Pour relancer le CETA, le funeste traité libre-échangiste euro-canadien qui condamne à mort notre agriculture paysanne, et pour conforter chemin faisant l’Axe atlantiste Ottawa-Paris, G. Attal s’est rendu au Canada. Il n’a cependant pas pu faire à moins que de visiter fugitivement le Québec francophone. Là, ses oreilles ont sifflé puisque des élus québécois ont appelé la France et le Québec à mieux défendre ensemble le français et la Francophonie, et que certains députés québécois sont allés jusqu’à demander à la France d’être la première à reconnaître demain le Québec comme un nouveau « pays » souverain si le prochain référendum d’indépendance réclamé par les souverainistes québécois tranche dans ce sens. Bien entendu, Attal ne pouvait que regarder ses chaussures durant de tels discours vu qu’en France, Macron et son gouvernement sont les premiers à humilier la langue française (organisé avec le concours du ministère de la justice, le prochain forum juridique organisé à l’occasion des J.O. de Paris s’intitulera, en violation de la loi et de la Constitution françaises « Paris City of the law »!). En outre, Macron ne cesse de manœuvrer avec le premier ministre canadien, le fédéraliste Justin Trudeau, triste rejeton d’un individu qui a déjà opprimé durement le Québec, pour priver durablement la « Belle Province » de la présidence de l’Organisation internationale de la Francophonie alors que le Québec, et non la France, et encore moins la Wallonie ou la Suisse romande, hélas, est le centre mondial de la résistance francophone au tout-anglais. Bref, l’heure n’est plus au slogan « vive le Québec libre ! » qu’avait popularisé de Gaulle en 1967 dans les rues de Montréal, mais plutôt à son contraire susuré à mi-voix: « long life to the canadian Federalism » ou, dit plus simplement : « God save the King ! ».
Raison de plus en France, alors que les provocateurs de Bruxelles veulent imposer l’anglais comme langue de travail (!!!) au Centre International de la langue française de Villers-Cotterêts, pour renforcer la coopération des communistes français et québécois, d’autant que les syndicalistes du Québec sont désormais en pointe de luttes salariales victorieuses, associant comme il convient les revendications de classe et le combat pour la souveraineté du Québec.