« Par décision en date du jour, le tribunal d’application des peines a admis Georges Ibrahim Abdallah au bénéfice de la libération conditionnelle à compter du 6 décembre prochain, subordonnée à la condition de quitter le territoire national et de ne plus y paraître», c’est par ce communiqué que le PNAT vient d’annoncer la décision de justice imposant la libération de Georges Ibrahim Abdallah, le plus vieux prisonnier politique en France, militant palestinien embastillé depuis plus de 40 ans.
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Emprisonné depuis son arrestation en octobre 1984, Georges Ibrahim Abdallah était libérable depuis 1999, mais toutes ses demandes de libération conditionnelle ont été politiquement bloquées. Pire, en 2013, alors que la justice avait ordonnée sa libération sous condition de son expulsion de France le ministre (PS) de l’Intérieur d’alors, Manuel Valls, avait refusé de signer l’arrêté nécessaire afin d’empêcher sa libération, cela sous les ordres officieux de Washington. Le Premier ministre libanais Najib Mikati, en visite à Paris, avait demandé en personne aux autorités françaises la libération de ce Georges Ibrahim Abdallah, ressortissant libanais, dénonçant son statut de « prisonnier politique » de la France.
Les très officiels journalistes de Radio France International confirment ce 15 janvier la nature politique de la condamnation et de l’embastillement de Georges Ibrahim Abdallah :
« De nombreux témoignages, ne provenant pas seulement de la défense de Georges Ibrahim Abdallah, avaient fait surface sur cette affaire hors normes. Jacques Vergès, son avocat d’alors, en produisant des documents du département d’État américain, dénonçait : « C’est le gouvernement des États-Unis qui oppose un veto intolérable à sa libération. » La main des États-Unis a été pointée à plusieurs reprises pour expliquer le blocage de la procédure de libération. Depuis le début, Washington suivait de très près l’enquête menée à Paris, jusqu’à se constituer partie civile, et les acteurs du monde judiciaire ou de la lutte anti-terroriste, dans leurs mémoires, racontent tous aujourd’hui avoir subi des pressions dans ce dossier. Comme Yves Bonnet, ancien patron des services secrets français (DST), qui parlait désormais d’une vengeance d’État contre Georges Ibrahim Abdallah, orchestrée par les Américains.
Ainsi, ce serait eux qui auraient fait pression sur la France pour prononcer à l’époque une telle peine. WikiLeaks révélera plus tard qu’en effet, les États-Unis ont poussé, voire forcé, les autorités, pour que le militant libanais reste en prison. En 2007, un exemple parmi tant d’autres révélé par les câbles diplomatiques, le département d’État affirmait : « Le gouvernement des États-Unis exprime sa ferme opposition quant à l’éventualité d’une mise en liberté conditionnelle de Georges Ibrahim Abdallah. »
Un mois après le verdict, en mars 1987, le premier avocat de Georges Ibrahim Abdallah publiait un livre dans lequel il avouait être une taupe pour le renseignement français. Mais le procès n’a pourtant pas été révisé. Pour ses défenseurs, le militant libanais était un bouc émissaire victime de la raison d’État. Un prisonnier politique. Un terme utilisé par les soutiens de Georges Abdallah et qui est aujourd’hui encore utilisé par de nombreux avocats. »RFI 15 novembre 2024 – ttps://www.rfi.fr/fr/france/20241115-france-un-tribunal-ordonne-la-libération-de-georges-ibrahim-abdallah-après-40-ans-de-détention
Les militants communistes qui avec le PRCF et le JRCF n’ont jamais cessé de militer pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, appellent à amplifier les actions pour que la décision de justice soit cette fois ci appliquée, alors que le Parquet indique qu’il pourrait faire appel. De fait, le régime Macron-Barnier est l’exécuteur zélé diligent et servile des décisions prises par l’Axe impérialiste euro-atlantique, forgées loin des tribunaux et du droit par les diktats de Washington. C’est pourquoi c’est la mobilisation populaire souveraine qui doit faire respecter la justice et faire primer la force du droit de la République contre les oukases totalitaires de l’impérialisme. Et ainsi défendre cette liberté fondamentale qu’est la souveraineté des peuples.
www.initiative-communiste.fr d’après agences.