Boycott de l’election européenne, Sortir de l’UE, Sortir de l’Euro
Pour briser le carcan de l’Union européenne, BOYCOTTONS LES EUROPÉENNES !
Lors du referendum du 29 mai 2005, le peuple français a dit NON à la constitution européenne supranationale et néolibérale.
Pourtant, à l’initiative de Sarkozy, les députés U.M.P. et P.S. ont adopté le Traité de Lisbonne, copie conforme de la constitution rejetée par les Français. A l’occasion des élections européennes, les partis politiques établis, F.N. inclus, feront comme si ce viol du peuple français n’avait pas eu lieu. Le PRCF appelle au contraire, par l’ABSTENTION CITOYENNE aux européennes à SANCTIONNER la FORFAITURE du Parti Maastrichtien Unique(P.M.U., composé du P.S., de l’U.M.P, du Centre et d’Europe-Ecologie).
Souvenons-nous :
L’Union européenne (U.E.) devait apporter la prospérité, en fait, l’U.E. c’est :
- 26 millions de chômeurs,
- 84 millions de pauvres (Observatoire des inégalités), c’est l’explosion du nombre de précaires ; l’euro-austérité plombe notre pouvoir d’achat pendant que la Banque Goldman-Sachs propose une baisse de 30% des salaires en France ;
- en Grèce, 24% de la population est déjà victime d’exclusion. 50 millions de citoyens de l’UE (10%) vivent dans un foyer où personne ne travaille ; 43 millions (8,6%) ne peuvent se nourrir convenablement ; 4,1 millions (0,82%) sont sans-abri. Et que dire de notre industrie délocalisée au nom de l’article VI de Maastricht (« l’U.E. est une économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée »).
Cette « construction » européenne au service du grand capital serait encore aggravée par la mise en place de l’ « Union transatlantique » ; ce traité de libre-échange U.E. / U.S.A. achèverait de tuer nos emplois, nos services publics, notre culture et jusqu’à notre langue française, rapidement remplacée par l’anglo-américain des affaires.
L’U.E. devait aussi renforcer la démocratie. En fait, l’indépendance nationale des pays d’Europe est dynamitée par l’UE. Soumise à Berlin et à Washington, la Commission européenne « admoneste », « met sous surveillance », « sanctionne », donne des « directives », inflige d’énormes amendes. Les parlements nationaux deviennent des théâtres d’ombres. Comme Sarkozy, Hollande est un pantin qu’actionnent le MEDEF et Bruxelles dans le dos du peuple. Mais, sans souveraineté budgétaire et monétaire, aucune politique de progrès social n’est possible ! Dans les pays de l’Est, Ukraine en tête, les communistes sont réprimés avec la bénédiction d’une U.E. qui parraine les putschistes néo-nazis au pouvoir à Kiev ! D’autres pays (Grèce, Espagne) sont mis sous tutelle et martyrisés par la Troïka (UE, FMI, BCE). L‘U.E. c’est bien la nouvelle prison des peuples !
L’U.E., ça devait être la paix. En fait, l’U.E., avec ses acolytes de l’O.T.A.N. et de l’ « Union transatlantique », construit les conditions d’une terrible guerre impérialiste contre la Russie et contre les pays du Proche-Orient. N’oublions pas le rôle de l’ U.E. et de l’Allemagne capitaliste « réunifiée » dans le démantèlement de la Yougoslavie et de la Tchécoslovaquie. Et que dire de la subversion organisée dans les ex-pays socialistes à coup de pseudo-révolutions « oranges » qui tournent vite à la contre-révolution brune (Ukraine). En réalité, derrière le masque des « droits de l’homme » et de l’ « ingérence humanitaire », l’U.E. c’est le Quatrième Reich en formation sous la houlette de l’Axe Washington-Berlin et de ses collaborateurs de l’oligarchie « française » !
En France, la « construction européenne » et « transatlantique » signifie la MORT PROGRAMMEE DE LA REPUBLIQUE ; destruction de l’industrie et de l’agriculture au nom de la « concurrence libre et non faussée » de Maastricht, découpage de la République une et indivisible en quinze « Länder » à l’allemande, substitution aux communes de monstrueuses « euro-métropoles », arasement des services publics, de l’Education « nationale », de la laïcité à la française, du cinéma, de la chanson françaises…
On comprend alors le rôle du « parlement » européen : l’oligarchie capitaliste veut donner une apparence « démocratique à sa dictature supranationale. Mais un parlement représente un peuple, or il n’y a pas de peuple européen! Il y a un peuple français, une peuple italien, un peule grec, chacun ayant sa langue, son histoire et sa souveraineté. Le reste c’est de l’enfumage pour camoufler les diktats de la Table ronde des industriels, qui fait la pluie et le mauvais temps à Bruxelles ! La base de la démocratie, c’est la nation républicaine coopérant à égalité avec les autres pays ; c’est pour cela que le grand capital veut remplacer la République française, mais aussi l’Espagne, l’Italie, la Belgique, par une « Europe des régions » obéissant au vieux précepte impérialiste : « diviser pour régner » !
C’est à tout cela que nous devons dire NON en boycottant consciemment, politiquement, civiquement, la mascarade des élections européennes.
En effet, voter même blanc ne suffirait pas : cela reviendrait à refuser les listes en lice tout en acceptant le cadre supranational totalement verrouillé (que le PS ou la droite européenne gagne l’élection ne changera pas un iota à la politique de Bruxelles !). S’abstenir activement, ce sera au contraire délégitimer cette U.E. qui nie notre souveraineté, base réelle de notre citoyenneté. Boycotter, non pas toute élection, mais cette élection supranationale, ce sera donc un acte militant pour le progrès social, l’emploi, la nation, la démocratie et la paix.
