D’un côté, on a Mmes et MM. les bobos : depuis les années Mitterrand, ces « bourgeois bohèmes » imposent au pays leur « politiquement correct » rose pâle tout en aidant le MEDEF et l’UE à détruire ces « vieilleries » : les acquis sociaux (vivent les « avancées sociétales » !), le combat anticapitaliste (vive l’individu !), la France indépendante (vive les « Etats-Unis d’Europe » !), la République une et indivisible (vivent les métropoles et les euro-régions !), la langue française (vive le tout-anglais patronal !), la laïcité républicaine (vive le « dialogue institutionnel entre les religions » !).
De l’autre côté, il y a les beaux-beaufs ; massés derrière le MEDEF, ils n’ont pas bougé depuis Pétain et l’OAS : mort aux « syndicats-irresponsables-qui-prennent-l’usager-en-otages » !, guerre aux « bronzés » qui viennent-manger-notre-pain, à bas Mai 68, vive le travail nocturne et dominical (pour autrui…), la « liberté d’entreprendre » (lisez : d’exploiter à sa guise), vivre la « famille » : en réalité, vive le « droit » d’imposer partout les « valeurs » patriarcales d’autoritarisme, de misogynie, d’homophobie, de rejet de l’intelligence critique, de triomphe de la bêtise fière d’elle-même.
Cette tenaille enserre et strangule la France : Marianne est prise en étau entre le Parti Maastrichtien Unique (constitué par l’UMP, le PS, le « centre » (droit !) et Europe-Ecologie les Verts), et l’UM’Pen, formée par le « rassemblement bleu marine » et par la droite dure, à laquelle Fillon et Copé font ouvertement allégeance en banalisant le FN. Le danger pour le peuple est devenu explosif car notre pays ne supporte plus l’austérité du bobo Hollande et les beaux-beauf’s du camp d’en face s’emparent désormais, pour menacer la République, des symboles de la Révolution antiféodale, comme les bonnets rouges bretons. Pour « lier » cette sauce nauséabonde, il convient d’ajouter une forte dose de régionalisme et de séparatisme dont le cri de guerre est « nous sommes plus (Bretons, Occitans, Basques, Alsaciens, Catalans, Corses… rayez la mention inutile) que travailleurs, français et citoyens et républicains.
Pour briser l’étau, communistes de France, syndicalistes de lutte, patriotes républicains et antifascistes, il faut viser ensemble des objectifs de rupture progressiste : sortir de l’euro, de l’UE, de l’Otan, dans la perspective révolutionnaire de sortir du capitalisme et de construire le socialisme.
Il faut affranchir les communistes du slogan mensonger de l’ « Europe sociale », mais aussi de la tutelle du parti de la Gauche Européenne pour unir dans l’action les organisations franchement communistes, membres ou pas du PCF.
Il faut fédérer les vrais républicains sur les bases rassembleuses du Conseil National de la Résistance (indépendance nationale, progrès social, nationalisation des monopoles, antiracisme…), actualiser le programme « Les Jours heureux » en construisant de nouveaux traités internationaux progressistes et en défendant l’environnement saccagé par le tout-profit. Ainsi pourra-t-on isoler le grand capital en unissant autour des travailleurs l’ensemble du peuple de France et en ouvrant la voie du socialisme pour notre pays.
Contre le drapeau bleu de l’UE, contre les étendards féodaux des euro-régions, associons de nouveau le drapeau rouge orné de la faucille et du marteau, à l’étendard tricolore frappé du bonnet phrygien du peuple Sans Culotte.
Et pour commencer, reprenons la rue aux fascistes. C’est dans cet esprit que le PRCF appelle toutes les organisations progressistes à construire une grande manif unitaire de riposte à l’euro-austérité « hollandaise », aux directives dictatoriales de l’UE et à la droite dure tentée de généraliser sa fronde réactionnaire et antirépublicaine.
Mobilisons-nous ! Face aux bobos et aux gros beaufs qui strangulent notre peuple pour le compte du capital, que reviennent les vrais « cocos », et avec eux, les Jours heureux !