Manifestations sociales massives, échecs électoraux, censure de Barnier… mais la persistance dans la fuite en avant vers le chaos euro-atlantique. C’est la voie choisie par l’illuminé Macron qui vient de nommer le « centriste » François Bayrou, « rénovateur » des années 1980 qui souhaitait faire tomber Jacques Chirac et qui, désormais, est appelé en pompier de service pour sauver à tout prix le pyromane à la tête du pays.
Aucune surprise dans ce choix, illustrant la remarquable continuité des partisans de l’ordre euro-atlantique depuis plus de 40 ans. En effet, le nouveau (probablement éphémère) Premier ministre est un partisan acharné du « saut fédéral européen », de la « Constitution européenne » de 2005, de l’OTAN, de la contre-« réforme » des retraites, mais aussi de l’enseignement PRIVÉ quand il fut ministre de l’Éducation nationale de 1993 à 1997. Se présentant en « réconciliateur national », Bayrou se heurtera surtout aux mêmes insurmontables obstacles que son prédécesseur (du même âge que lui), à savoir l’impossibilité de faire passer une politique massivement rejetée par les travailleurs.
De ce point de vue, aucune surprise non plus de la part du prétendu « Rassemblement national » qui s’apprête à ne pas censurer le gouvernement Bayrou, après avoir été contraint par son électorat populaire de censurer Barnier. Rien de bien étonnant pour celui qui a déjà parrainé Marine Le Pen pour les élections présidentielles et qui, comme cette dernière, a été mis en examen pour détournement de fonds publics européens – affaire non définitivement close au moment où le suppôt de Macron est nommé Premier ministre.
Ces seuls éléments devraient suffire à choisir LA SEULE VOIE POSSIBLE pour toute opposition de « gauche » méritant un minimum ce nom : la CENSURE IMMÉDIATE et la pression pour pousser à la destitution d’un Macron plus que jamais antipopulaire et impopulaire. Or, depuis la censure du gouvernement Barnier – et fidèle à son histoire de trahisons à répétition depuis 1914 -, voilà que le Parti dit « socialiste », remis en scène par la NUPES puis par le NFP, s’apprête à accepter un accord de non-censure au nom d’une prétendue « stabilité ». Un choix pseudo « responsable » qui permet à Macron, pourtant toujours plus carbonisé, de sortir la tête de l’eau (mais pour combien de temps encore ?).
Mais le PS n’est pas seul à verser dans des tracta-collaborations avec la Macronie. Désormais ouvertement contesté par une lettre ouverte de militants P »C »F estimant qu' »il est grand temps qu’il tire les leçons de ses échecs », Fabien Roussel n’a pas fermé la porte à une non-censure, et ce après avoir rappelé la possibilité de « défendre l’intérêt général » dans un prétendu « gouvernement d’union nationale ». N’est pas Maurice Thorez qui veut ! Et certainement pas le descendant de Robert Hue et de sa funeste ligne « eurocommuniste » qui réduit le P »C »F à la misère électorale et au discrédit idéologique et politique auprès des travailleurs.
Plus que jamais, face à un Macron déterminé à détruire ce qu’il reste de social, de démocratique, de souverain et de républicain en France, l’heure est à la RUPTURE CLAIRE ET RADICALE. Une rupture certes avec la « social-démocratie » aux abois (et dans laquelle trempe le P »C »F-PGE depuis tant de décennies). Mais aussi une rupture totale et définitive avec l’ordre incarné par Macron, Bayrou, Barnier et tous les suppôts, du PS au RN : l’UE DU CAPITAL ET L’OTAN. Tant que cette SEULE alternative possible, Rouge et Tricolore, ne sera pas portée hautement et clairement auprès des travailleurs, ce qu’il reste de « gauche » sera condamné à l’impuissance, ouvrant ainsi la voie à une extrême droite pourtant tout autant euro-atlantique que son meilleur « ennemi » Macron.
Plus que jamais, face à la marche à la guerre nucléaire contre la Russie à laquelle conduit l’UE chère à Bayrou, face à la fascisation explosive, face à la destruction des services publics et des conquêtes sociales, face à la déliquescence de la République une, laïque et indivisible, l’heure n’est plus aux demi-mesures mais à la rupture ! Même avec cette Cinquième « République » qui ressemble de plus en plus à ses prédécesseurs de 1939-1940 ou de 1958, à savoir ingouvernable et en voie de décomposition finale.
Dans cet esprit, il importe de renforcer au maximum le Pôle de Renaissance communiste en France et sa politique d’alternative antifasciste, patriotique, pacifique et populaire de rupture franche avec l’euro, l’UE, l’OTAN et le capitalisme. Et dans l’immédiat, PLUS ILLÉGITIME ET DANGEREUX QUE JAMAIS POUR LA FRANCE ET POUR LA PAIX MONDIALE, MACRON DOIT ÊTRE DÉMIS PAR LE PEUPLE SOUVERAIN !
Par Fadi Kassem, secrétaire national du PRCF, Georges Gastaud, directeur politique d’Initiative politique, Gilliatt de Staërck, secrétaire national de la JRCF – Vendredi 13 décembre 2024
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