En 1914 la SFIO et le SPD votaient les crédits de guerre et sombraient dans « l’union sacrée » pour envoyer la paysannerie et les masses populaires à l’abattoir pour le seul profit du capital. Trahison terrible qui, par un légitime sursaut vital du mouvement ouvrier internationaliste, aboutira à la naissance de l’Internationale communiste.
En 2014 la même logique de trahison est à l’oeuvre. Pour nous qui dénonçons le PGE, parti de la gauche européenne présidé par Pierre Laurent, et ses sections locales pour leur refus de combattre, pour leur compromissions avec le capital, pour leur reniements, pour leurs mutations en formations social-démocrates, il n’y a pas de surprise.
Pour d’autres qui croient que le PGE présente une alternative, ce doit être un choc : TSIPRAS, chef de SYRIZA, candidat de « la gauche de la gauche », du PGE à la présidence de la Commission européenne, appelle à voter pour Jean-Claude JUNCKER, candidat de la droite et du PPE à la présidence de la Commission.
Pourquoi ? Parce que le « suffrage universel » – avec en Europe environ 70% d’abstention ! – a placé le candidat de droite en tête….On croit rêver.
Avec une telle logique, les députés du Front de Gauche français devraient voter pour un premier ministre UMP si l’UMP arrive première sans tenir compte de ses positions politiques, de son programme économique et social.
Absurde? Oui mais c’est ce qu’osent dirent Tsipras ou Hollande. Dès qu’il s’agit de l’Europe, le totalitaire projet européen « ni droite ni gauche » (surtout « ni gauche » !) apparaît pleinement ! Après tout, le « socialiste » FABIUS n’a-t-il pas adoubé les nazis au pouvoir à Kiev en assurant qu’ils n’étaient pas d’extrême droite ?
TSIPRAS démontre que SYRIZA n’a qu’une ambition : remplacer le PASOK sans rien changer au fond de la situation des Grecs et de la Grèce, sans se battre pour changer la donne économique et sociale, sans rien faire en faveur de l’indépendance du pays, sans résister aux diktats de l’UE, de la BCE, du FMI, la sinistre Troïka, sans entreprendre la sortie de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et engager la sortie du capitalisme. Tsipras et Syriza mettent bas le masque et MÉLENCHON, lui-même, est obligé d’exprimer son désaccord. Pierre LAURENT, lui, est muet.…il faut dire que TSIPRAS était son nouveau modèle. Mais ne devrait-il pas plutôt se tourner résolument vers Matteo RENZI, ainsi la boucle serait bouclée et la mutation achevée : n’est ce pas le PCI muté en PD qui a donné à l’Italie ce jeune et fringant premier ministre de « gauche » qui fait apparaître Tony BLAIR comme un gauchiste ?
1914 « union sacrée ». 2014 vote pour la droite au sein du cirque-parlement européen.
Les mêmes refont les mêmes gestes sous des oripeaux différents.
Que tous constatent où mène le refus de rompre avec l’UE : ce sera, qui sait, salutaire. Mais que ces gens ne viennent pas donner aux militants de la gauche anti-euro, anti-UE des leçons de progressisme ou d’antifascisme. Et que les militants du PCF-PGE aient enfin, un sursaut salutaire face à leur direction, cela devient vital à l’heure où, dans le Pas-de-Calais, un maire PCF de ville moyenne n’a pas craint de s’allier à l’UMP en inaugurant ce que nos camarades chtis ont appelé l’ UMPC. Il y a urgence !.
Antoine Manessis, 28 Juin 2014
Je voudrais que soit indiqué le texte original (l’appel ou la déclaration évoquée) à partir duquel ce développement a été rédigé. Au moins envoyez-le moi par e-mail
Bonjour,
Voici des liens vers des articles qui donnent cette information :
– Euronews : Tsipras: Juncker should be first to seek majority for EC Presidency
http://www.euronews.com/2014/05/30/tsipras-backs-juncker-for-the-ec-presidency/
Article en anglais :
Alexis Tsipras has announced he will support Jean Claude Juncker to seek majority for the EC Presidency.
Alexis Tsipras a annoncé qu’il soutiendra Jean-Claude Juncker à chercher une majorité pour la présidence de la CE.
– Vote Juncker : le vrai visage du PGE et de Tsipras
http://lepcf.fr/Vote-Juncker-le-vrai-visage-du-PGE
Cordialement.
C’est bien ce que je voulais savoir. Que les choses soient bien claires, encore une fois et avant tout : je ne suis pas sympathisant de Tsipras ni du PGE. Je pense que quand on s’informe et surtout quand on veut informer à partir d’une information, il faut utiliser l’information d’origine à la source, et non les répercussions, les commentaires faits par des médias pourris. Ceux qui ont envoyé la sauce (la fausse information) au départ c’est je crois Europe1 ; Euronews c’est la même racaille. Et beaucoup de gens, qui n’ont pas pris le temps de vérifier le fait à la source, se sont mis à répercuter ce qu’ils ont admis comme « information ». Y compris le KKE et lepcf.fr Ce n’est cependant pas ce qu’a exprimé Tsipras. Il faut aller sur sa page pour le vérifier. Ceux qui se servent de cette fausse information pour échafauder leurs critiques se discréditent malheureusement et donnent plutôt des armes à l’adversaire.
Bonjour,
Je ne sais pas où tu as vu que cette information était fausse. Tu peux fournir tes sources ?
Il n’y a même pas de démenti sur la page FB de A. Tsipras…. ni sur celle du PGE…
fraternellement.
Oui, bien sûr. Je l’avais lu sur sa page (de Tsipras) en français mais je ne trouve là qu’une version en anglais. Le texte est bien le même.
http://www.alexistsipras.eu/index.php/articles/press/statement-of-alexis-tsipras-on-the-election-of-the-new-ec-president?cbprofile=1
Je rappelle : à l’issue des élections européennes, cette fois-ci le parlement avait la possibilité de voter pour le président de la Commission. Il a circulé des bruits selon lesquels un candidat extérieur à la Commission pourrait être présenté par la Commission pour prendre la relève de Barroso. Entre autre, il a été dit que àa pourrait etre Christine Lagarde.
Ce sur quoi Tsipras a déclaré que pour lui ce serait un déni de démocratie si le candidat à la présidence n’était pas un des dirigeants des partis qui avaient fait campagne. Et il a ajouté que le Parti Populaire Européen, avec lequel il est antagoniste, ayant gagne ces élections, il était logique que ce soit son dirigeant qui soit candidat. Tsipras n’a pas dit autre chose, il n’a pas dit qu’il le soutenait (il a même dit le contraire). Mais la presse déformatrice (non pas informatrice) en a étrangement conclu qu’il appelait à soutenir Juncker du PPE. Et au lieu de regarder le texte à la source, les détracteurs de Tsipras ont préféré (ça arrange leurs théories) reprendre l’affirmation abusive de la presse dominante.
Est-il réellement utile de perdre son temps à essayer de « clarifier » le sérieux des intentions politiques de tous ces « parachutés » du Grand Capitalisme ?
Les peuples devraient aiguiller leur atterrissage vers le bol des toilettes et ensuite tirer la chasse d’eau , comme on doit le faire raisonnablement et rapidement pour toutes les déjections qui risquent d’empuantir l’ensemble de la maison … politique nationale , européenne et internationale !