par G.G., PRCF
Mis en place par Macron pour continuer « quoi qu’il en coûte » sa politique ultra-minoritaire, soutenu en sous-main par les députés lepénistes, émanation directe de Bruxelles dont il était il y a peu le négociateur attitré, Barnier et son gouvernement de guerre sociale contre le peuple ne méritent aucun « état de grâce » ; en effet, cette triste équipe menace à la fois la démocratie, grossièrement déniée par Macron, les libertés (il n’est que d’entendre les fascisants propos du superflic Retailleau à l’encontre de l’ « Etat de droit »!), l’ensemble des acquis sociaux et des services publics, la paix européenne voire la souveraineté de la nation française à l’heure du « saut fédéral européen » imminent. Ce n’est pas cette voie salutaire et incontournable de l’affrontement de classes que prennent pourtant la direction du PCF qui, Roussel en tête, s’est précipitée à Matignon pour dialoguer avec Barnier, donc le légitimiter, ou l’état-major euro-formaté des confédérations syndicales, CGT incluse, qui a fait le « minimum syndical » le 1er octobre et qui va certainement, comme le lui intime la Confédération européenne des syndicats, se bousculer à Matignon pour finalement cautionner le simulacre d’une « amélioration de la réforme des retraites ». Alors que dans le monde entier, les victoires syndicales récemment remportées par les travailleurs indiens, par les ouvriers américains de Stellantis, par les techniciens de Samsung et d’ailleurs l’ont été sur la base de grèves dures incluant la pratique prolétarienne du piquet de grève: ou « quand la grève est votée par la majorité, ON NE PASSE PAS! ».
D’autant qu’avec 40 milliards d’euro-rabot sur les services publics français déjà à l’os, sur les pensions de retraite gravement désindexées, sur les salaires en retard sur l’inflation, avec la privatisation accélérée de la SNCF et d’EDF exigée par l’UE, avec le démantèlement accéléré de l’école publique et de l’hôpital, avec la « préférence antinationale » accordée aux usuriers des marchés financiers internationaux, et avec les milliards d’euros supplémentaires promis par Macron à l’OTAN, le climat social ne risque certainement pas de s’apaiser dans le pays. Au contraire, avec ce gouvernement des riches qui sert la soupe à l’UE-OTAN tout en ouvrant un boulevard à la fausse opposante Le Pen, il y a de l’affrontement de classes dans l’air dans un pays qui porte dans ses gènes la Révolution française et la Commune de Paris. Un pays qui n’a certainement pas tout oublié du soulèvement des Gilets jaunes ou du Non populaire trahi à la Constitution supranationale européenne! Bref, le plat de la vengeance populaire punissant comme il le mérite le viol à répétition de la démocratie finira par se manger très chaud, contrairement à ce que dit le proverbe !
Plus que jamais, c’est pas à l’Union européenne, c’est pas à la Le Pen, c’est pas au MEDEF, c’est pas à l’OTAN, c’est pas à Ursula de faire la loi, la vraie démocratie, c’est le peuple souverain avec, en son cœur, la classe ouvrière, le monde du travail et la jeunesse populaire !