Notre mot d’ordre, « L’argent pour les salaires, pas pour la guerre », ne semble pas du goût de la direction de Thales. Partout dans le groupe, les Négociations Annuelles Obligatoires ont suivi la même ligne : « Pas d’argent pour les salaires des travailleurs de l’armement », et ce, malgré des résultats exceptionnels et un carnet de commandes rempli, notamment grâce aux 413 milliards d’euros alloués par la récente loi de programmation militaire.
Dernièrement, les salariés d’Île-de-France se sont rassemblés devant le siège du groupe à Meudon pour exiger de véritables négociations et un partage plus équitable de la valeur. Une délégation a été reçue, mais la direction refuse catégoriquement d’aborder la question des salaires.
Depuis, les piquets de grèves sur les sites de Toulouse (31), Mérignac (33), Elancourt (78), Sophia (06) ou encore Etrelles (35), se sont multipliés.
Face à ce blocage, les salariés en grève depuis deux semaines à travers le pays appellent à durcir le mouvement pour se faire enfin entendre. Cette escalade pourrait cependant mettre à l’épreuve l’unité de l’intersyndicale CGT-CFDT-CFTC-CFE-CGC-Solidaires, jusque-là alignée sur des revendications minimales.
Le PRCF et sa commission luttes soutiennent les ouvriers et salariés de Thalès en lutte pour leurs salaires et conditions de travail. L’industrie de l’armement, tout en exploitant ses salariés pour maximiser ses profits, se plie aux exigences de l’OTAN et de l’Union européenne, qui poussent vers une économie de guerre ultra-dangereuse, menaçant de nous entraîner dans un conflit majeur avec la Russie et la Chine. Une économie de guerre qui sacrifie les salaires, les services publics, la santé, la Sécurité sociale et les pensions de retraites.
Nous exigeons pour la France une politique militaire de stricte défense NATIONALE, indépendante de l’impérialisme euro-atlantique piloté par les USA. Une politique souveraine sur son industrie militaire, ses commandes, et sur la haute exigence nécessaire en terme de redistribution des richesses aux salariés.
Oui, le PRCF a raison de clamer haut et fort « L’argent pour les salaires, pas pour les guerres de l’UE et de l’OTAN ! »