Le PRCF SOLIDAIRE du MONDE AGRICOLE en LÉGITIME DÉFENSE !
Les petits et moyens agriculteurs et éleveurs de France (1) ne supportent plus d’être dupés, promenés, et finalement poignardés dans le dos par tous les partis (2) se réclamant de Maastricht, Bruxelles, Strasbourg et de l’Union européenne, qui, de vraie droite UMP-LR en fausse gauche PS, en passant par le pseudo-« centre » macroniste, détruisent la France depuis quarante ans.
Après le fort mouvement paysan de l’hiver 2024, on aurait pu croire que les paysans, qui nourrissent le pays au prix d’un dur labeur, seraient entendus par Macron et par sa chère UE. Il n’en est rien. En dehors de réformettes destinées à casser le mouvement avec la complicité des gros céréaliers qui dirigent la FNSEA nationale, aucune promesse n’a été tenue. Le revenu des petits et moyens paysans s’écroule, compromettant la relève « agriculturelle » et paysanne dans le pays et provoquant un lot permanent de tragédies dans le monde rural et agricole.
En outre, mandatée par Macron, par le gouvernement Borne-Attal d’hier et par le gouvernement Barnier d’aujourd’hui, l’UE négocie comme si de rien n’était un nouveau traité transatlantique avec le Mercosur. Faisant suite au CETA euro-canadien, ce traité concocté par les multinationales qui font la pluie et le mauvais temps à Bruxelles porterait le coup de grâce au « produire en France » agricole (et aux structures productives des autres pays). Car alors que l’UE multiplie les normes environnementales en Europe, elle ferme les yeux sur les conditions anti-écologiques, anti-sanitaires et antisociales scandaleuses en usage outre-Atlantique. Cette politique délibérée vise à favoriser les grands actionnaires qui brassent les milliards à l’échelle mondiale : bien que gavés de baisses d’impôts et d’aides massives de l’État, ceux du CAC 40 emploient de moins en moins de monde en France. Tant pis si cela contribue à étrangler, non seulement les paysans, mais les travailleurs salariés accablés de contre-réformes, d’austérité (1 étudiant sur trois fils d’ouvrier ou d’employé saute un repas par jour !), de privatisations et de délocalisations. Qu’importe : privilégiant la finance mondiale, l’État français pressé par l’UE continue de laisser le grand capital délocaliser nos productions vitales (Doliprane cédé à un fonds américain par Sanofi !), de privatiser EDF, de fermer les postes, les écoles rurales, les petits hôpitaux, les maternités et les lignes SNCF tout en sabrant les retraites et la protection sociale héritées des combats de la Résistance…
Tout cela s’effectue depuis 40 ans à l’aune de l’« économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée » des traités européens, du funeste traité de Maastricht au traité de Lisbonne (2). Dans la jungle mondiale qu’est la « construction européenne » et l' »Union transatlantique » USA/UE, les géants capitalistes raflent tout : ils surexploitent les salariés et les paysans des pays de l’Est et du Sud, délocalisent nos usines (équipementiers « plantés » par Renault/Stellantis…) et précarisent notre classe laborieuse (ouvriers, employés, techniciens, ingénieurs). Cette politique antinationale détruit nos importations en diminuant nos exportations, creusant la dette contractée auprès des « marchés financiers »(3) … Après quoi, l’État de la grande bourgeoisie qu’est en réalité la Ve « République » a le culot de se tourner vers les paysans, les salariés et les retraités en les sommant de payer la différence !
Pour faire passer l’addition, les médias privés ou d’État dressent les paysans contre les salariés, les vieux contre les jeunes et les travailleurs du privé contre ceux du public. Comme Darmanin, Le Pen ou Retailleau, ils montrent du doigt, non pas l’UE du gros capital, mais les « migrants », des pauvres gens qui se noient en masse en Méditerranée avec leurs enfants pour tenter de fuir les guerres provoquées chez eux par les Empires capitalistes rivaux. Car pendant que « ceux d’en bas se disputent », « ceux d’en haut » s’en mettent plein les poches !
De tous temps dévoués au monde du travail, les militants franchement communistes du PRCF appellent au contraire à unir les travailleurs salariés et les travailleurs non salariés de la ville et de la campagne pour rendre à notre pays sa souveraineté nationale et affronter cette « construction » euro-atlantique qui est le contraire d’une construction internationaliste de peuples égaux, souverains et solidaires. Si nous tardions à le faire, notre pays serait très vite, et définitivement… tiers-mondisé !
