Le Comité National pour la Résistance Républicaine à l’Union Européenne (CNR-RUE) rassemble des personnalités de divers horizons, autour d’un appel au boycott des élections européennes. Sur le site web du CNR-RUE, vous pouvez retrouver les prises de positions de ces différentes personnalités.
Parmi ces personnalités, certaines sont également membres du PRCF, voici ce qu’ils ont déclaré au site web du CNR-RUE
Annette MATEU-CASADO, dirigeante du PRCF : « L’élection des députés au parlement européen n’a pour but que de donner une apparence démocratique à une institution dictatoriale qui détruit les Etats-nations »
Je soutiens le boycott des élections européennes car l’UE supranationale et néolibérale est illégitime. Menée par une caste de dirigeants non élus, dévouée aux intérêts américains, elle sert les intérêts des multinationales et détruit les nations, les langues et les cultures nationales.
L’UE suit la politique guerrière, ruineuse et impérialiste de l’OTAN dirigée par les USA, tandis qu’elle impose des politiques d’austérité qui détruisent les acquis sociaux et plongent les peuples d’Europe dans la misère.
Je refuse la disparition de la langue française au profit du tout-anglais et le dépeçage de la nation française voulu par le MEDEF et l’UE, et appliqué par le gouvernement français avec l’Acte III de la décentralisation.
L’élection des députés au parlement européen n’a pour but que de donner une apparence démocratique à une institution dictatoriale qui détruit les Etats-nations.
Antoine MANESSIS : Boycotter c’est faire le choix de la paix.
Un père responsable de la Résistance EAM-ELAS pour la ville du Pirée (Grèce) et cadre du KKE, entré clandestinement en France pour échapper à une condamnation à mort d’un tribunal monarcho-fasciste durant la guerre civile, une mère engagée au 2e Bureau FFI à l’âge de 17ans à Grenoble, un grand-père ouvrier et Résistant dans le Groupe Franc de Paul Vallier à Grenoble, m’ont transmis une certaine idée de l’humanité. Communistes, patriotes, internationalistes par conviction et dans leur chair, si je devais résumer ce qu’ils m’ont transmis cela serait: être toujours du côté des exploités.
Aujourd’hui cet engagement nécessite le boycott des Européennes.
Parce que l’UE est l’expression institutionnelle de la domination du capital et que ses institutions, faites par et pour le grand capital, agissent pour renforcer cette domination. Participer à la mascarade anti-démocratique des européennes c’est cautionner la forfaiture de l’UMP alliée au PS qui ont nié la volonté du peuple souverain exprimée au référendum de 2005. Boycotter c’est refuser le chantage et l’amalgame de ceux qui veulent confondre dans l’opprobre la vraie gauche qui refuse l’euro et l’UE avec l’extrême-droite FN et autres fascistoïdes.
Boycotter c’est refuser le bellicisme de l’UE à l’occasion du centenaire de la boucherie impérialiste de 1914.
Boycotter c’est refuser la vison ringarde d’une Europe club des riches et de la régression sociale et concevoir la coopération et les échanges avec tous les peuples du monde non pas sur la base de la guerre économique de l’UE capitaliste mais des intérêts mutuels et réciproques de tous les partenaires.
Bref boycotter c’est faire le choix de la paix, de la défense de l’indépendance de la France et de la souveraineté des Français, de la coopération fraternelle avec tous les autres peuples, c’est promouvoir la République sociale contre l’ UE qui broie les conquêtes
Alex FALCE : Mon engagement pour le boycott c’est le refus d’avaliser cette Union européenne dictatoriale et son outil, l’Euro.
Membre de la Direction de l’Union des Syndicats de Monaco, (U.S.M.) – Ancien membre du Comité Fédéral des Alpes Maritimes du P.C.F. – Aujourd’hui, responsable du P.R.C.F. 06.
Ce qui m’a amené à signer l’appel au boycott des élections européennes est mon refus d’avaliser cette Union Européenne dictatoriale et son outil, l’Euro.
Si l’abstention populaire et citoyenne est majoritaire au soir du 25 mai 2014, et si les forces franchement progressistes sauront lui donner un sens, elle portera en elle le rejet de cette fausse démocratie et l’aspiration à une véritable démocratie populaire.
Vincent FLAMENT (rédacteur en chef d’Initiative Communiste): Voter, c’est cautionner l’UE, quelle que soit la couleur du bulletin. Militer pour le refus de vote, c’est dire NON à l’UE !
Pour la première fois, on nous promet que les votes blancs du 25 mai seront comptabilisés : les euro-technocrates redoutent comme la peste un fort taux d’abstention, qui délégitimerait leur parodie d’élection. Voilà la meilleure preuve que tout progressiste conséquent doit militer pour que le taux d’abstention du 25 mai soit le plus élevé possible.
