Les peuples et pour cause rejettent massivement l’Union Européenne, qui détruit leurs pays, leurs droits sociaux et démocratiques tout en plongeant le continent dans la régression et la guerre. Face à ce rejet, la Commission Eurpéenne a décidé de doubler les budgets de propagande pour 2024, avec plus de 200 millions d’euros de budget spécifique s’ajoutant aux nombreuses campagnes de propagande menées dans le cadre de chaque programme européen. La campagne « You are EU » et ses 4 affiches lancée fin 2023 coute a elle seule 60 millions d’euros dont 5 millions d’euros pour payer des agences de communications allemandes désignées… sans mise en concurrence par la cheffe de la commission européenne Ursula Von Der Leyen. C’est que comme le proclamait le prédécesseur d’Ursula « il n’y a pas de choix démocratique en dehors des traités européens » une manière détourné de revendiquer que l’UE c’est bien la dictature du Capital contre les peuples.
A lire :
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par Georges Gastaud – 3 décembre 2023
L’UNION EUROPEENNE, C’EST « EUX », L’OLIGARCHIE! – LE PEUPLE FRANCAIS, LA FRANCOPHONIE INTERNATIONALE, C’EST NOUS, TRAVAILLEURS ET CITOYENS !
Piétinant les traités européens qui lui font obligation de respecter « la personnalité des Etats membres » (donc de respecter leurs langues nationales respectives, c’est la moindre des choses!), l’UE choisit d’interpeller uniquement en anglais l’ensemble des « Européens » pour les sommer de voter lors des élections européennes de juin 2024. Un scrutin que, certes, des dizaines de millions de travailleurs s’apprêtent, non sans raisons, à bouder, voire à boycotter activement…
Pour cela, le moyen choisi par les pubards de l’UE (pardon, de l' »EU »! du sigle en anglais de l’Union Européenne European Union) est un affichage géant financé par nos impôts et qui viole ouvertement l’égalité de traitement due à l’ensemble des habitants de la France et de l’Europe: car il existe en nos pays, et singulièrement en France (souvenons-nous des 49% d’opposants français lors du référendum de 1991 sur le Traité de Maastricht et des 55% de Français qui ont voté Non à la Constitution européenne) de très nombreux électeurs, sans doute majoritaires, qui contestent l’UE, voire qui la refusent catégoriquement. Cette UE que, par millions, ils considèrent, expérience faite de sa nocivité tous azimuts*, comme un carcan supranational, atlantiste, antidémocratique, belliciste (car arrimé à l’OTAN) et grossièrement antisocial. En particulier les ouvriers de France ont été 80% à voter Non à la Constitution européenne, les employés les imitant à 65% ainsi que… les 18-25 ans. Et pour cause, tant l’UE, servilement relayée France par Juppé, Sarko, Hollande et autre Macron, a orchestré d’attaques antisociales contre le secteur public, les dépenses de santé, les retraites, le « coût du travail », le produire en France industriel, halieutique et agricole, en vertu du principe néolibéral proprement totalitaire qui revient comme un leitmotiv dans les traités supranationaux: « l’UE est une économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée »…
Qu’importe alors aux eurocrates les classes populaires. Nos oligarques travestis en grands démocrates savent en effet que la masse des travailleurs français choisit de s’abstenir aux européennes car ils comprennent d’instinct que l’UE n’est qu’un « machin » dangereux pour la France, pour la démocratie, pour la paix et pour les conquêtes sociales. Dans ces conditions, l’oligarchie politico-médiatico-économique européenne chosit de s’adresser subliminalement à la prétendue « élite européenne » transnationale: ils savent en effet que la « bourgeoisie bohème » (en clair les bourgeois des métropoles-centres qui se croient même parfois « de gauche ») cultive veulement le tout-à-l’anglais, ou plutôt, vu sa faiblesse insigne en anglais shakespearien et sa médiocrité… en français, le globish d’aéroport; laquelle « élite », qu’elle se réclame de la vraie droite ou de la gauche euro-soumise, méprise copieusement son propre pays (ou, quand elle le croit le défendre, confond patriotisme républicain et xénophobie antiarabe), n’a que faire des acquis sociaux et démocratiques, tient la langue française pour un patois décadent, et regarde les « simples » Francophones (français ou d’origine africaine) comme de lamentables arriérés… Tant ladite élite égoïste, et qui se croit par surcroît « internationaliste » (!!!), ne pense en fait qu’à sa propre « carrière internationale », qu’à ses jongleries boursières et capitalistiques (toujours ruineuses au final pour autrui) et qu’à ses sacro-saints « placements » à l’étranger (vivent les euro-privatisations, les euro-délocalisations, les euro-régressions sociales, vive l’expatriation fiscale, à bas toute nationalisation démocratique; et que grimpent sans fin les dividendes d’actionnaires!). Le message envoyé par les affiches géantes de l' »EU » est alors très clair, bien qu’indirect : en violation ouverte de la constitution française, qui dispose que « le français est la langue de la République« , l' »EU » dit à cette « élite » frappée, soit de xénophobie, soit d’autophobie nationale à l’instar de Marine Tondelier appelant tout récemment à « dépasser l’Etat-Nation »: « let’s go, guys, l’heure de dépasser les vieilles nations moisies a sonné, marchons sur le ventre des ploucs héritiers d’Astérix, passons à l’Etat européen arrimé aux USA », bousculons tous ces imbéciles frileux, « franco-français », « hexagonaux » et franchouillards, mettons sous bonne garde euro-otanesque ce « pays de Gaulois réfractaires », de Gilets jaunes rouspéteurs et de syndicalistes bêtement attachés au souvenir de la Fronde populaire, de 1793, de la Commune, du Front populaire, du CNR, des grèves ouvrières de Mai 68, de la retraite à 60 ans, de la lutte des jeunes contre le CPE (2006) et du Non à l’euro-constitution. Bref le message « you are EU! » dit en douce aux classes populaires : « des Etats-Unis d’Europe sous commandement otanesque, vous n’en voulez pas? Eh bien, vous en boufferez quand même! » !
