Alors que l’été et la rentrée sociale ont été marqués par un calendrier de rassemblement interprofessionnel des luttes des plus silencieux, laissant 100% du terrain à la contre offensive de Macron Le Pen, les luttes et les grèves se multiplient dans une rentrée sociale agitée. Industrie, chimie, transports, éducation, les luttes montent partout. Elles démontrent l’urgence d’accélérer le nécessaire tous ensemble en même temps, dont l’appel intersyndical à la grève générale du 1er octobre lancé par la CGT doit être un accélérateur. Un accélérateur qui doit s’appuyer dès maintenant sur la construction d’une suite rassembleuse et offensive, alors que la classe capitaliste cible avec une très grande violence des pans stratégiques du produire en France (chimie, sidérurgie, automobile…) et des services publics d’avenir du pays (l’éducation nationale et la santé en particulier), sans oublier les transports ferroviaires. Le tout pour riposter tout à la fois à la mobilisation de classe historique, démarrée et ancrée dans les raffineries et l’énergie, levée pour faire échec à la contre-réforme des retraites ordonnée via l’Union européenne et pour imposer l’euro-austérité sanglante décidée par Bruxelles et la BCE. Une euro-austérité qui ne vise que les travailleurs, alors que des centaines de milliards d’euros de subventions et autre « assouplissement quantitatif » sont déversés auprès des milliardaires, de leurs banques et assurances, et que les dépenses sont exponentielles pour escalader toujours plus vers le pire, jusqu’au danger exterministe de la guerre nucléaire mondiale, la guerre en Ukraine et au Moyen Orient.
Oui, l’urgence c’est l’argent pour les salaires, pas pour la guerre !
Grève générale et nationale le mardi 1er octobre 2024
La CGT, suivie par d’autres organisations syndicales, appelle à une journée de grève interprofessionnelle et de manifestations le mardi 1er octobre 2024.
La grève vise à protester contre la réforme des retraites et à revendiquer une augmentation des salaires, le financement des services publics, ainsi que d’autres enjeux sociaux et économiques. Plusieurs syndicats, dont la CGT et l’Union syndicale Solidaires, sont impliqués.
Industrie – Chimie et raffineries – sidérurgie et filière automobile
Un vaste plan de démantèlement des industries pétrochimiques est lancé en France. Plusieurs raffineries, des usines de production stratégiques pour l’ensemble de la filière industrielle et du produire en France, sont ciblées. Que ce soient les sites d’Exxon Mobil, dont Port Jérôme Gravenchon où les ouvriers CGT se battent contre une annonce de fermeture pour délocalisation, ou la raffinerie de Fos sur Mer, mais aussi les sites de Lyondell également sur l’étang de Berre dans les Bouches du Rhône. Ne nous y trompons pas, il s’agit de viser au cœur la classe ouvrière en France, là où elle est la plus centrale dans l’exploitation capitaliste, et également la plus résistante et organisée.
Le PRCF affirme sont soutien et sa solidarité avec les ouvriers de la chimie, et leurs syndicalistes et syndicats CGT qui conduisent la lutte.
Sont aussi ciblées les aciéries, avec les attaques lancées contres les usines Ascometal, le siderurgiste stratégique dans la production automobile et plus largement de l’industrie, où le principal actionnaire le suisse Swiss Steel Group revend ses parts au fond d’investissement britannique Greybull Capital. Cela concerne les usines de Hagondange, Custines, Saint-Étienne, Leffrinckoucke. L’usine de Fos sur Mer a été reprise par le groupe italien Marcegaglia. En 2017 et 2020 ce sont les aciéries et laminoirs de Dunes à Dunkerque qui ont été détruits.
Les nouveaux capitalistes ne prévoient pas d’investir dans le développement de la production, n’apportant que 90 millions d’euros, mais sollicitant 85 millions d’euros de fonds publics de l’État. Avec au demeurant un objectif peu intéressant pour le pays : se diversifier dans l’armement (en clair fabriquer des obus et des tanks !).
Éducation nationale : la grande catastrophe du plan de saccage et privatisation
Il manque donc des milliers d’enseignants devant les élèves du public. La crise est ouverte, construite à dessein pour pousser en avant le secteur privé, c’est-à- dire la privatisation de l’Éducation nationale, répondant ainsi aux exigences de l’Union européenne de l’ouverture d’un grand marché de la connaissance.
