PLUS QUE JAMAIS, LE REGIME MACRON EST ILLEGITIME ! déclaration du secrétariat national du PRCF
En refusant de nommer un premier ministre issu du NFP – malgré le caractère timoré, insuffisant, pro-UE, pro-guerre en Ukraine et pro-OTAN du programme rose pâle, voire « bleu étoilé » du NFP -, le régime Macron confirme son illégitimité et son caractère antidémocratique fonciers. Mais qu’attendre d’autre d’un « président » mis en orbite dès 2016 par l’oligarchie euro-atlantique, qui n’a dû ses deux mandats élyséens successifs qu’au commode repoussoir Le Pen du second tour et qu’aux pseudo-« fronts républicains » à répétition de la fausse « gauche additionnée » d’une large partie de la fausse « extrême gauche » type NPA Poutou. Un régime antisocial, antinational, liberticide, xénophobe et anti-paix qui, sans autorisation claire du Parlement, nous entraîne chaque jour davantage vers la suicidaire co-bélligérance officielle de la France en Ukraine, qui a imposé la contre-« réforme » des retraites à coups de matraque et de 49/3, dont la « majorité » au Parlement précédent reposait sur 46% de votants seulement (tel est le pourcentage des Français ayant voté au second tour des législatives 2022 !), qui a été lourdement défait au scrutin européiste puis, surtout, aux législatives récentes, qui s’est constamment assis sur la loi sur et la Constitution en tous domaines [1], qui veut imposer le « saut fédéral » et l’État fédéral européen au mépris de la Constitution [2] et de la volonté populaire exprimée lors du référendum de mai 2005 sur la « Constitution européenne ». Un régime et un président pour les amis politiques duquel néanmoins, LFI, le P« C »F, les Verts et autre « PS », sans parler des directions de la CGT et de la FSU hélas, ont éhontément fait voter aux dernières législatives, y compris pour les indécents Darmanin, Borne et F. Hollande ! Bref, les états-majors euro-soumis et Macro-complaisants de la gauche institutionnelle devraient méditer le proverbe provençal cher à Pagnol : « faï de ben a Bertran, te lou rindra in caguant » [3] !
Prendre ses responsabilités pour l’augmentation des salaires et le retrait de la contre réforme des retraites tel que l’ont voté les français
Pour sa part, le PRCF a pris ses responsabilités en enjoignant Macron de faire son devoir institutionnel en nommant une première ministre issue du premier bloc parlementaire, c’est-à-dire du NFP, qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas. Non pas parce que nous aurions eu la moindre illusion sur l’énarque social-démocrate Lucie Castets, tout occupée par avance à jeter du lest sur les contre-« réformes » sociales à venir, et toute empressée à manifester d’avance devant Macron son zèle européiste et atlantiste. Mais,
a) parce que il eût été bon de pouvoir enfin « mettre au pied du mur le maçon » en forçant la « gauche » européiste de prouver, ou pas, qu’on peut changer le pays sans sortir du carcan mortel de la « construction » euro-atlantique. Un défi qui ne pouvait qu’être favorable au peuple dans les deux cas, que Castets soit effectivement conduite à abroger la contre-réforme des retraites pour ne pas se couper tout de suite du peuple, ou que, plus probablement, elle se « dégonfle » rapidement devant le programme de méga-austérité déjà préparé pour la France par la Commission européenne, la Banque centrale de Francfort et le FMI pour « déficit excessif ».
b) parce que nous sommes solidaires de millions d’électeurs de gauche, notamment de jeunes, d’antifascistes, de syndicalistes de lutte qui espéraient et surtout, EXIGEAIENT que Castets augmentât les salaires et qu’elle abrogeât la contre-réforme des retraites, la loi raciste sur le « séparatisme » musulman et le « choc des savoirs » au collège. Qu’elle l’eût fait et nous l’aurions soutenue loyalement DANS LA RUE en l’appelant à aller plus loin et en invitant les masses populaires à entrer en action comme elles le firent avec succès en 1936, 1945 ou 1968 ; qu’elle eût, comme c’est hélas probable, reculé sur tous les plans, et les masses populaires auraient alors mieux vu par elles-mêmes, surtout si le travail d’avant-garde des vrais communistes et des syndicalistes de classe leur était venu en renfort, qu’il est impossible de changer sans engager la quadruple rupture de la France avec l’UE, l’euro, l’OTAN et le capitalisme en combinant étroitement entre elles les luttes pour la paix, l’indépendance nationale, le progrès social, la démocratie, l’environnement dans la perspective du socialisme pour notre pays.
