A l’occasion des 20 ans du PRCF, Annie Lacroix-Riz revient sur sa participation avec Georges Gastaud au lancement de la résistance à la destruction du Parti Communiste Français alors que la mutation du PCF conduisait à l’alignement sur l’impérialisme. Annie Lacroix-Riz pose les termes:
« Est ce que face à la crise de l’impérialisme il faut rester inerte ou à défaut rejoindre le camps de l’impérialisme ?
Donc ça (ndlr le PRCF) constitue une base indispensable, pour la reconstitution, tout aussi indispensable, d’un mode d’organisation des salariés, des travailleurs, de la classe ouvrière, qui soit aussi efficace que l’est l’organisation très efficace de l’adversaire. Cet adversaire ne s’est jamais posé la question de savoir s’il fallait qu’il s’organise : il s’organise quotidiennement. »
« Je suis très fière d’avoir été associée à un mouvement (ndlr le PRCF) qui n’a pas froid aux yeux sur la vérité historique, vu que l’Histoire c’est ma vie. D’avoir adhéré à un mouvement capable d’établir la vérité quand tous les grands médias racontaient à peu près n’importe quoi, c’est une très grande fierté »
« Les 20 ans du PRCF célèbrent un moment attendu, car la dérive du PCF était connue depuis très longtemps. Je me rappelle en 1994 avoir participé avec Georges Gastaud à une célébration de Jaurès. L’orientation extérieure du PCF etait telle que l’on percevait un abandon complet des traditions anti impérialiste qui était l’une des traditions les plus solide issue des conditions de l’internationale et du congrès de 1920. On en a eu confirmation lors de la destruction de la Yougoslavie avec un soutien, pas officiel, de l’OTAN ». « Il était impossible dans les années 1990 d’accompagner ce qui était la destruction du Parti Communiste Français »
« On peut rapprocher cette période de ce qui est arrivé au guesdistes entre 1890 et 1914 et qui a débouché sur le drame, le crime, de l’adhésion à la première guerre mondiale »
« J’ai adhéré au PCF à 16 ans, et on ne peut pas ne pas mettre en accord ses positions combatives, des positions de vérités, avec les adhésions originelles. Moi mon adhésion c’est celle à un parti communiste. Le PCF n’était plus communiste. J’étais en contact avec des camarades qui avaient eux aussi adhéré sur des bases similaires, j’étais consciente d’une dérive qui était en fait un état de trahison de tout ce qui était le marxisme léninisme. Comme les camarades qui attendaient depuis longtemps, je me suis dis qu’il fallait faire quelque chose. » « Ce quelque chose cela a été la constitution du Pôle de Renaissance Communiste en France. » « C’était la solution indispensable »
Une vidéo à diffuser largement, qui est la première d’une série d’entretien réalisés à l’occasion des 20 ans du PRCF