Il ne s’agit pas d’aller pêcher à la ligne ce jour-là, mais de boycotter activement, c’est-à-dire de refuser de voter après avoir expliqué que c’est la meilleure manière de signifier son refus de l’euro et de l’Union Européenne. Voter, c’est cautionner l’UE, quelle que soit la couleur du bulletin. Militer pour le refus de vote, c’est dire NON à l’UE !
Pierre PRANCHERE (vice-président du PRCF) : De Gaulle souhaitait « que chaque peuple puisse se développer selon son génie propre et sans subir aucune oppression politique ni économique »
J’entre en résistance en mai 1943 à 15 ans. J’adhère au Parti communiste clandestin et deviens agent de liaison au camp COPA (Comité d’Organisation de Parachutage d’armes et d’atterrissages), puis au détachement Rechossière des FTP (Francs Tireurs et Partisans). Je prends part à l’insurrection et la libération de la Corrèze. Dans la même période je rejoins la Jeunesse communiste et la FUJP (Force Unie de la Jeunesse Patriotique). Je suis élu député de la Corrèze aux élections législatives du 2 janvier 1956 et du 11 mars1973 ; au Parlement Européen de 1979 à 1989. J’ai occupé toutes les responsabilités au sein du PCF, de secrétaire de cellule au comité central. J’ai l’honneur d’être aujourd’hui vice président du PRCF.
Ma prise de position pour l’abstention citoyenne à l’élection du Parlement Européen trouve sa source dans les fondements du glorieux combat mené contre l’occupant nazi et la collaboration pétainiste, pour libérer et rétablir l’indépendance de la France après la défaite de l’armée française, rendue inévitable par l’attitude des dirigeants munichois qui se rendirent complices d’Hitler et dont la trahison fut consommée à Vichy.
De Gaulle avait, dès le 18 juin 1940 à Londres, pris la décision de poursuivre la guerre et d’appeler à la Résistance. Le 10 juillet suivant, jour de l’assassinat de la République, Maurice Thorez et Jacques Duclos, dirigeants du PCF, interdit, réprimé, calomnié par les gouvernants de la honte, plaçaient le prolétariat au cœur de leur appel historique qui proclamait : « jamais un grand peuple comme le nôtre ne sera un peuple d’esclaves », peuple qui inspira ces mots à François Mauriac « seule la classe ouvrière dans sa masse aura été fidèle à la France profanée ».
La légitimité de l’indépendance de la France est consacrée par l’histoire. Le 15 mars 1944, le programme du CNR « les Jours Heureux » souligne que la première mesure à prendre après la libération sera « d’établir le gouvernement provisoire de la République formé par le général de Gaulle pour défendre l’indépendance politique et économique de la Nation, rétablir sa puissance, dans sa grandeur et dans sa mission universelle ».
Le préambule de la Constitution du 27 octobre 1946, toujours en vigueur en vertu du préambule de la Constitution du 4 octobre 1958, confirme la validité du programme du CNR et fixe la nature des relations internationales, dont de Gaulle souhaitait « que chaque peuple puisse se développer selon son génie propre et sans subir aucune oppression politique ni économique ».
J’affirme mon accord profond avec l’appel au boycott du scrutin européen du 25 mai prochain « pour la République, pour l’indépendance de la France, pour la souveraineté populaire, pour le progrès social, pour la coopération entre les peuples, pour la liberté, l’égalité et la fraternité ».
Georges GASTAUD (philosophe) : L’abstention militante est pour le peuple et pour toute portion du peuple le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.
Fils de résistant gaulliste, dirigeant du Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF), résistant linguistique au tout-anglais impérial, je m’engage résolument pour l’abstention citoyenne aux élections européennes.
Notre pays est pris dans un étau politique mortel : d’un côté, le Parti Maastrichtien Unique (P.M.U.), composé du PS, de l’UMP et d’Europe-Ecologie, dissout la République une et indivisible héritée de 1789 dans une Europe fédérale des régions dominée par Berlin : au programme, la fin des acquis du CNR et du Front populaire, mais aussi le démontage de l’Etat-nation pour lui substituer un Empire euro-atlantique où le capital financier mettra en concurrence une série d’euro-provinces transfrontalières rivalisant dans la casse sociale, le subventionnement public du capital. L’autre côté de la tenaille politique est représenté par l’U.M.’Pen en gestation, qui rêve d’ « homme fort », de mise au pas du mouvement ouvrier et de xénophobie d’Etat.
Face à cet étau mortel, la « gauche radicale » et les états-majors syndicaux se sont eux-mêmes désarmés en abandonnant le patriotisme à la droite (qui le dévoie !), et en ralliant le mensonge de l’ « Europe sociale » et de l’« euro au service des peuples ». Qui ne voit pourtant que l’U.E. est un monstrueux Empire ennemi du progrès social, de la démocratie et de la paix, un Empire en quête d’expansion à l’Est sous l’égide de l’OTAN.
En s’abstenant massivement aux européennes, notre peuple peut faire la brèche et reprendre l’offensive en ciblant cette UE impériale qui, poussée par le MEDEF et le CAC-40, mène notre pays à l’implosion. Quand une élection est légitime, il est légitime de voter, mais quand son objet est de casser la souveraineté des peuples en cautionnant une dictature supranationale (et le « parlement » européen n’a pas d’autre fonction !), l’abstention militante est pour le peuple et pour toute portion du peuple le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.
