Défendons nos couleurs !
A l’heure où la fascisation s’affirme et se confirme pour les plus lucides d’entre nous, d’Athènes à Kiev, de Budapest aux ors de l’Élysée, l’ombre brune s’étend sur l’Europe.
Rien de magique: le ventre fécond du monstre, le capitalisme, est en crise, il fait payer la crise aux travailleurs et pour que ceux-ci ne soient pas tentés de réagir, brisons-leurs la nuque avec nos brutes de toujours, sortis des poubelles de l’histoire quand le besoin s’en fait sentir : l’Etat capitaliste règne par l’assentiment et la contrainte, quand l’assentiment baisse la contrainte monte jusqu’à la terreur, le fascisme.
Chaque jour, les libertés démocratiques s’étiolent, le Parlement est soumis à l’Exécutif, la souveraineté populaire violée (référendum de 2005), l’indépendance nationale est bafouée par un alignement total sur l’impérialisme US et sur l’impérialisme allemand, la République est attaquée dans ses principes et dans son existence même. Le personnel politique s’abaisse au niveau des voyous. La langue française est ringardisée dans les pubs, à la télé, dans les radios, dans le commerce et même dans des institutions, au profit de la langue du maître, l’anglo-américain.
La référence au socialisme est défigurée par des partis « socialistes » qui n’ont rien de socialiste ou de progressiste, qui ne sont que les outils d’arrivistes et de carriéristes aussi serviles envers le capital que leurs homologues de droite lesquels, s’ils l’ont jamais été, ne sont même plus patriotes. Ils constituent ensemble le parti du grand capital supranational dont le M.E.D.E. « F ». est le fondé de pouvoir « français ». Ils constituent ensemble les agents de la fascisation, les fourriers du fascisme: les uns (PS) en instrumentant le FN pour occuper les places, les autres (UMP) en courant derrière, voire en dépassant sur sa droite le rassemblement « bleu marine » !
Quant à nous, militants franchement communistes, nous avons droit à un traitement particulier : certes on nous annonce morts et enterrés mais à la fois par peur rétrospective et par mesure de prévention (on ne sait jamais avec le peuple…), ils s’acharnent contre nous. Pas un jour, au sens propre, où sur les chaînes de télé ou de radio, dans les quotidiens ou les hebdos bourgeois (appelés ainsi parce que propriétés de la bourgeoisie) on ne nous fusille symboliquement ; en attendant mieux, on nous criminalise: nous avons tués des millions de gens, nous sommes totalitaires, nous sommes comme les nazis mais en pire puisque c’est à cause de nous que les capitalistes ont dû se résoudre à financer, soutenir, armer le nazisme. Bref nous sommes des démons sortis du cerveau malade d’un Juif allemand, Marx, pour rencontrer celui d’un psychopathe mongol, Lénine. Quand au fait que le nazisme ait eu pour ennemi n°1 le communisme, le judéo-bolchevisme, qu’il ait été battu par ces mêmes bolcheviks (Moscou, Leningrad, Stalingrad, Koursk, Berlin) au prix de vrais 25 millions de morts, sachez qu’en rappelant cela vous vous faites les complices du terrorisme totalitaire communiste. Tirez le rideau, rien à voir, rien à débattre, la messe est dite. Que les Résistances anti-fascistes et patriotiques dans les pays occupés aient été initiées, souvent dirigées, par les partis communistes, que ceux-ci en aient généralement été la force principale, cela est totalement occulté. Que les communistes aient toujours cherché à unir sur les bases les plus larges pour la libération sociale et nationale, cela aussi est caché. Le 70ème anniversaire du programme du CNR doit être l’occasion de rappeler ces vérités premières. Particulièrement à notre jeunesse, intoxiquée par le prêt-à-penser BHL » qui est la négation de la pensée libre et critique.
Hélas! Hélas pour eux le capitalisme poursuit son histoire avec son cortège de crimes, de guerres, de famines, de misère, de chômage, de crises, d’exploitation de l’homme par l’homme.