Et c’est d’autant plus vrai que, coup sur coup, et sans le moindre débat de masse (les euro-merdias censurent tout débat gênant !), le « Parlement » européen (élu par moins de 50% des électeurs européens) et l’Assemblée « nationale » française (élue au second tour de 2022 par 45% des électeurs français, belle représentativité en effet!), viennent d’adopter coup sur coup deux gravissimes résolutions euro-fédéralistes qui annoncent, dans le dos du et des peuple(s), la transformation prochaine de la Commission européenne en un gouvernement des Etats-Unis d’Europe, la fin des votes à l’unanimité (qui garantissaient un droit de veto aux Etats-membres s’ils estimaient leurs intérêts fondamentaux violés), le passage à l’Europe des régions (donc la dissolution régionaliste de ce qui reste de la République française une, laïque, francophone, sociale et indivisible), le désétablissement forcé des langues nationales d’Europe par le double passage au tout-anglais et par l’adoption de fait de la Charte européenne des langues régionales, le passage à la diplomatie et à l’armée européenne arrimées à l’OTAN (fin de toute diplomatie et de toute défense nationales, donc la fin du siège français au Conseil de sécurité de l’ONU et de la dissuasion nucléaire NATIONALE): tout cela dans la perspective explicite des guerres à mener contre la Russie et contre la Chine populaire pour le seul avantage des USA… et au risque d’une troisième et dernière guerre mondiale à dimension nécessairement nucléaire !
Il est du reste scandaleux que la gauche politique établie ne pipe mot (Mathilde Panot préfère parler des « punaises de lit »…), qu’elle laisse le Rassemblement lepéniste (100% rallié lui aussi à l’euro, à l’UE et à l’OTAN) s’accaparer les apparences d’une défense hypocrite de la nation; et que les confédérations syndicales affiliées à la C.E.S. regardent ailleurs, et organiseront même bientôt à Bruxelles une « manif européenne » qui vaudra caution (sous le mot d’ordre mensonger de « l’Europe sociale! ») délivrée par CFDT et par la conf CGT au « saut fédéral » européen déjà lancé dans le dos des peuples et de la classe ouvrière. Rappelons-nous que déjà, le sieur Bernard Thibault, alors secrétaire général de la CGT (et depuis lors promu grand manitou fort bien rémunéré des J.O. de Paris) avait tenté d’appeler en 2005 les militants CGT de voter Oui à la constitution européenne. Qu’importe en effet à la gauche politico-syndicale euro-soumise et à tous ceux qui viennent d’aller à l’Elyser palabrer avec le casseur de retraites Macron, l’instauration prochaine et inévitablement ravageuse d’un « vote à la majorité » qui permettra tranquillement à « Businesseurope » (le MEDEF paneuropéen) de se tailler quand il le voudra une majorité circonstantielle d’Etats européens (notamment les ex-pays socialistes de l’Est totalement USA-clientélisés, et où les communistes sont « délégalisés »), de faire voter n’importe quelle contre-réforme sur les retraites, les statuts, le salaire minimal, la sécurité sociale, les services publics, (ce « monopole » insupportable aux yeux des assurances privées!), l’interdiction pure et simple des nationalisations ou des subventions à l’agriculture ou à la pêche locale… ou le report à 69 de l’âge de la retraite, comme c’est déjà possible en Allemagne! Macron n’aurait plus alors qu’à dire aux syndicalistes français: « j’ai fait mon possible pour l’empêcher, mais la majorité a voté, il faut s’incliner « démocratiquement« !..
Alors, si nous ne sommes pas encore tous devenus des « veaux », comme disait de Gaulle, ou des « cabris » dociles partant gaiment à l’abattoir, réveillons-nous et clamons de toutes les manières possibles « l’UE, c’est VOUS, MM. les oligarques, tandis que la France des travailleurs, l’Europe des luttes, le monde de la paix, c’est nous! ». Oui, comme le disent les autocollants du PRCF, « Europe atlantique ou monde pacifique, il faut choisir« . Et pour cela, engageons-nous dans la campagne unitaire du PRCF pour le boycott massif du scrutin européiste du 9 juin: votre Etat européen anglomane, piloté par Berlin, supervisé par Washington et en marche vers la troisième guerre mondiale recherchée par l’OTAN, nous savons qu’il est entièrement construit contre nous les travailleurs, contre notre pays, contre la langue française à laquelle nous avons le culot de tenir (ainsi que des millions d’Africains, de Wallons, de Romands et de Québécois dont elle est aussi le bien commun!), contre la paix mondiale, contre un monde de coopération fraternelle entre tous les peuples, contre l’environnement (auquel l’UE préfère le glyphosat !), contre le droit de notre classe ouvrière d’aspirer à une autre société libre, égalitaire et fraternelle car régie par, et pour, le monde du travail: une société socialiste mettant en commun le travail, les richesses et les lumières !
Le 9 juin prochain, boycottons l’euro-scrutin piégeux et préparons ensemble la contre-offensive populaire, patriotique et pacifique en exigeant, par ex., un référendum de Frexit progressiste. Contre les euro-« cabris » bleus, roses, oranges ou bruns des Etats-Unis capitalistes et impérialistes d’Europe, construisons une grande campagne unitaire pour le boycott de l’euro-scrutin!