Communiqué de presse de la fédération nationale de la libre pensée
L’Association nationale des DRH d’entreprises vient de proposer la suppression de 3 jours fériés en mai, juin et août pour les transformer en journées volantes prises sur demande des salariés.
Sous couvert de « pluralisme religieux », l’Association des DRH indique que cela rendrait plus facile, pour les non-chrétiens, la prise de congés pour motif religieux. Ceci est une apparence.
Derrière les mots, les faits
Dans la réalité, les DRH indiquent clairement que leur souci réel est d’en finir avec les ponts qui sont engendrés par certains jours fériés. Il s’agit pour eux d’augmenter le nombre de jours travaillés pour augmenter la productivité dans les entreprises.
C’est, en quelque sorte, la RGPP (Révision Générale des Politiques Publiques) appliquée aux salariés du privé : diminution des acquis et des postes de travail, augmentation de la productivité (exploitation), flexibilité, mutualisation des moyens.
En aucun, il ne s’agit de « laïciser » le calendrier des jours fériés qui l’est depuis longtemps. Il convient de noter cette bourde monumentale dans les propositions de l’ANDRH : « En effet, dans l’entreprise, tous les jours fériés sont d’origine chrétienne ». Le 8 mai et le 11 novembre : des fêtes chrétiennes ?
Il s’agit de mettre en œuvre, au niveau des entreprises, une politique d’austérité et de surexploitation, qui n’ose pas dire son nom.
Un fichage généralisé ?
Cette question de la prise de « journées volantes » pour les fêtes religieuses est le prélude à un fichage généralisé dans les entreprises. Voici ce que l’on peut lire (page 16) : «Objectif : avoir des indicateurs permettant de mesurer les minorités visibles (origine, genre apparent, handicap visible,…) et non visibles (conviction religieuse, handicap non visible, orientation sexuelle, engagement syndical, âge,..). La cartographie d’un état des lieux permettra de mesurer les progrès réalisés ». Tout ceci est parfaitement illégal.
C’est le totalitarisme communautariste en marche
Si le souci des DRH d’entreprises était de permettre le respect absolu de la liberté de conscience des salariés, il suffirait au Patronat de prendre des mesures dans le secteur privé, analogue aux dispositions de la Fonction publique, qui autorisent des journées d’absence, dans le respect de la vie privée des fonctionnaires, pour quelque motif que ce soit, dont les motifs de fêtes religieuses.
Refusant de s’associer à cette duperie, la Fédération nationale de la Libre Pensée repousse cette proposition et demande aux pouvoirs publics de ne pas y donner suite.
Paris, le 3 juillet 2012
FÉDÉRATION NATIONALE DE LA LIBRE PENSÉE
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