S’abstenir, boycotter, ce sera aussi refuser le carcan de l’euro, cette arme mortelle pour nos salaires et pour l’emploi productif ; ce sera agir pour rendre au peuple la souveraineté monétaire et budgétaire sans lesquelles demeureront impossibles la ré-industrialisation de la France, la nationalisation des grandes sociétés capitalistes, le refus de rembourser la « dette » bancaire, la relance du progrès social, la sauvegarde des acquis sociaux et démocratiques du Conseil National de la Résistance, du Front populaire et de la Révolution française.
S’abstenir, boycotter, ce sera en outre dénoncer le mensonge d’une « Europe sociale » qui paralyse le mouvement populaire et les syndicats. Car il ne peut pas y avoir une U.E. progressiste : un crocodile ne peut pas devenir végétarien ! L’U.E. a été faite pour une seule chose : briser les conquêtes ouvrières, dominer les peuples de l’Est et du Sud, proscrire le socialisme en Europe !
S’abstenir, boycotter, ce sera aussi clamer notre aspiration à une République sociale, souveraine et fraternelle, ce sera agir en citoyen respectueux de ce grand acquis de la Révolution de 1848 qu’est le suffrage universel.
Ndlr : les militants du PRCF répondront présents partout en France à l’appel du CNR-RUE (comité national de résistance républicaine à l’Union Européenne). Pour faire de la vague d’abstention citoyenne un tsunami au coté du très large rassemblement citoyen du CNR-RUE et des CDR-RUE
L’économiste Bernard Maris publie une série d’articles explosifs dans l’hebdomadaire Charlie Hebdo.
Cette série d’articles explique pourquoi l’économiste Bernard Maris, qui était favorable à l’euro depuis 25 ans, a changé d’avis : aujourd’hui, il est pour la sortie de l’euro.
Charlie Hebdo, mercredi 16 avril 2014, page 6 :
« Le sophisme de Benoist Apparu.
Faut-il sortir de l’euro ? Oui. Est-ce possible ? C’est une autre paire de manches. Comment vivait la France avant l’euro ? Sa monnaie fluctuait au gré des dévaluations par rapport au dollar, décidées par les gouvernements en fonction des attaques contre la France (autrement dit, des ventes massives de francs par les résidents ou les étrangers, autrement dit, des sorties massives de capitaux). En ce temps-là, les marchés de capitaux étaient plus faciles à contrôler. D’abord, il n’y avait pas de capitaux offshore, flottant entre les Etats. Ensuite, le volume de l’épargne cherchant à se placer ici ou là était beaucoup plus faible. Malgré tout, le capital circulait et les Etats contraient cette circulation par le contrôle des changes ou la dévaluation. Arrivé au pouvoir, de Gaulle dévalue de 20 %. L’économie repart à tour de bras.
Les temps ont changé. Les marchés de capitaux offshore, internationaux, brassent des sommes considérables. En zone euro, les marchés ne peuvent plus attaquer directement les monnaies (le franc a disparu), mais les contreparties de l’euro, les supports de l’euro. Il y en a trois : l’or (négligeable), les créances sur les économies (la dette Suez, la dette Renault, etc) et, surtout, les dettes publiques, les dettes sur les Trésors publics. Tout se passe exactement comme avant, sauf que les Etats ne peuvent plus répliquer en jouant sur la valeur de leur monnaie.
Avant d’envisager de sortir de l’euro, il faut réfuter le sophisme de Benoist Apparu. Sur une chaîne de télé, il dit : « La dette française est de 2000 milliards (dont 1300 milliards sont détenus par des étrangers). Sortir de l’euro dévalue l’eurofranc (la nouvelle monnaie) de 25 %. Automatiquement, on doit 400 milliards de plus. Autrement dit, un budget annuel de l’Etat. Donc on ne peut pas sortir, CQFD. »
Sauf que c’est faux. La dette, le jour où l’on sort de l’euro, n’est plus libellée en euros, mais en eurofrancs. Donc on doit illico 2000 milliards d’eurofrancs. Et on rembourse en eurofrancs émis par la Banque de France. Benoist Apparu raisonne comme si on changeait de monnaie sans sortir de la zone euro. Sophisme. Le 15 août 1971, Richard Nixon a aboli la convertibilité du dollar, pourtant garanti urbi et orbi 35 dollars l’once d’or. L’or s’est mis à flamber, et la FED à émettre des dollars. A un journaliste du Monde qui lui demandait si un jour les Etats-Unis parviendraient à rembourser leur dette colossale, l’économiste Milton Friedman répondit justement : « Notre dette est en dollars, donc on ne vous doit rien. »
Petit bémol, néanmoins, car tout semble trop facile. De quelle juridiction dépend une dette ? Les pauvres pays d’Afrique se sont endettés jusqu’à l’os et n’ont jamais pu rembourser leurs dettes, parce qu’elles étaient gérées et défendues par les tribunaux des nations prêteuses. Pour passer en douce de l’euro à l’eurofranc, encore faut-il que les dettes publiques françaises dépendent de juridictions françaises. Est-ce le cas ? Oui, à 93 %. 93 % des contreparties de la dette, des OAT (Obligations Assimilables du Trésor, les bons entre cinq et cinquante ans émis par le Trésor et garantis par l’Etat), sont de droit français. Il n’en va pas de même pour les banques et pour les entreprises : elles sont endettées pour 300 milliards d’euros, et sont soumises au droit luxembourgeois, au droit britannique et, pour certaines, au droit des îles Caïmans.
Difficile d’imaginer une renationalisation de la dette. Donc il faudrait refinancer les banques et les entreprises en eurofrancs, afin de leur permettre de rembourser leurs dettes. Mais alors … l’inflation ? (A suivre)