Signez la pétition contre la Charte européenne des langues régionales
À l’attention : des députés et sénateurs
Le 28 janvier 2014, l’Assemblée nationale a voté la proposition de loi visant à ratifier la charte des langues régionales et minoritaires.
Attachés à la préservation de la diversité culturelle et linguistique, les signataires de la présente pétition exigent des parlementaires qu’ils renoncent à ratifier cette charte. Celle-ci aurait pour effet de désétablir le français, et loin de protéger les langues régionales, elle contribuerait à accroître l’emprise de l’anglo-américain en affaiblissant les protections juridiques qui endiguent la destruction de la langue commune de tous les Français.
Cette « charte » ne crée pas un droit aux langues régionales, qui existe déjà de fait : elle crée un droit à ne pas parler français en France.
Tout en brisant l’indivisibilité constitutionnelle et historique de la République, tout en reniant l’égalité des citoyens devant la loi, cette charte fédéraliste ne dit qu’une chose : il ne doit plus être nécessaire de connaître la langue française pour vivre en France. Administrations, justice, scolarité, études, commerce : le citoyen « français » ne doit plus se voir contraint au français, et l’identité « territoriale », devient opposable à la citoyenneté nationale.
Les signataires demandent aux sénateurs de voter contre la ratification de la charte lors de sa présentation prochaine au Sénat, et exigent, si ce texte devait être malgré tout adopté, qu’il soit soumis à référendum.
A signer en ligne ici
Primo-signataires de la pétition contre la Charte européenne des langues régionales :
Le bureau du CO.U.R.R.I.E.L
Albert Salon, ancien ambassadeur, président d’Avenir de la langue française (ALF) et du Forum francophone international-France (FFI-France)
Régis Ravat,Président de l’A.FR.AV
Guillemette Mouren-Verret, secrétaire générale de DLF
Philippe de Saint Robert, Ancien Commissaire général de la langue française, Président de l’Asselaf
Philippe Loubière, Rédacteur en chef de la revue Lettre(s)
Denys Ferrando-Durfort, Président de l’association « Le Français en Partage »
Marc Favre d »Échallens, Président de Droit de Comprendre (DDC)
Anna Maria Campogrande, Présidente d’Athena (Association pour la défense des langues officielles de la Commission européenne.)
Entendu, les promoteurs de la Charte des langues régionales, les mêmes qui favorisent l’insupportable invasion du « globish », ne sont pas des gens très clairs. Personnellement amoureux et du français, et d’une langue régionale, je m’interroge : en quoi cette langue est-elle ennemie de la langue nationale ? Serais-je moi-même un ennemi de l’intérieur ?
Sérieusement, qu’avez-vous à proposer – en humanistes communistes il s’entend -, qui ne soit pas une aumône comme c’est le cas actuellement. Quelque chose qui marque à la fois le respect des cultures populaires, et la complémentarité, voire la complicité, avec la – très belle – langue nationale ?
J’ai bien compris votre – notre – souci, mais poser directement – et seulement – la question en termes d’antagonisme, voire de séparatisme m’interroge.
Une langue est faite pour être parlée, et tout bilinguisme est un avantage de l’esprit.
Il est important de faire vivre les langues régionales. Elles appartiennent également au patrimoine de la Nation.
Faire vivre une langue, c’est l’enseigner pour la parler et c’est lui permettre de participer à la création, à la pensée.
La première des priorités est donc d’abord celle de l’enseignement à l’heure où marchandisation de l’éducation et des esprits oblige, à l’heure où l’UE met en place une « économie de la connaissance » fondée sur le tout anglais et un socle minimum de « connaissance » pour faire de bon petit employés, c’est donc de donner des moyens pour les langues régionales.
A ce titre rappelons le point suivant du programme candidat du PRCF que vous trouverez à la rubrique PRCF
6.10. Défendre le patrimoine culturel national, promouvoir la création culturelle de haut niveau et démocratiser l’accès à la haute culture pour tous ; soutenir la création en français et dans les langues régionales de France ;
Merci pour cette précision, et notamment l’article 6.10 que je ne connaissais pas – mea culpa. Mais voyez-vous, en dépit de ce coquin de diable souvent embusqué dans les détails, et tout en partageant totalement votre refus du tout anglais invasif – et de l’impérialisme en général -, vos deux premières phrases me parlent davantage au sujet des langues régionales, que les sept derniers mots de l’article 6.10.