Macron viole grossièrement la volonté populaire
En attendant, Macron viole grossièrement la volonté populaire qui, quelque forme qu’elle ait prise, était d’en finir avec le ci-devant « Jupiter » confisquant à la fois l’exécutif le législatif en dictant sa loi au parlement par godillots macronistes interposés. Comme si de rien n’était, le proconsul européen et otanesque de l’Élysée essaie maintenant de « faire son marché » à sa convenance au parlement en violation de la séparation constitutionnelle des pouvoirs et en nommant un premier ministre issu du prétendu « bloc central » archi euro-atlantiste, ultra-belliciste et ultra-austéritaire. Il cingle au visage au passage le P« C »F-Roussel en lui proposant, comme au « PS » maastrichtien, de participer à la fascisante diabolisation d’LFI et en ralliant un gouvernement macroniste/LR/droite du « PS » dont la feuille de route est par avance tracé par l’UE-OTAN, à quelques réformettes sociétales près jouant le rôle l’anesthésiant avant une amputation de membres. C’est-à-dire, appliquer à la lettre le programme d’ultra-austérité préparépar le Troïka (UE, BCE, FMI) pour gaver les sacro-saints « marchés financiers » aux dépens des salariés, des retraités, des paysans et des services publics, instituer l’État fédéral européen mettant fin de fait à une France indépendante, avancer vers une armée euro-atlantique dangereuse pour la paix continentale et déverser sur les crédits de surarmement exigés par l’OTAN et le sinistre régime pronazi de Zelensky l’argent soustrait aux salaires, aux pensions, à la protection sociale et aux services publics.
Macron illégitime, minoritaire, totalitaire en plein braquage antidémocratique
Nous redisons que Macron est totalement illégitime pour opérer sous nos yeux ce nouveau « braquage » antidémocratique, ce nouveau viol du consentement populaire non moins grave que celui qu’avaient opéré ensemble Hollande et Sarkozy en 2007-2008 quand ils imposèrent le traité de Lisbonne, copie conforme de la constitution européenne supranationale et néolibérale refusée par le peuple le 29 mai 2005. Que cela prenne ou non la forme d’une « destitution » en bonne et due forme, la bataille idéologique de masse pour délégitimer définitivement ce proconsul élyséen de l’UE et des grands actionnaires ne fera jamais que constater son illégitimité d’ORIGINE, assise sur la honteuse inscription de quasiment toutes les forces parlementaires dans l’ordre euro-atlantique. Un ordre dont la masse du peuple, consciemment ou plus confusément, ne veut plus depuis longtemps comme l’ont montré les multiples luttes récentes, y compris le soulèvement durement réprimé des Gilets jaunes en 2018-2019. Un soulèvement démocratique qui ne pourra triompher sans la reconstruction d’un parti communiste de combat, d’une Jeunesse franchement communiste, d’un syndicalisme de lutte offensif, d’un large Front antifasciste, pacifique, populaire et patriotique, d’un rôle dirigeant dans les luttes de la classe ouvrière et de la jeunesse populaire, et sans la centralité reconquise du monde du travail dans la vie nationale (et internationale) auxquels le PRCF appelle chacun à contribuer.
Le seule recours du pays contre la fascisation, c’est le peuple lui même
Plus que jamais, le seul recours à la décomposition fascisante du pays, c’est le peuple lui-même qui, tant que se référer à la première constitution républicaine de la France, celle de 1793, ne sera pas officiellement prohibé par les fascisantes autorités euro-capitalistes (l’ex-avocat devenu ministre de la « justice », Eric Dupont-Moretti, devrait vite y veiller!), disposait ceci en l’article 35 de sa Déclaration des droits de l’homme et du citoyen : « quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour toute portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».