La Direction nationale du PRCF,à laquelle s’associe l’ARC des Côtes d’Armor, apporte son soutien aux travailleurs bretons en lutte, notamment à ceux des filières porcine (889 emplois supprimés chez Gad) et plus généralement, du secteur agroalimentaire visés par une multitude de plans sociaux.
Une cascade de mauvais coups frappe également les départements bretons :
- Plan massif de licenciements chez Alcatel-Lucent.
- Lourdes menaces pesant sur Citroën-Rennes.
- Désespoir des éleveurs bretons (filière porcine et filière laitière).
- Extinction progressive de la pêche bretonne.
Tous ces travailleurs indépendants, auxquels on avait fait croire qu’ils étaient des capitalistes, sont en bute à la désorganisation des marchés sous l’impact du libre-échange européen débridé, du sacrifice de l’Europe agricole sur l’autel des transnationales qui dominent à Bruxelles. Et tout cela se passe alors que tant de Français renoncent à manger de la viande, du poisson ou des produits laitiers de qualité ! Comment ne pas avoir le cœur serré en voyant ces ouvriers bretons jetés à la rue, ces marins-pêcheurs forcés de rester à quai, ou ces paysans qui se suicident dans leur ferme après avoir travaillé comme des bêtes pour rembourser leurs « dettes » aux usuriers des banques ?
Avec près de 82 milliards d’euro, les résultats nets des sociétés du CAC 40 au titre de l’exercice passé ont progressé de plus de 70%. Les années record se succèdent pour les actionnaires, tandis que patronat et gouvernement continuent leur discours pour imposer la fatalité d’un système qui appauvrit les salariés et engraisse les actionnaires au-delà de toute décence. Les groupes de l’agroalimentaire ne sont pas en reste. Cette explosion des profits est lerésultat des plans de restructuration, des gains de productivité obtenus par la pression accrue sur les salaires et les conditions de travail. Le partage des richesses créées se fait toujours plus au détriment des salariés.
Pour le PRCF, une des solutions pour sortir le pays de ce gâchis économique et industriel est la taxation financière en vue de constituer les fonds d’investissements publics nécessaires au financement des premières mesures de redressement national, et décourager les principaux mouvements de capitaux spéculatifs pour réorienter l’investissement vers la production.
- Taxation des flux du transport routier international transitant par la France afin de créer un fonds public de ré-industrialisation.
- Interdiction des délocalisations et de tout projet d’investissement à l’étranger ayant pour effet de démanteler le potentiel national en portant atteinte à l’emploi et au développement industriel ou agricole.
Rétablir une véritable politique industrielle, halieutique et agricole dans notre pays passe par la sortie de l’Union Européenne et de l’euro, afin que notre pays redevienne souverain et que se reconstituent les acquis sociaux et le « produire en France », tout cela dans la perspective d’une société socialiste débarrassées des prédateurs du capital.
La solution, ce n’est certainement pas de liquider la « République une et indivisible » née de la Révolution française , comme le proposent les autonomistes soutenus par ceux qui, à l’UMP et au PS, leur emboîtent le pas dans la perspective anti-démocratique de l’Europe des régions et des « métropoles ». Bien au contraire, la solution c’est de combattre tous ensemble pour que la France, redevenue indépendante, se constitue en République sociale et souveraine en marche vers le socialisme : car ainsi pourrons-nous viser, non pas la « concurrence libre et non faussée » entre les territoires de notre pays, mais un développement équilibré de tout le territoire national, Bretagne incluse, au moyen d’une économie planifiée démocratiquement reposant sur le pouvoir des travailleurs et sur la socialisation des grands moyens de production.