Et les ouvriers, les travailleurs, les masses populaires qui subissent le capitalisme ont conscience de leurs intérêts, ils ont conscience que leurs intérêts sont antagoniques avec ceux du capital, ils comprennent que les intérêts des loups ne sont pas ceux des brebis. Ils acquièrent une conscience de classe. Et nous communistes, nous avons pour missions de faire en sorte que cette conscience de classe se transforme en conscience politique, avec cette difficulté qu’il nous faut en permanence affronter les contrefaçons, eurocommunistes ou sectaires, qui usurpent la référence au communisme en France. Pour que la classe ouvrière et ses alliés s’organisent afin de proposer une perspective politique révolutionnaire, c’est-à-dire un changement de société, le passage du capitalisme au socialisme car le capitalisme est irréformable, il est régi par des lois d’airain que seule la révolution peut briser pour bâtir une société nouvelle et plus juste, le socialisme et le communisme.
Comment y parvenir quand les forces déployées contre nous, et plus généralement, contre les vrais syndicalistes, contre les vrais antifascistes, contre les vrais patriotes républicains, contre les vrais internationalistes, sont aussi puissantes? Mais il suffit de regarder l’histoire : les empires les plus puissants, les dominations les plus terribles, les Reich de mille ans, tout cela s’est effondré quand les peuples ont su réagir, s’unir et combattre. Alors rien, rien ne peut s’opposer à un peuple uni, mobilisé, organisé, tendu vers l’objectif de sa libération, de son émancipation.
Aujourd’hui, comme hier avec le CNR, défendons nos couleurs !
Défendons le rouge et or de notre drapeau international. Rouge du sang de ceux qui sont tombés pour l’émancipation des travailleurs, rouge comme le soleil qui se lève. Or de nos outils entrecroisés, symbole de notre politique d’unité des travailleurs, d’unité populaire, de Front Populaire pour l’indépendance nationale, la coopération internationale, le progrès social, la démocratie et la paix.
Défendons le tricolore de notre drapeau national. Née de la Révolution française, proclamé drapeau de la Nation républicaine par la Convention, porté par les Soldats de l’An II et par les Sans-culotte des faubourgs, ce drapeau a été arrosé par le sang des Patriotes c’est-à-dire des révolutionnaires, c’est-à-dire du peuple. En 1793, en 1830, en 1848, en 1871, en 1905, en 1936 ou durant la Résistance. Abandonner ce drapeau à ceux qui l’ont toujours trahi, à ceux qui préféreront toujours les Hitler du jour au Front Populaire, à ceux qui le trahissent aujourd’hui avec l’Union Européenne ou aux bandes fascistes qui relèvent la tête, est non seulement une faute politique car c’est ce rendre complice, par ignorance, dogmatisme ou crétinisme, du fascisme
Défendons nos couleurs, unissons-nous, et combattons, internationaliste-patriotes, défendons ce que nous sommes et avons toujours été, les défenseurs le la classe ouvrière, du peuple, des nations libres, égales et fraternelles, c’est-à-dire de l’Humanité. Bâtissons un Front Populaire et Patriotique. C’est ainsi que nous serons fidèles à ceux qui, le 27 mai 1943, fondèrent le CNR. Nous continuons leur combat.
l’occasion de mettre en lumière le livre : PIERRE VILLON RÉSISTANT DE LA PREMIÈRE HEURE; c’est lui qui a griffonné sur un coin de table l’ébauche de la constitution du CNR; beaucoup de ceux qui s’investissent dans cette histoire, ignorent son existence ou la minorent. On peut trouver son bouquin sur le Web, en neuf ou usagé, en tapant sur gogol ou autre.
Merci d’être toujours présent dans ce combat des peuples contre la manipulation et le mépris qui mène à la mort… Abolir la mémoire est l’objectif numéro un des fascistes et de la haine.
Garder la mémoire et l’honorer fonde l’eEspoir et la Résistance qui vaincront du mal.
C’est la mémoire que réveille ceux qui plient sous la peur d’ouvrir les yeux…