Derrière le discours lénifiant de HOLLANDE et l’apathie coupable des Confédérations Syndicales, la saignée de l’emploi industriel et de la Fonction Publique s’accélère dans notre pays.
Qui peut croire sérieusement que le plan MONTEBOURG, avant tout centré sur l’aide au patronat licencieur, sous couvert de « voiture propre », sauvera RENNES et AULNAY et empêchera l’expatriation finale de RENAULT vers les pays à bas salaires ?
Qui peut croire que la création au compte-gouttes de postes (statutaires ?) dans l’Éducation Nationale sauvera la Fonction Publique alors que, dans le seul domaine de l’Équipement, 6 fonctionnaires sur 7 partant à la retraite ne seront pas remplacés ?
En réalité, ce sont les mêmes recettes, bonnes pour le grand patronat et délétères pour les salariés, qui se profilent pour « sauver l’emploi » : baisse des charges patronales – donc déficit des Caisses de Retraite et d’Assurance Maladie – subventions publiques aux casseurs du MEDEF, dégraissage de la Fonction Publique dont la destruction porte, dans son sillage, la casse volontaire de l’Etat-Nation. Car les « pseudo-patriotes » qui se succèdent au pouvoir n’ont qu’une obsession ; appliquer à marche forcée la feuille de route de l’Europe Fédérale.
En fait, si les travailleurs ne se décident pas à bousculer les hiérarchies euro-formatées de la « Gauche » politico-syndicale, s’ils n’imposent pas un retour au combat de classe et à la défense des acquis républicains, il faut clairement le dire aux salariés de ce pays : l’emploi industriel et les Services Publics « à la française » disparaîtront jusqu’au dernier.
Comme le propose le programme de lutte du PRCF, il est grand temps d’exiger :
– la renationalisation, sans indemnités, pour les capitalistes des secteurs clés de la Banque, de l’Industrie et des Services, y compris la filière automobile.
De fait, celle-ci a déjà reçu tant de milliards de la Nation qu’il est scandaleux qu’elle appartienne encore à des oligarques, comme la famille PEUGEOT, dont les chefs de file habitent la SUISSE et dont toute la publicité se fait en ANGLAIS en France même (« Let your body drive » !). RENAULT et PEUGEOT sont à nous ! Il faut les renationaliser et les fédérer en formant, avec les équipementiers auto, une filière franco-française dont la tâche N°1 sera de reconquérir le marché intérieur.
– Il faut briser le libre-échange, euro mondialisé, dont le vrai but est de réserver le marché mondial aux trusts continentaux, de briser les salaires en mettant en concurrence tous les salariés du monde, tout cela à l’abri d’un protectionnisme masqué : celui du dollar faible et de « l’euro fort », autre nom de la ZONE MARK qui dope les exportations allemandes en coulant toutes les autres.
– Il faut reconstituer les outils d’une politique industrielle nationale avec une planification, un aménagement national du territoire, une relance de la Recherche Publique, un fort investissement sur l’Éducation et l’Université, sachant qu’une recherche efficace est, rarement, une recherche à court-terme.
– Il faut exiger, à tous les niveaux, de nouveaux droits démocratiques pour les citoyens et les salariés. Comment l’Économie serait-elle efficace si des millions de travailleurs sont ignorés, méprisés, voire harcelés au travail ?
Mais pour parvenir à relancer ce pays à bout de souffle et qui, par la faute des « oligarques français » n’est plus maître de lui-même, il faut oser enfin SORTIR du piège mortel de l’Euro et de l’Union Européenne : celle-ci n’est pas la solution, elle est le problème lui-même.
Cela oblige, non seulement les militants communistes encore hésitants, mais les syndicalistes et les travailleurs de base à affronter les directions du PCF, du PG, du NPA, de LO,, des Confédérations Syndicales affiliées à la CES, qui promettent une mensongère Europe sociale au moment où la France est vendue à la découpe.
MILITANTS ANTICAPITALISTES, osez rompre avec l’U.E., avant que celle-ci n’ait détruit la Nation laborieuse et, avec elle, le Mouvement Ouvrier de classe, lui-même !