Appel National pour le Boycott de l’élection européenne
Le 21 février 2014.
Les signataires de cet Appel créent le Comité national de résistance républicaine à l’Union européenne (CNR-RUE) et s’engagent, en France, dans une campagne de boycott militant de l’élection des représentants de la France au parlement européen, le 25 mai 2014. Ils invitent à la création de comités similaires dans les départements et localités.
L’Union européenne (U.E.) et sa monnaie unique martyrisent les peuples sous le talon de fer de l’austérité à perpétuité. Le 25 mai 2014, cette politique et ce système devront être sanctionnés. Le meilleur moyen sera de délégitimer l’U.E., l’euro, les traités, la Commission, la Banque centrale européenne et le parlement européen par une abstention massive, une véritable grève du vote.
Le devoir de tout citoyen, lorsqu’une élection est organisée démocratiquement, et que son résultat peut avoir un effet politique sur les institutions, est d’utiliser son droit de vote conquis de haute lutte. Ce n’est pas le cas de l’élection au parlement européen.
1.- C’est le principe même de l’élection à un parlement européen qui doit être récusé. Un parlement, à l’échelle européenne, n’a pas lieu d’être car il n’existe aucun peuple européen susceptible, au moyen d’un Etat européen, de se former en communauté politique à l’échelle du continent et d’y exercer sa souveraineté. Si tel était le cas, les pouvoirs de ce parlement européen s’exerceraient nécessairement au détriment des pouvoirs des parlements nationaux.
2.- Le vote du 25 mai 2014 sera totalement stérile puisque le parlement européen n’a pas les pouvoirs de faire évoluer l’Union européenne. Il ne possède aucune des prérogatives d’un vrai parlement : il ne peut pas changer les traités qui fondent l’U.E., ne peut pas voter l’impôt, n’a pas l’initiative des lois… En outre, que les libéraux, les sociaux-démocrates européens, les Verts, le Parti de la gauche européenne gagnent des sièges, cela ne changera rien aux orientations politiques puisque l’eurodroite et la social-démocratie pilotent ensemble les travaux parlementaires.
3.- Le boycott des élections européennes servira aussi à dénoncer le double jeu politicien du Front national. Ce dernier, en effet, d’un côté prétend vouloir sortir de l’euro et de l’Union européenne, et d’un autre côté veut entrer dans le système – dans lequel il est déjà entré par la présence de madame Le Pen, députée européen – pour se goberger comme les autres. Il cautionne ainsi et profite lui-même de ces institutions qui lui garantissent à la fois des revenus substantiels, et son rôle de verrou du système politique. On comprend pourquoi, car en réalité le FN ne veut pas sortir unilatéralement la France de l’U.E. et de l’euro. La prétendue « sortie concertée et progressive » de l’euro prônée par Mme Le Pen perd toute portée pratique quand on sait que le FN la subordonne très officiellement au feu vert de l’Allemagne.
4.- L’élection au parlement européen n’est qu’une farce électorale. Elle n’a d’autre but que de simuler un acte démocratique et légitimer ainsi tout le système de l’U.E. C’est un devoir citoyen de voter quand le suffrage sert à la souveraineté du peuple, c’est aussi un devoir civique de refuser de voter quand le suffrage vise à détruire la souveraineté nationale et populaire. D’ailleurs, comment se faire prendre deux fois au même piège ? En refusant de tenir compte du « non » français du 29 mai 2005 au traité constitutionnel européen, le système a démontré son caractère tyrannique et dictatorial. Aucune élection juste n’y est possible.
Face à cette entreprise d’effacement national et de régression sociale, aucune des grandes forces politiques françaises en lice lors des prochaines élections européennes ne porte de projet alternatif et progressiste. Certaines de ces forces annoncent leur participation à ces élections pour faire parler d’elles. D’autres, espérant obtenir quelques élus, veulent faire du parlement européen une caisse de résonnance à leurs revendications. Ce ne sont qu’illusions et diversions. Illusions, car les grands médias ignorent les petites listes, tandis que l’absence de couverture médiatique des débats de ce parlement d’opérette interdit de donner le moindre écho aux mouvements euro-critiques. Diversions, car en participant à ce simulacre électoral, ces forces politiques cautionnent le système européen qu’elles prétendent dénoncer par ailleurs.
Seuls les citoyens qui se seront abstenus auront clairement délégitimé l’U.E. Leur acte sera un coup de tonnerre politique ôtant toute crédibilité à l’Union européenne, la ridiculisant et ouvrant un espace sans précédent aux luttes populaires. Le véritable enjeu de cette mascarade électorale sera donc l’abstention citoyenne.
Le 25 mai 2014,
Le meilleur choix pour manifester son mécontentement à l’égard de l’U.E. sera de boycotter activement l’élection européenne !
