Bild-Zeitung est un journal allemand. Mais pas n’importe quel journal allemand.
Créé par le magnat de la presse allemande et européenne, Axel Springer, ce journal, à mi–chemin entre Minute et Closer, est l’expression pure de la presse de caniveau, animée par l’appât du gain par tous les moyens et par l’anticommunisme le plus maladif, héritage direct du IIIe Reich.
Déjà dans les années 60 voici comment ce torchon qualifiait les étudiants progressistes: "populace immatriculée", "politiques traînants et gâteux", "radicaleux". Bild recommanda en 1966 "un coup de police sur les têtes d’émeutes, pour faire couler la matière grise encore existante".
C’est ce journal, symbole de la réaction la plus obscure, qui ose proposer une pétition pour faire retirer les deux chars soviétiques qui commémorent la libération de Berlin par l’Armée rouge à la fin de la Seconde Guerre mondiale : «Au moment où les chars russes menacent l’Europe libre et démocratique, nous ne voulons pas de chars russes à la Porte de Brandebourg » (sic).
Fabius a désormais les amis qu’il mérite : les nazis ukrainiens et les revanchards allemands. Terrible leçon de l’histoire : les intérêts de classe priment sur toute autre considération. Fabius défend les intérêts du grand capital et se fout de savoir si Juifs et les communistes ukrainiens sont pourchassés dans les rues de Kiev par les bandes fascistes adoubées par l’UE, l’OTAN et les USA. Honte à ces pseudo-socialistes qui méritent désormais le qualificatif politique de social-fascistes. Et que nous confondons pas avec l’électorat du P.S., ni même avec tous les militants et élus de ce parti.
Quant aux imprécations de Bild-Zeitung, elles iront rejoindre celles du Völkischer Beobachter*dont il est le continuateur dans les poubelles de la presse où est sa véritable place.
* Journal du NSDAP.