Message sur le site de l’Huma…
Je suis en train (pas low cost) d’écrire un mot de satisfaction à François Taillandier pour son récent article « Linguistic blues » qui débute ainsi : « ça bouge sur le terrain de la langue française ». Il déplore à nouveau l’anglicisation de notre langue et il a raison d’alerter sur ce sujet. Hélas, je ne suis pas si sûr que lui que ça bouge dans la bon sens à voir comment l’Huma s’empresse de « jouer le jeu ».
Est-il si difficile d’écrire « à bas coût » y compris dans le titre de l’article sur la tarification envisagée pour certains TGV, ne serait-ce que pour ne pas « faire comme tout le monde » ? Le mot « Résistance » devrait pourtant vous évoquer quelque chose…
GP
http://www.humanite.fr/social-eco/497990#comment-224642
http://www.humanite.fr/culture/linguistic-blues-497605
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Article de François Taillandier dans l’Huma du 31 mai.
Linguistic blues
Mots clés : chronique de françois taillandier, francophonie,
Ça bouge sur le terrain de la langue française. Les défenseurs du français (Association francophonie avenir) regrettent que François Hollande, dans la charte déontologique qu’il a fait signer à ses ministres, n’ait pas inclus l’obligation de s’exprimer en français et de faire respecter l’usage de notre langue, pour autant que cet usage fait partie du droit communautaire.
L’anglomanie est en effet devenue galopante depuis Mme Christine Lagarde, qu’à Bercy on appelait paraît-il « Christine The Guard ». Les mêmes défenseurs du français ont souligné que M. Moscovici, au cours d’une conférence de presse tenue à Paris, a parlé anglais à la demande d’un journaliste étranger. Et on avait l’impression, en effet un peu gênante, qu’il se soumettait à un test, fier de montrer sa maîtrise de cette langue, comme s’il se trouvait à un entretien d’embauche. (Dommage que l’Afrav ait cru drôle à cette occasion de le surnommer Moscovichy. Plaisanterie indigne d’un débat par ailleurs légitime.) M. Fabius, de son côté, nous a expliqué (1) la différence entre le hard power, le soft power et l’influential power, le troisième étant, dit-il, celui que recherche la France. Je pense que c’était déjà vrai du temps du général de Gaulle, mais il eût sans doute trouvé un mot français pour le dire.
À quelques jours de là, Jean-Claude Milner s’interrogeait sur notre langue (2) à travers le prisme de la littérature, et déclarait : « La langue française aujourd’hui est faite pour ne rien dire sur rien ; comme, de plus, elle est de moins en moins entendue, s’il arrivait que quelqu’un y dise quelque chose, personne n’en saurait rien. » Propos que j’incline à contester tout en me demandant s’il n’est pas, hélas, réaliste…
Autre dossier encore. Il y a quelques années, les défenseurs du français s’étaient émus que nous présentions au concours de l’Eurovision un candidat qui chantait en anglais. J’ai donc vérifié pour cette année-ci. Or la chanteuse Anggun, qui (de même que le patron de France 3) s’est indignée de son mauvais classement, chantait en français. Mais qu’est-ce que j’ai à faire, moi, fût-elle en français, d’une chanson médiocre, profilée selon les normes les plus plates de ce concours qui d’ailleurs n’a jamais présenté aucun intérêt artistique ? Moralité : que l’on soit ministre ou chanteur, être attaché à notre langue, c’est bien. Avoir quelque chose à dire, c’est mieux…
(1) Le Monde du 30 mai.
(2) Le Monde des livres du 24 mai.
François Taillandier
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Nouvelle réaction inscrite sur le site de l’Huma
Le COURRIEL, association progressiste de défense et de promotion de la langue française tient à féliciter à nouveau François Taillandier pour son article « Linguistic blues ».
Las ! à voir comment l’Huma se plait à titrer aujourd’hui « TGV low cost, service public au rabais » est d’autant plus désolant que nous avons eu la satisfaction de voir publier certains de nos articles dans ses pages.
Poursuivons la résistance, Cher François Taillandier !
Rappel de nos sites : http://www.defenselanguefrancaise.org et http://www.courriel-languefrancaise.org
Pour le bureau national du COURRIEL, Gaston PELLET
http://www.humanite.fr/culture/linguistic-blues-497605#comment-224645