Au début du printemps 2012, alors que les « grands » partis de la gauche établie n’avaient en tête que les élections, le PRCF lançait avec ses moyens modestes mais avec toute la détermination de ses militants une campagne pour une manifestation unitaire et plurielle contre l’euro, contre l’Union européenne, pour l’indépendance nationale, le progrès social et la coopération internationale entre les peuples.
Nous souhaitions notamment que cette campagne fasse référence à la grande campagne communiste et républicaine menée en septembre 92 pour le Non au traité de Maastricht portant création de l’euro. Rappelons que septembre 2012 coïncide également avec le 220ème anniversaire de la bataille de Valmy, acte révolutionnaire fondateur s’il en fût de la République française.
Nous nous réjouissons qu’aujourd’hui, à l’initiative du POI et sous des formes qui appartiennent à toutes les organisations signataires de cet appel, des organisations telles que le POI, le M’pep, la Gauche communiste, appellent ensemble à une manifestation unitaire contre le Traité scélérat dit TSCG, qui vise à abolir la souveraineté budgétaire de notre pays, à mettre tous les pays d’Europe sous la tutelle de la Banque de Francfort et à imposer l’austérité à perpétuité. Nous espérons que toutes les organisations communistes qui, comme nous, se prononcent contre l’UE et l’euro, participeront à cette action, ainsi qu’un maximum de syndicalistes, de travailleurs et de patriotes républicains et progressistes. Bien entendu, pour notre part, nous concevons la bataille contre le TSCG comme un élément de la campagne permanente pour que la France sorte de l’UE, étape incontournable de la lutte contre la domination des monopoles capitalistes, pour l’indépendance nationale et pour la transformation socialiste de notre pays.
Réunis le 21 août suite à la proposition de rencontre adressée par le POI à toutes les organisations et partis du mouvement ouvrier et démocratique, nous, POI, M’PEP, Gauche Communiste du PCF, PRCF constatons qu’il y a urgence.
Le président François Hollande a annoncé son intention de faire ratifier dans les plus brefs délais le TSCG de Sarkozy-Merkel. Le Parlement pourrait être saisi avant la fin du mois de septembre. Il faut empêcher la ratification de ce traité, car ce serait un pas supplémentaire dans le démantèlement de la démocratie, dans la remise en cause de la souveraineté du peuple et des droits sociaux.
Il y a urgence.
Dans tout le pays, des initiatives sont prises, des comités se forment, des appels sont lancés pour bloquer la ratification. Au plan national, des organisations politiques, syndicales, associatives, des élus, des responsables politiques prennent position.
Il est urgent que sans préjuger du point de vue des uns et des autres sur l’Union européenne, ses traités successifs, toutes ces initiatives puissent converger dans l’unité sur un mot d’ordre : non à la ratification !
C’est pourquoi nous soumettons la proposition d’une manifestation nationale contre la ratification avant le vote au Parlement. Cette proposition n’est contradictoire à aucune autre.
Nous soumettons cette proposition à tous ceux qui, sous des formes diverses, organisent des assemblées, des réunions publiques, des initiatives dans toutes les villes et départements du pays.
Nous la soumettons à toutes les organisations et partis du mouvement ouvrier et démocratique, à tous les responsables qui se sont prononcés les uns pour un référendum, les autres pour d’autres initiatives mais tous contre la ratification du pacte budgétaire,
Nous proposons qu’une nouvelle rencontre ait lieu après l’annonce du calendrier gouvernemental (qui devrait intervenir le 22 ou le 29 août).
Nous proposons de mettre à la disposition de tous une lettre argumentée en direction des parlementaires pour qu’ils refusent de ratifier le TSCG