Lisez Conseil de Classe, le bulletin de la commission éducation du PRCF : Stopper le sabordage de l’Éducation nationale #ConseilDeClasse
Le torchon brûle au collège Jean Monnet de Castres
Deux semaines après la rentrée des classes, le climat est particulièrement délétère au collège Jean Monnet. En cause, un conflit qui dure depuis plusieurs mois entre une partie du personnel enseignant et la direction de l’établissement. Tant et si bien que les professeurs, soutenus par les organisations syndicales Snes-FSU, Sud Éducation et Unsa Éducation du Tarn, seront en grève ce lundi.
Une enseignante n’hésite pas à parler de véritable « crise interne » et de « dialogue rompu » avec la direction du collège.
Transports, la colère gronde
SNCF : action nationale des cheminots le 26 septembre, contre la filialisation et privatisation du fret SNCF et voyageurs résultant des directives européennes
Les quatre fédérations syndicales appellent les cheminots à participer massivement au rassemblement du 26 SEPTEMBRE 2024 À PARTIR DE 12H00 DEVANT LE MINISTÈRE DES TRANSPORTS
(Métro rue du Bac)
pour exiger :
L’arrêt immédiat du plan de discontinuité par la mise en place d’un moratoire permettant notamment d’explorer des perspectives de maintien et de développement de fret SNCF.
L’arrêt de la politique de filialisation systématique dans le cadre de l’ouverture à la concurrence des Services voyageurs conventionnés et le refus de toute forme de balkanisation de l’entreprise, y compris pour le réseau.
L’attribution de moyens au service public ferroviaire pour se développer et répondre aux enjeux des populations et des chargeurs.
Cela passe notamment par la nécessité d’une loi de programmation pluriannuelle des investissements dans l’infrastructure, au-delà des effets d’annonce des gouvernements précédents autour d’un plan à hauteur de 100 milliards d’euros qui, de fait, n’existe pas !
Les Fédérations CGT, UNSA-Ferroviaire, SUD-Rail et CFDT appellent les cheminots à se mobiliser et à venir nombreux devant le ministère des Transports le 26 septembre 2024 à partir de 12h00 pour porter nos exigences et imposer d’autres choix !
Grève des bus et de tramways TAO à Orléans
Les salariés de Keolis Orléans (bus et de tramways du réseau TAO) se sont mis en grève le lundi 16 septembre 2024 à Orléans. Le mouvement s’est déroulé en deux phases : de 7 heures à 10 heures et de 17 heures à 19 heures.
Les syndicats FO, SUD TAO, CGT et CFDT SNTU demandent de meilleures conditions de travail. Ils dénoncent un manque de dialogue, des répressions envers les syndiqués, des changements de service à la dernière minute, des temps de parcours difficiles, une billettique défaillante et des problèmes d’incivilité.
Grève chez EasyJet
Les personnels navigants commerciaux (PNC) d’EasyJet se sont mis en grève le lundi 16 septembre 2024 pour une durée illimitée.
Cette grève fait suite à l’annonce de la fermeture de la base d’EasyJet à Toulouse d’ici mars 2025. Le syndicat UNAC, à l’origine du mouvement, conteste cette décision qu’il juge brutale et injustifiée.
Grève à La Méridionale en Corse dès le 1er octobre 2024
Les travailleurs de La Méridionale en Corse débuteront une grève reconductible à partir du mardi 1er octobre 2024.
Cette grève est menée par le Syndicat des travailleurs corses (STC) en réaction à la décision de mettre fin à la ligne Toulon-Île Rousse, jugée non rentable par la direction. Le STC dénonce ce repositionnement comme étant contraire aux engagements pris initialement.
Grève du RER B
Les conducteurs du RER B se sont mis en grève le mardi 24 septembre. Un préavis avait été déposé du lundi 23 septembre 2024 à 23 heures jusqu’au mercredi 25 septembre 2024 à 6 heures du matin.
Les syndicats CGT, FO, La Base et UNSA protestent contre les procédures de contrôles inadaptées effectuées à l’encontre des conducteurs par les équipes de sûreté SNCF et RATP. Ils demandent des actions respectueuses et sans excès de zèle.
Grève des conducteurs de bus à Lisieux
Les conducteurs de bus Astrobus de Lisieux ont entamé une grève illimitée dès le lundi 16 septembre 2024.
Leurs revendications portent sur la dégradation des conditions de travail et le dialogue social depuis la création de la nouvelle entité Kéolis Lisieux-Normandie. Le syndicat CGT est en première ligne pour soutenir les grévistes.