Voici un communiqué des camarades du front syndical de classe.
Ni T. Lepaon, ni L. Berger n’étaient auprès des Goodyear à Amiens …
…Mais de nombreux travailleurs et orgas CGT de base, si !
Il est vrai que tous deux se préparent à se rendre au Conseil Economique et Social le 22 janvier prochain pour y débattre avec Gattaz du NOUVEAU VISAGE DU SYNDICALISME*!
Vous avez dit syndicalisme d’accompagnement et de collaboration ?
Entre parking et salons feutrés, nos « dirigeants » ont vite faits leur choix!
Pourtant le leader de la lutte des Goodyear, Mikaël Wamen s’était directement adressé à Thierry Lepaon pour l’inviter à être présent au rassemblement de solidarité de ce vendredi 17 janvier devant l’usine bradée par la multinationale du pneu, sans que même on daigne lui répondre!
Heureusement nombreux sont les travailleurs, les syndicats et les structures de base de la CGT qui eux ont répondu présents !
Présents :
les Unions locales CGT du Pas de Calais, l’Ud de Paris, l’union locale de Compiègne, les camarades de Renault Cléon, les métallos de Florange dans leur tenue de travail si typique, des salariés de Moselle dont le délégué central des associations de paralysés de France, des camarades de Valenton …
Présents :
des étudiants d’Amiens … et du Val de Marne venus spécialement pour exprimer leur soutien aux travailleurs de Goodyear et plus généralement aux luttes de la classe ouvrière.
Présents également des militants connus pour leur engagement dans les luttes menées ces derniers mois : Xavier Mathieu des Conti, Jacques Mercier de PSA, Philippe Poutou de Ford.
Et nous en oublions beaucoup !
Mikaël Wamen au nom de l’ensemble des salariés de Goodyear et de ceux qui occupent actuellement l’usine a remercié tous ceux qui se sont mobilisés pour les soutenir.
Il a fustigé ceux dont le rôle était d’être à leur côté et qui se défilent!
Il a dénoncé la politique d’une multinationale qui accumule les profits et distribue largement les dividendes aux actionnaires comme la complicité du pouvoir et de François Hollande qui candidat aux présidentielles, en quête des voix populaires promettait une loi pour empêcher les licenciements boursiers.
Les Goodyear fiers de leur combat pour avoir tenu tête pendant 7 ans à la plus grande multinationale du pneu et avoir refusé durant des mois les offres de primes comme contre-partie à leur approbation de la fermeture de l’entreprise et de la perte de leur emploi.
Les donneurs de leçon es-lutte de classes pourront donner leurs conseils après la bagarre ! Pour l’heure, ce qui compte c’est la solidarité avec les Goodyear sans oublier qu’ils subissent la vindicte de tout ce qui est réactionnaire ou social-démocrate dans notre pays avec accusation de terrorisme de la part des plumitifs du Figaro, sans oublier que la lutte qu’ils mènent depuis 7 ans est justement celle du refus de consentir aux reculs sociaux contre le chantage à la fermeture!
NON : c’est d’abord et avant tout pour conserver leur emploi et leur dignité qu’ils se sont battus.
C’est en désespoir de cause, lâchés par la justice qu’ils se battent à présent pour arracher l’indemnisation de départ la plus élevée possible.
Les travailleurs, la classe ouvrière peuvent eux aussi être fiers de leur combat, car les seuls combats que l’on perd vraiment c’est ceux que l’on ne mène pas!
Un combat et un rassemblement qui préfigure ce à quoi beaucoup aspirent dans ce pays : une levée en masse, un TOUS ENSEMBLE, une résistance unie qui bloque enfin toutes ces contre-réformes au service du patronat et de la finance et qui inaugure une contre-offensive et une reconquête du monde du travail contre les prédateurs et les forces à leur service.
Un rassemblement auquel il nous faut travailler en urgence!
Enfin, sourions un peu :
Notre sympathique et provocateur ami François Ruffin, de l’équipe à Mermet et de Fakir, auteur de « la guerre de classe » se faisant faussement passer pour un représentant de la fédération de la Somme du parti socialiste, au moment des prises de parole a voulu tester la réaction de l’assistance à la « popularité » du PS.
Il a été servi puisqu’à l’énoncé du vocable »socialiste », la température est effectivement montée de plusieurs degrés et il a fallu calmer les ardeurs de quelques camarades.