C’est une vidéo qui a été massivement partagée sur les réseaux sociaux en France, avec plus de 5 millions de vue.
L’ancien premier ministre Dominique de Villepin, pas plus que Charles de Gaulle hier, ne font ou ne firent partie du même camp sociopolitique que nous. Celui qui écrit ses lignes est entré en politique en participant au grand mouvement OUVRIER et étudiant de mai 1968 contre la politique antisociale brutale conduite par Pompidou et Giscard, ministres du général. Syndicaliste enseignant, l’auteur de cette introduction a aussi combattu, comme l’ont fait aussi nombre de membres lycéens et étudiants du jeune PRCF de 2006, le Contrat Première Embauche que voulait imposer Villepin pour habituer toute la jeunesse à la précarité. Nous ne renions rien de ces combats « classe contre classe ».
Mais pas plus que le PCF de Waldeck Rochet et Jacques Duclos n’a obtusément combattu les aspects réellement patriotiques et anti-hégémonistes, sinon anti-impérialistes par moments, de la politique gaulliste de 1962-1967 (expulsion de France des bases de l’OTAN, condamnation de l’expansionnisme israélien en 1967, soutien au souverainisme québécois, discours de Phnom Penn condamnant l’agression US en Indochine, voyage triomphal de de Gaulle à Moscou, reconnaissance officielle par Paris de la Chine populaire, refus de laisser le Royaume-Uni, ce cheval de Troie des USA, entrer dans l’Europe des Six, « politique française de la chaise vide » à Bruxelles…), nous n’avons combattu la position digne de Chirac et de de Villepin en 2003 quand ils ont courageusement refusé, à la face du monde, l’invasion américaine de l’Irak qui fit par la suite deux millions de morts et tout autant de déracinés.
C’est pourquoi aujourd’hui, sans bien entendu reprendre à notre compte l’ensemble des formulations de D. de Villepin, nous lui reconnaissons le courage de ramer contre le courant et de porter une parole digne de ce que fut la France et qu’elle a hélas cessé d’être, par la faute des Sarkozy, Hollande et autre Macron : c’est-à-dire un pays – capitaliste certes, mais du moins non aligné et souverain – dont la voix était écoutée dans le monde et respectée de tous au Proche-Orient.
Avec l’entière conviction que, dans les conditions d’aujourd’hui où quasiment toute l’oligarchie « française » est acquise à l’Axe euro-atlantiste, il revient de plus en plus à la classe laborieuse de notre pays, toutes composantes confondues, d’assumer la défense de l’indépendance française, de la paix mondiale et de la souveraineté de tous les peuple. Y compris bien entendu le peuple palestinien toujours privé d’Etat malgré dix résolutions votées à l’écrasante majorité des pays membres de l’O.N.U.
Georges Gastaud, militant communiste, fils de Résistant gaulliste