Cette phrase, tous les communistes qui « vont aux masses », comme on disait naguère, l’entendent sans cesse quand ils engagent le dialogue sur les marchés populaires ou à la sortie des entreprises.
Non seulement les gens perçoivent les dangers de guerre continentale, voire nucléaire, où veut nous entraîner Macron, non seulement ils subissent durement l’effondrement du pouvoir d’achat populaire, non seulement ils voient avec horreur se répandre des comportements sauvages à la sortie des établissements scolaires à l’encontre de jeunes ou de professeurs, mais ils sentent bien que cette poussée mondiale et hexagonale de la barbarie est, en définitive, de nature politique, même s’ils ont tendance à mettre la tête sous l’aile et à se replier sur la vie privée parce qu’ils ne voient pas d’issue et qu’ils n’ont pas confiance, et pour cause, dans les médias de la domination.
A nous, militants révolutionnaires à la fois patriotes et internationalistes, de leur montrer que la « vie privée » ne fera pas le poids, s’ils restent passifs, face à la « guerre mondiale de haute intensité » que planifie très officiellement l’UE-OTAN, que l’écroulement, voire la tiers-mondisation en cours du pays est directement proportionnel à son degré d’intégration à l’Europe supranationale du grand capital, et que l’alternative qu’ils ne trouvent plus dans les grands partis et syndicats euro-formates n’est autre que le peuple en marche vers sa propre émancipation, classe et monde du travail en tête.
L’ensauvagement du monde et du pays est en effet un produit social, celui de la crise générale d’une société capitaliste à bout de souffle qui se survit en dégageant de plus en plus de toxines mortifères. Face à cela, pas d’autre solution que de rappeler aux « gens d’en bas » qui cherchent une solution qu’ils sont eux-mêmes la solution pour peu qu’ils se redressent et s’unissent.
Pour ne pas mourir et continuer à jouir de ses privilèges infâmes, la grande bourgeoisie est prête à détruire son pays, sa langue, à sacrifier l’avenir de la planète en maintenant sa course folle au profit, voire à un affrontement Est/Ouest qui ne peut être qu’exterminateur.
Il est grand temps que la classe ouvrière, que le peuple français majoritairement composé de travailleurs, réclame la succession d’une grande bourgeoisie faillie qui mène au pire la France et le monde tout en s’en mettant plein les poches. Au fond d’eux-mêmes, nos concitoyens savent que c’est là l’urgence et la vérité. Aux militants de la nouvelle avant-garde en gestation de savoir aller aux masses et dialoguer en toute confiance, fraternellement, avec nos concitoyens dans l’expectative.
Par Georges Gastaud