Contrairement aux prédictions de la grande bourgeoisie, au Venezuela et dans le monde, le résultat des élections municipales du 8 décembre au Venezuela montre que la Révolution bolivarienne est fortement ancrée dans les masses populaires du pays.
Les forces révolutionnaires obtiennent plus de 49% des voix contre 42.7% aux candidats de droite. Ce succès est d’autant plus significatif qu’aux présidentielles d’avril dernier moins de 1.6% séparait Maduro de Capriles. Indépendamment des problèmes restant à résoudre et des critiques justifiées faites au pouvoir, une majorité du pays reste attachée au processus révolutionnaire et aux acquis obtenus ces 15 dernières années. Le PSUV (Partido Socialista Unido de Venezuela) emporte 15 des 24 capitales d’Etat. Encore faut-il ici souligner le rôle néfaste des groupes trotskistes qui en maintenant leurs listes au 2ème tour ont offert à la droite les municipalités de Maturin et de Burinos, fief historique de CHÁVEZ.
Il reste 2 années avant les prochaines élections législatives. Le gouvernement bolivarien devra les mettre à profit pour résoudre les problèmes urgents qui restent en suspens. Car, comme l’a déclaré Oscar FIGUERA, secrétaire général du PCV (Partido Comunista de Venezuela) : « nous considérons que les mesures annoncées par Nicolas MADURO vont dans la bonne direction, mais nous les jugeons cependant insuffisantes ».
Pour le PCV, l’appel à la création d’un Centre national du commerce extérieur est un pas positif, mais il ne signifie pas la nationalisation complète du commerce. Cette mesure importante permettrait à l’État de contrôler les achats dès l’origine et, en même temps, d’économiser des devises pour les utiliser dans le cadre du développement national. Les communistes insistent sur la nécessité de prendre des mesures profondes concernant le secteur financier de l’économie qui, l’an dernier, n’a payé que 5 % d’impôts sur ses bénéfices.
« Il faut couper les ailes au secteur financier spéculatif et au secteur importateur » affirme FIGUERA.
Profonde réforme fiscale ; impôt élevé sur le capital financier ; réduction progressive de la TVA et pas de livraison de dollars pour la bourgeoisie, voilà les principales propositions des communistes, à quoi s’ajoute la nationalisation du commerce extérieur.
Il est clair que cela permettrait de donner les moyens pour élever le niveau de vie des classes populaires.