Communiqué du PRCF – 18 avril 2013
Un climat délétère se développe dans le pays. Il se nourrit des scandales politico-financiers, de la politique de casse sociale et nationale des euro-fédéralistes Hollandréou et Zapat-Ayrault, de la montée du chômage et des inégalités, mais aussi de l’entreprise concertée de l’UMP, du FN et d’une partie de la hiérarchie catholique (qu’il ne faut pas confondre avec la masse des chrétiens) de préparer « un mai 68 à l’envers » sur des bases pseudo- « sociétales ».
Des groupes prétendument « catholiques », en fait intégristes, et des fascistes déclarés s’enhardissent et se livrent impunément à des violences graves. Face à eux, l’homme de droite même pas déguisé qu’est Manuel Valls se montre plus soucieux de traquer les sans-papiers et de criminaliser les luttes ouvrières que de contenir sérieusement les trublions fascistes.
Le PRCF appelle les communistes à monter la garde face aux agissements antirépublicains des excités du sarko-lepénisme en quête de revanche. Toute atteinte aux libertés démocratiques, y compris quand elle vise la libre expression de féministes ou de démocrates bourgeois harcelés en tant que tels, toute « sortie » xénophobe ou homophobe, toute injure publique adressée par la droite aux salariés de la fonction publique en tant que tels ou aux prétendus « assistés » (c’est-à-dire aux chômeurs de longue durée), doit être vigoureusement dénoncée en excluant tout sectarisme.
A l’inverse, le PRCF ne doit plus rester seul à dénoncer les sales attaques de la fausse gauche, du type Michel Onfray, visant à criminaliser l’histoire du PCF qui fut le fer de lance de la Résistance armée et qui se voit aujourd’hui criminalisé par ce pseudo-historien, doublé d’un philosophe au rabais et d’un vrai provocateur. Nous demandons à tous les démocrates de diffuser la magnifique réponse indignée que Léon Landini, ancien officier FTP-MOI, Grand mutilé de guerre, victime de K. Barbie, a faite à Onfray et aux nantis qui, du haut de leur liberté d’expression à sens unique, conquise sur le sang des communistes, osent accuser le Parti des Fusillés de collaboration, voire d’antisémitisme: car ceux qui amalgament les fascistes à leurs ennemis les plus résolus, les communistes, n’ont d’autre objectif que de diaboliser les forces anticapitalistes tout en banalisant l’extrême droite : plus que jamais, l’anticommunisme, y compris le prétendu anticommunisme « de gauche », pave la voie du fascisme !
La véritable réponse de fond à la fascisation – que tant de « marxistes-léninistes » de parade persistent encore suicidairement à nier – ne consiste pourtant pas à faire bloc derrière la social-démocratie, encore moins à apporter un soutien politique à l’actuel gouvernement social-maastrichtien de démontage de la nation républicaine (acte III de la décentralisation, référendums régionalistes programmés en cascade, etc.). Au contraire, c’est parce que la social-eurocratie fait la politique de la droite, du MEDEF, de l’Europe supranationale, des guerres impérialistes et néocoloniales du Mali à la Syrie, qu’elle ouvre un énorme boulevard à la droite ultra et à l’UM’Pen en formation.
Face au Parti Maastrichtien Unique composé de l’UMP, du Centre et du PS, qui désosse les acquis sociaux et qui s’attaque, au nom de l’Europe fédérale, à la structure laïco-républicaine de la France et au principe même de la souveraineté nationale héritée de la Révolution française, il est urgent…
- Que s’unissent les militants franchement communistes, quels que soient leur choix actuel d’organisation ; et pour cela que partout soit diffusé et signé en masse le texte unitaire d’appel communiste au soutien des luttes ouvrières : regroupons-nous, montons la garde autour de Prestalis, Florange, Pétroplus, Good Year, Aulnay, etc.
- Que s’unissent les syndicalistes de classe ! Ayons partout le courage de secouer le désespérant attentisme des directions confédérales euro-formatées ; les fascistes ne sont forts que du recul du syndicalisme de classe effectué depuis vingt ans au nom du « syndicalisme rassemblé » derrière les direction JAUNES de la C.E.S. et de la CFDT ; Quelle que soit notre organisation, brisons les chaînes de la Confédération Européenne des Syndicats, cette courroie de transmission du MEDEF européen !
- Que s’unissent les patriotes républicains et antifascistes dans un large Front de Résistance Antifasciste, Populaire et Patriotique (FRAPP !) unissant le drapeau tricolore de la Révolution française au drapeau de la Commune de Paris. Forgeons ensemble un programme de lutte inspiré des principes du CNR, un programme d’indépendance nationale, de mise au pas des groupes fascistes et racistes, de progrès social, de nationalisation sèche (sans indemnités pour les actionnaires « stratégiques ») du crédit et des grandes industries, de reconstruction planifiée du « produire en France ». Comme le faisait le programme du CNR, mettons « le monde du travail au centre de la vie politique », car laisser le pays aux mains des capitalistes équivaut à accepter la mort rapide de la République française !
- TOUT CELA PASSE PAR LA REVENDICATION, NON PAS DE LA MENSONGERE « EUROPE SOCIALE », ou du mythique « EURO AU SERVICE DES PEUPLES » que nous vendent les dirigeants du Front de gauche et du PCF-PGE de plus en plus déphasés, mais par une lutte résolue pour SORTIR DE L’EURO, de l’U.E., de l’OTAN par la voie progressiste, dans la perspective clairement posée de la rupture avec la domination du grand capital et, pour ce qui concerne les communistes, dans la réaffirmation unie à la porte des usines, de l’option révolutionnaire et socialiste sans laquelle il n’y aura aucune issue durablement progressiste pour notre peuple.
A BAS l’UM’Pen en formation, BARRAGE CATEGORIQUE AUX COQUINS ET AUX COP’PEN du « rassemblement bleu marine » !
Refusons aussi l’UNION SACREE soi-disant ANTIFASCISTE derrière le PS et ses satellites.
Par nos luttes, par la renaissance d’un vrai parti communiste, brisons la tenaille de l’UMPS et de l’UM’Pen sur le pays !
Et pour cela proposons la seule alternative potentiellement majoritaire qui soit : RETOUR AU COMBAT DE CLASSE et élaboration des convergences pour tous ceux qui, indépendamment du PS et de l’UM’Pen, veulent reprendre la voie de la REPUBLIQUE SOCIALE, SOUVERAINE et FRATERNELLE. L’opposition du drapeau rouge et du drapeau tricolore pratiquée par la fausse gauche et par la droite ultra mène le pays au chaos. Unité du combat de classe anticapitaliste, du combat antifasciste et du combat patriotique véritable !