire éclater les Etats multinationaux et redécouper l’Europe sur des bases ethno-linguistiques.
L’adoption d’un texte aussi réactionnaire (sous ses airs « libertaires ») serait catastrophique pour la République française une et indivisible héritée de la Révolution française dans la mesure où cette Charte (terme féodal contraire à l’idée même de constitution républicaine) conduirait de cent façons à aggraver la « reconfiguration des territoires » exigée par le MEDEF dans son manifeste présidentiel « Besoin d’airEs » (Mme Parisot y exige ouvertement un « changement de patrie », d’ultimes « transferts de souveraineté » de la France vers les « Etats-Unis d’Europe », et son but proclamé est d’en finir avec les conventions collectives nationales pour négocier les contrats de travail et les diplômes à deux niveaux également défavorables aux travailleurs, les euro-régions et l’Europe supranationale dominée par Berlin).
Bien entendu, le candidat François Hollande (capitale : Maastricht) s’est prononcé, comme sa pâle doublure verte Eva Joly, pour la ratification de ce texte anticonstitutionnel qui aboutirait à re-féodaliser en douceur le territoire français, à désofficialiser la langue française (« langue de la République » au titre de l’article II de la constitution), à diviser les travailleurs d’une région donnée (un fonctionnaire devra-t-il parler corse ou flamand pour être muté à Ajaccio ou à Dunkerque ? C’est la mort de l’Education « nationale » et de la fonction publique d’Etat), à diviser les travailleurs selon l’ « ethnie » réelle ou supposée. Tout cela bien sûr, en proposant hypocritement de rayer le mot « race » de la constitution alors que Hollande s’apprête à aggraver l’euro-ethnicisation du territoire réclamée par les grands féodaux qui s’autoproclament illégalement « présidents de région » alors qu’ils ne sont officiellement que présidents des conseils régionaux.
A l’arrière-plan il y a le dés-établissement de la langue française, de plus en plus ciblée par le MEDEF et par l’UE, qui veulent lui substituer, non pas le breton, l’occitan ou le basque, – tout cela n’est qu’un habillage pour dés-officialiser le français – ; le but inavouable est de substituer à la langue de Molière le TOUT-ANGLAIS patronal, qui constitue « LA langue de l’entreprise et des affaires » aux dires du Baron Seillières, ex-président du syndicat patronal européen.
Bref on se sert actuellement du cheval de Troie de la Charte européenne pour faire en réalité le lit du « Ramina-Globish » globalitaire qui aura tôt fait d’avaler à la fois le français, les langues régionales et les autres langues nationales du monde, quand il aura réussi à affaiblir encore et encore la langue française, laquelle reste encore, avec l’exception culturelle française, un verrou mondial contre la mainmise totale de l’American way of life. Il faut savoir en effet qu’en violation totale du prétendu « Etat de droit » français, l’anglais est en train d’avaler la « com », la « pub », la chanson, le cinéma, mais aussi l’enseignement public de la maternelle à l’université avec l’aide des collabos linguistiques du gouvernement « français », Chatel et Pécresse en tête. Amis du français, des langues régionales, des langues de l’immigration, mais aussi de la langue de Shakespeare, ne vous trompez pas d’adversaires. On n’en est plus au traumatisant « il est interdit de cracher par terre et de parler breton » d’autrefois, aujourd’hui, les cadres de la CFE-CGC en sont à organiser un colloque dans notre pays pour faire respecter le droit élémentaire de travailler en français en France et d’en finir avec l’embauche préférentielle par les grosses entreprises « françaises » de cadres supérieurs « English mother tongue » (de langue maternelle anglaise).N’aidons pas l’oppression linguistique mondiale de demain en combattant l’oppression linguistique d’hier dont l’auteur ne fut pas « la langue française », mais la bourgeoisie (1) !
Dans ces conditions le PRCF
a) Salue tous les défenseurs de la langue française qui portent actuellement un combat d’intérêt national et international (il faut en finir avec cet aveuglement qui consiste à dénoncer la prétendue « uniformisation jacobine » en France tout en fermant les yeux sur l’uniformisation du monde entier selon les normes anglo-saxonnes, au prix de la destruction de toute la diversité culturelle MONDIALE et européenne) et qui sont honteusement censurés par les médias angliciseurs et par la plupart des « présidentiables » ;
b) Salue tous les défenseurs sincères des langues régionales, qui sont un bien commun de la nation qu’il est possible d’enseigner avec les moyens nécessaires dans le cadre du service public d’éducation et sans casser l’officialité de notre langue commune, qui est aussi celle de la francophonie mondiale
c) Dénonce à la fois la honteuse politique linguistique du gouvernement Sarkozy, fourrier n°1 du tout-anglais, et la position délétère de Hollande et de la plupart des prétendues « présidents de région » (pour la plupart membres du PS) qui, par démagogie et par volonté d’accroître leur pouvoir féodal à l’échelle locale, soutiennent la revendication ethno-linguistique portée par la « charte européenne » quand ils ne soutiennent pas de facto des sécessionnistes qui s’abritent derrière les revendications linguistiques pour « reconfigurer les territoires » sur des bases ethnico-transfrontalières comme c’est de plus en plus le cas en Bretagne, en Catalogne française, dans les Pyrénées-atlantiques et dernièrement en Alsace où les trois collectivités territoriales dominées par l’UMP ont fusionné dans le but de tourner l’Alsace vers « l’espace germano-suisse ». A bas le « dé-(maas)tricotage de la République française oui à l’union de combat de la classe ouvrière et du peuple de France pour une République sociale, souveraine, laïque et démocratique en marche vers le socialisme !
d) Appelle les militants du mouvement ouvrier et républicain à s’engager contre la destruction en cours du français, premier service public de France et de la francophonie internationale; de fortes tensions encore peu visibles visent à organiser un démantèlement ethno-linguistique du pays; sous des prétextes de « gauche », ce démantèlement inspiré par l’UE et par le MEDEF et récupérant les mouvements sécessionnistes vise en réalité à détruire les acquis nationaux du peuple français, à aggraver les divisions dans la classe ouvrière, à donner le pouvoir absolu aux féodalités financières et politiciennes sous l’égide du nouvel Empire européen dominé par Berlin et par ses bons amis du CAC 40 ;
e) Invite les progressistes sincèrement attachés à la diversité des langues sur notre sol et ailleurs à exiger que l’Education nationale rende à l’enseignement du français les moyens considérables qui lui ont été supprimés depuis trente ans par les contre-réformes successives (Haby, Allègre, Fillon, Darcos, Chatel…)
f) là où une demande suffisante existe, exigeons que les principales langues de l’immigration puissent être enseignées dans les établissements publics dans un cadre laïque, en disputant cet enseignement aux milieux communautaristes et intégristes ;
g) à contester le monopole de l’anglais dans l’enseignement des LV de la maternelle à l’université en exigeant que l’allemand, l’italien, le russe, etc. retrouvent toute leur place dans un enseignement réellement tourné vers la diversité culturelle de la France, de l’Europe et du monde ;
(1) En URSS, le russe fut enseigné partout comme langue de communication entre les peuples, mais partout l’enseignement primaire fut initialement mis en place dans la langue nationale du pays et ce furent les linguistes bolchéviques qui créèrent de toutes pièces des grammaires, des lexiques, des alphabets pour permettre cet enseignement en créant les littératures kirghizes, sibériennes, etc.