Ajoutons à cela que, sur sommation de l’UE et des « marchés financiers », le gouvernement Barnier soutenu en loucedé par les députés RN, veut piquer 60 milliards aux Français. En outre, le budget militaire va doubler d’ici 2030 pour préparer, de manière quasi officielle sous l’égide de l’OTAN, des Etats-Unis et de l’Allemagne en plein réarmement (cf. les communiqués terrifiants de l’état-major) une guerre contre la Russie (un État nucléaire !). Ce serait du suicide pour notre pays ! Car au lieu de pousser à la désescalade en Ukraine et ailleurs (Proche-Orient, Taiwan, Corée…), ce gouvernement lié au complexe militaro-industriel ne pense qu’à profiter de la surexploitation du paysan ukrainien (dont les terres sont rachetées à vil prix par la City) et de l’ouvrier ukrainien dont le régime de Kiev, nostalgique de l’hitlérien génocidaire Bandera qui combattit l’Armée rouge aux côtés de Hitler, s’est empressé de détruire le Code du travail ukrainien dès mars 2022. Oui, c’est une question de vie ou de mort pour la France de se TIRER AU PLUS TÔT de cette UE-OTAN qui préfère les surprofits des gros à la sauvegarde de la VIE en France, en Europe et dans le monde !
C’est pourquoi nous, militants du PRCF qui continuons le combat du grand Parti communiste français ouvrier et paysan de Jacques Duclos, de Waldeck Rochet ou d’Henri Krasucki, nous soutenons le soulèvement paysan, appelons les salariés à en être solidaires et exigeons en outre…
– que Macron et le gouvernement retirent sur le champ le mandat français confié par Paris aux commissaires européens pour « négocier » l’accord UE-Mercosur.
– la nationalisation de Lactalis, des grandes banques « françaises », de la grande distribution pour que tout le système agro-alimentaire français soit cogéré démocratiquement par l’État, par les paysans, par les usagers-clients, par les salariés de ces grands groupes, tout cela dans l’intérêt du produire, distribuer, consommer, s’installer en France. Les échanges internationaux régulés et équilibrés sont souhaitables, mais pas la guerre économique sans fin que signifient les traités euro-atlantiques.
– que la France cesse de donner chaque année 13 milliards à l’UE au titre de la PAC. L‘aide française à l’agriculture doit court-circuiter Bruxelles et être directement ventilée aux paysans français selon des critères que définiront l’État, les citoyens et les paysans en fonction de l’intérêt national au lieu de servir à subventionner à milliards les gros propriétaires fonciers d’Europe, comme ce fut le cas durant des dizaines d’années.
– alors qu’il y a des millions de « salariés pauvres » en France, alors qu’un jeune prof envoyé à 1000 km de chez lui touche 1,2 fois le SMIG, refusons les divisions et agissons ensemble comme surent le faire nos grands anciens de la Révolution française, du Front populaire ou du Conseil national de la Résistance.
Pour l’avenir du pays et de sa jeunesse, pour l’indépendance nationale, la paix mondiale, l’environnement, le produire en France, la coopération internationale, construisons le tous ensemble en même temps des couches populaires et moyennes de notre pays !
- (1) Auxquels il faudrait ajouter les marins-pêcheurs, eux aussi harcelés par l’Union européenne.
- (2) le bloc de la droite MODEM LREM de concert avec l’extrême droite et la droite extrême RN LR, accompagné par le PS / ELLV, c’est le Parti Maastrichtien Unique, ce « PMU » toujours perdant pour le peuple travailleur
- (3) C’est-à-dire de la « Constitution européenne » rejetée par le peuple français en 2005 et réintroduite par les députés UMP et PS en 2008.
- (4) Avant l’euro, ce cadeau empoisonné de l’UE et de l’Allemagne capitaliste aux peuples européens du Sud – dont le nôtre –, l’État français se finançait à bas coût auprès de la Banque de France (donc auprès des Français) et la croissance remboursait les emprunts d’État. C’est interdit depuis la création de l’euro et de la BCE qui le gère : les États doivent emprunter aux usuriers de la finance internationale. Résultat : les agences de notation dirigent notre pays !
Commission Luttes du Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF) – Commission Agriculture et Écologie du PRCF – le 25 octobre 2024