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Depuis 1993 les contre réformes de la droite approuvées par la CFDT sous des arguments fallacieux en utilisant différents moyens (années de référence, allongement durée de cotisation, désindexation, décotes, suppression demi-part …) ont conduit à l’objectif poursuivi par Bruxelles, le MEDEF et leurs commis politiques : baisse des pensions, ouverture aux fonds de pension, aux assurances et donc à la capitalisation.
Le pouvoir socialiste veut aggraver cette politique, faire payer la crise aux travailleurs et retraités et gaver davantage le grand patronat.
Soi-disant en douceur (conférence sociale) pour contourner la montée des luttes, il utilise les mêmes moyens.
En cette rentrée il s’agit donc comme le soulignent nos camarades de la CGT Renault Cléon, d’autres syndicats, fédérations, UL, UD, de bloquer cette nouvelle contre-réforme et d’engager la reconquête de cette belle et grande avancée portée par le programme du Conseil National de la Résistance et mise en œuvre par Ambroise Croizat!
Exigeons donc:
- abrogation des contre réformes antérieures (Balladur 1993, 2003, Fillon 2007, 2010)
- refus de l’allongement de la durée de cotisation et de l’augmentation de la CSG
- maintien du droit effectif à la retraite à 60 ans et retour aux 37,5 annuités pour tous
- retour au calcul sur les 10 meilleures années dans le privé et les 6 derniers mois dans le public.
- indexation des pensions sur les salaires (avec indices non truqués).
- maintien du Code des pensions et des statuts particuliers ; par contre les vrais et scandaleux privilèges des régimes particuliers des sénateurs, des députés et des bureaucrates de Bruxelles doivent être ramenés aux règles du régime général !
- Les indispensables rectificatifs pour les femmes retraitées : 20% de discrimination ! pour les 700.000 retraités au minimum vieillesse de 777€ ! carrières longues…) ne doivent pas servir de monnaie d’échange pour la régression d’ensemble. La souffrance accrue au travail, justifie la retraite à 55 ans et 50 ans pour les travaux pénibles.
- arrêt des exonérations patronales (des dizaines de milliards par an) ; et remboursement de ce qui n’a jamais servi à l’emplo : l’aide aux banques avec l’argent du peuple !.
- faire cotiser le capital au même niveau que le travail rapporterait 20 milliards par an ; sans compter la mise à contribution des revenus financiers aujourd’hui exemptés.
- blocage des licenciements (prioritairement quand les boites gavent les actionnaires), de la précarisation et des flexibilités assassines, des délocalisations.
- dénonciation des traités, « règle d’or » et autres diktats de la troïka.
Le 10 septembre ne doit pas être une fin en soi : si le pouvoir s’entête n’écartons pas l’idée d’une action conduisant au blocage du pays comme de nombreuses organisations de la CGT l’ont proposé !
Front Syndical de Classe, Août 2013