L’émotion est grande après la mort de plus de 300 migrants africains à quelques centaines de mètres de l’île italienne de Lampedusa.
Mais au-delà de la légitime émotion c’est un problème politique qui se pose après cette tragédie.
Politique car il y a des raisons pour lesquels des femmes, des enfants, des hommes quittent leur pays pour chercher une existence meilleure en prenant des risques terribles pour leur vie.
Politique car ces raisons résident dans le pillage odieux des pays du Sud par les impérialismes, le soutien de ces impérialismes à des régimes corrompus qui ne servent que les intérêts impérialistes et les leurs contre ceux des peuples.
Politique parce que rien n’est fait pour assurer un traitement digne à ceux qui tentent d’atteindre l’Europe : des bateaux sont passés à proximité des naufragés et aucun ne s’est arrêté car ils tomberaient sous le coup de la loi pour avoir favorisé l’immigration clandestine ! Qui donc a voté ces lois inhumaines, si ce n’est les gouvernements de l’UE qui versent aujourd’hui des larmes de crocodiles. Il est honteux que l’inhumain Berlusconi, ami politique du « post-fasciste » Gianfranco Fini, soit poursuivi SEULEMENT pour des affaires de mœurs ou de conflits d’intérêts alors que la démagogie xénophobe de tels individus conduit des centaines d’êtres humains à la mort.
Politique parce que les Valls de tous les pays créent un climat anti-immigrés pour diviser les travailleurs, suscitant un climat d’indifférence au sort de ces êtres humains dénoncé par le Pape lui-même qui parle de « honte ». Oui, honte à l’impérialisme qui crée ces situations pour défendre les super profits de l’oligarchie capitaliste.
S’indigner sans voir les causes de telles tragédies n’est pas suffisant : il faut analyser le pourquoi de ces faits. Et constater que les richesses immenses des pays africains sont volées par le grand capital impérialiste qui impose l’austérité ici et la famine là-bas.
Il n’y a pas d’action humanitaire cohérente sans mise en cause du capitalisme. Sans mise en cause de l’UE qui n’a jamais rien fait sinon organiser à grande échelle ce pillage du Sud et l’austérité au Nord.
Les peuples ne veulent pas de charité, ils veulent la justice. Seule une organisation rationnelle de la société, des accords internationaux justes et réciproquement profitables peuvent régler ces graves problèmes. Cela porte un nom, le socialisme.