Georges Gastaud, philosophe, a écrit Mondialisation capitaliste et projet communiste (Temps des cerises, 97), Lettre ouverte aux ‘bons Français’ qui assassinent la France (T.d.C., 2005) et Patriotisme et internationalisme, CISC, 2011.
Léon LANDINI (président du PRCF): Ces élections ne sont faites que pour faire croire que nous sommes en démocratie
Président du Pôle de Renaissance Communiste en France.
Président de l’Amicale des Anciens FTP-MOI des bataillons Carmagnole et Liberté.
En évoquant ces unités, Charles Tillon, Commandant en chef de tous les FTP de notre pays a déclaré : « Le bataillon Carmagnole-Liberté est un des plus beaux fleurons, si ce n’est le plus beau fleuron de la résistance armée française ».
Pierre Villon, co-fondateur de Conseil National de la Résistance à écrit : « Les FTP-MOI, fer de lance de la résistance armée française, se sont couvert de gloire dans la lutte contre l’occupant».
Cette gloire nous a couté très cher, puisque 50% de nos camarades sont morts au combat.
Ils sont morts, convaincus qu’ils ne se sacrifiaient pas pour rien, qu’ils allaient rendre à la France sa Liberté, sa Grandeur et sa Souveraineté, afin que les français puissent vivre dans un monde où il ferait bon vivre. D’ailleurs le programme du CNR était là pour prouver que leurs combats n’étaient pas vains.
Comment voudriez-vous que les survivants de ces unités ne s’élèvent pas avec force contre cette pseudo-démocratie que représentent les élections européennes.
En effet, ces élections ne sont faites que pour faire croire que nous sommes en démocratie, car lorsque l’on connait le rôle joué par les députés européens, nous nous rendons compte que ces élections ne sont qu’une odieuse farce à laquelle il ne faut pas se laisser prendre.
Voici d’ailleurs quelques phrases prélevées sur un livre, intitulé : « Le pacte des rapaces » « Pacte pour l’euro plus » et écrit par Patrick Le Hyaric, député européen, qui confirment pleinement ce qui est affirmé ci-dessus.
« Il devient scandaleux de voir nos propres institutions saboter nos économies ! Une question se pose de plus en plus : cette union européenne n’est-elle pas contre les européens ? ……. Au fond, il ne resterait plus aux Etats qu’une seule liberté, celle d’appliquer sans broncher ce pacte …….. Le sale travail achevé en catimini, le parlement européen a simplement été informé du résultat ! » et plus loin il ajoute : « nous sommes rentrés dans un monde où pareil aux poupées gigognes russes, du FMI à l’OCDE au G8 et au G20, jusqu’aux institutions européennes, sont promues les mêmes politiques avec les mêmes mots, les mêmes concepts barbares, volontairement incompréhensibles pour cacher leur visées : écraser les travailleurs de toutes catégories, les salariés, les retraités, étouffer tout projet d’avenir possible pour les jeunes, sous le talon de fer de la loi inique et unique du capital ».
Comment voulez-vous, que ceux qui se sont battus « pour un monde meilleur » puissent aujourd’hui, ne pas appeler les françaises et les français à refuser de se prêter à cette comédie et en les invitant à ne pas aller voter pour des députés qui n’ont qu’un seul rôle, comme l’indique Patrick Le Hyaric, celui de faire croire que cette Union Européenne est démocratique.
Annie LACROIX-RIZ : Mon opposition catégorique à l’Union européenne est proportionnelle à la connaissance du processus et de l’institution que j’ai acquise sur la base des archives originales.
Professeur émérite d’histoire contemporaine à l’université Paris VII-Denis Diderot.
Spécialiste des relations internationales au 20e siècle, chercheuse, auteur, notamment, des ouvrages:
- Le Choix de la défaite : les élites françaises dans les années 1930, Paris Armand Colin, nouvelle édition complétée et révisée, 2010, 679 p.
- L’intégration européenne de la France. La tutelle de l’Allemagne et des États-Unis, Pantin, Le temps des cerises, 2007, 108 p.
- De Munich à Vichy, l’assassinat de la 3e République, 1938-1940, Paris, Armand Colin, 2008, 408 p
- L’histoire contemporaine toujours sous influence, Paris, Le temps des cerises, 2012, 266 p.
- Industriels et banquiers français sous l’Occupation, Paris, Armand Colin, 2013, 816 p.
- La France sous influence allemande et américaine : origines de l’intégration européenne, 1900-1960, Paris, Le temps des cerises, à paraître, mars 2014,
Membre du PRCF, syndiquée au Snesup-FSU.
Mon opposition catégorique à l’Union européenne est proportionnelle à la connaissance du processus et de l’institution (depuis les origines) que j’ai acquise sur la base des archives originales.