FONDATEURS DU COMITE NATIONAL DE RESISTANCE REPUBLICAINE A L’UNION EUROPEENNE
- AMIEL DE MENARD Gilles, Technicien du son, porte-parole du M’PEP, 07
- ARNOULD Anne-Marie, Ancienne salariée des ASSEDIC, 54
- BELORGEY Gérard, ENA 1961, préfet honoraire, ancien dirigeant de sociétés, ex enseignant, et auteur de sciences politiques, 75
- BENOIT Marie-Lou, Responsable mutualiste et militante syndicale, 74
- BERTRAND Jean-Louis, Animateur Polex, 20
- CALVARY Jean, Syndicaliste cheminot, Rouge Vif Ile-de-France, 75
- CHAUMONT Bernadette, Animatrice de restaurant coopératif, 89
- CHAZAL Bruno, Secrétaire national des Clubs « Penser la France », 75
- COLLIN Denis, Philosophe, universitaire, 27
- CORDIER Gérard, Chrétien progressiste, 59
- COTTA Jacques, Journaliste réalisateur de documentaires, 75
- DA SILVA Didier, Co-fondateur de chrétiensdegauche.com
- DANGLOT Jean-Claude, Ancien sénateur, ex-secrétaire de la fédération du PCF du Pas-de-Calais, 62
- DEJOURS Jean-François, Syndicaliste enseignant, professeur de philosophie, 62
- DELBOS Thierry, Gaulliste, président du Cercle des patriotes optimistes, 63
- DESSENNE Michèle, Responsable de projet, porte-parole du M’PEP, 93
- DJAMENT Aurélien, Mathématicien, syndicaliste au CNRS, 44
- DRWESKI Bruno, Maître de conférences en sciences politiques
- FALSE Alex, Responsable de l’Union des syndicats de Monaco, 06
- FAVIER Raphael, Docteur es-sciences, 35
- FENAYON Michel, X 1963, ancien dirigeant d’entreprises, 71
- FLAMENT Vincent, Rédacteur en chef d’Initiative communiste, 59
- GASTAUD Georges, Secrétaire national du PRCF, philosophe, 62
- GERBIER Bernard, Professeur émérite de l’Université Pierre Mendes-France à Grenoble, 38
- HEMMEN Jean-Pierre, Directeur de la revue Etincelles, 80
- KARNOOUH Claude, Chercheur CNRS, rédacteur en chef de La Pensée Libre
- LACROIX-RIZ Annie, Professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université Paris-VII, 78
- LANDINI Léon, Ancien officier FTP-MOI, officier de la Légion d’honneur, Médaille de la Résistance, Grand Mutilé de Guerre, président du PRCF, 92
- MACIA Éric, Ancien membre du CC du PCF, ancien maire-adjoint de Montpellier, 34
- MANESSIS Antoine, Responsable national du PRCF aux relations intérieures, 38
- MARCAILLOU-MARTIN Claire, Chercheuse à l’IFREMER, 44
- MATEU-CASADO Annette, Dirigeante du PRCF, 66
- MOUSSOUR Florent, Agriculteur, responsable section jeune M’PEP, 19
- NIKONOFF Jacques, ENA 1986, professeur associé Université Paris 8, porte-parole du M’PEP, 75
- NOIZET Pasquale, Réalisatrice, 75
- PAGE Jean-Pierre, Ancien responsable international de la CGT, ex-membre du CC du PCF
- PASCAL Jean-Michel, Syndicaliste CGT, 75
- PERSICHINI Anna, Responsable CGT IBM, 06
- PEUCH Pierre, Cadre retraité, ex-élu CGT des personnels au Conseil d’administration de France Télécom, 19
- PONS Lucien, Animateur du Nouveau CNR de Nice, 06
- PRANCHERE Pierre, Ancien résistant dès l’âge de 15 ans, député honoraire, 19
- PUJO Jean-Luc, Président des Clubs « Penser la France », 75
- PUJO Viviane, Secrétaire nationale des Clubs « Penser la France », 31
- QUESTIAUX Gilles, Enseignant, PCF Paris, 75
- QUINET Michel, Secrétaire général du M’PEP, 29
- ROUILLE Véronique, Cadre, 14
- SILVAIN Roger, Syndicaliste CGT Renault, président du Front syndical de classe, 92
- SIROT Stéphane, Historien du syndicalisme, 59
- TOSEL André, Professeur émérite de philosophie à l’université de Nice Sofia, 06
- TOURNE Claude-Émile, Médecin obstétricien, 66
- TZOURIO Mandana, Etudiante, responsable de la section jeunes du M’PEP, 33
- VASSALLO Laurent, Secrétaire national des Clubs « Penser la France », 34
- VOSSOT Josette, Responsable des Clubs « Penser la France », 21
- ZERAI Hèdi, Etudiant, responsable national des Clubs « Penser la France », 93
NON A UE Arretez de cautionner un système qui ne sert a rien !!!